à découvert face à....l'inconnu (pv:Seishin Ookami)

Depuis qu’elle avait ouvert les yeux, ces derniers ne pouvaient se détacher de tout ce qui l’environnait.

L’enfant avança lentement d’un pas puis stoppa de nouveau son avancée et semblait guetter les bruits. Ses yeux étaient grands ouvert pour autant aucun flamme de vie d’y brillait. Ils semblaient enregistrer sans aucune compréhension de ce qu’ils captaient. Juste à ces pieds le sol changeait de couleur. Les nuances de marrons et de verts s’éclaircissait brutalement en suivant une ligne discontinue qui bougeait seule comme les créatures longues et sifflantes. La ligne vivante passa sur ses pieds avant de repartir. Il y avait eu une sensation de chaleur qui accompagnait ce mouvement. Les pieds reculèrent dans l’ombre des arbres.

Les grands yeux sombres firent un panoramique sur ce mélange de sol humide mais sec et liquide, revêtu d’arbres morts, de roseaux et d’arbres vivants encore. Le vent chantait dans ses végétaux, un chant triste et apaisant à la fois. La ligne mouvante ne semblait pas faire de mal aux plantes. Une petite main blanche aux doigts fins fut tendue faire cette ligne. La sensation de chaleur ne brulait pas. Une deuxième main, identique à la précédente, vint rejoindre sa consœur, les yeux regardaient danser la ligne sur les mains. Puis la ligne passa derrière le champ visuel pour revenir à sa place. Après les mains se furent les pieds puis tout le reste qui suivirent ce manège avec une extrême lenteur.

Après quelque pas lents que le corps se ficha en entendant un clapotit. La tête s’inclina pour permettre aux yeux de voir une enfant étrange. Son visage était celui d’une poupée, aucune imperfection n’y était visible, et un grain de beauté venait souligner la profondeur de ses yeux noirs. De long cheveux blond platine descendaient en cascade jusqu’à mi cuisse sur son corps d’enfant parcouru de quelques blanches de plantes grimpantes visiblement mortes. Une seule était d’un vert pale, un vert de jeune pousse. Sur le flan droit, une pierre renfermant une fleur, un camélia violet. Mais ce que les yeux ne semblaient pas comprendre était comment cet être pouvait tenir la tête en bas. Une main fut tendue, mais au moment ou elle pouvait toucher cet être les doigts se replièrent et se figèrent. L’être inversé faisait tout à l’identique. La main reprit son chemin et toucha une substance liquide qui vu parcouru d’onde. L’être inversé ondulait avec l’eau. Lorsqu’il fut de nouveau stable il n’y avait plus de pierre étrange et presque aucune plantes grimpantes.Y avait-il eu une erreur d'observation? *Un rève ce que tu viens de voire n'est pas réel.*
Les yeux se reportèrent sur ce qui se trouvait derrière cet être. Le ciel était sphérique et soutenu par une structure étrange. Un oiseau passa derrière l’être inversé, et une plume tomba sur l’eau reproduisant des ondes sur la flaque. C’est alors que l’enfant leva la tête vers le ciel, il était identique à celui qu’elle venait de voir, mais en plus vaste.

L’enfant tendit alors ses mains vers l’azur et chercha à attraper le soleil en sautillant sur place. Puis elle décolla du sol en bondissant, mais ce ne fut pas suffisant pour attraper la lumière. Elle tomba de tout son long sur le sol et se recroquevilla sur elle-même en ramenant ses jambes contre sa poitrine. Aucune larme ne paraissait dans les yeux noirs toujours grand ouverts regardant dans le vide.

Seishin ne savait pas où il était. Depuis qu'il avait quitté Koyuki, cela faisait plusieurs mois que lui et son compagnon marchaient seul. Ils finirent par arrivée dans un marais, ce qui n'était pas pour plaire au jeune homme. Ces endroits où le sol est vaseux et où des tas de branches mortes traînent, pas moyen de courir, ni de s'asseoir. De plus, si tu ne connaissais pas les lieux, il fallait absolument faire attention à ne pas s'embourber. Franchement, ce lieu n'était pas pour plaire au jeune homme et il aurait fait demi-tour s'il n'avait pas flairé l'odeur d'une jeune personne, car oui, n'oublions pas que le jeune homme est un loup-garou, cependant, l'odeur était faible, comme si elle ne faisait qu'un avec la nature. Seishin se lança donc à sa recherche. Finalement, il y parvint assez vite et là, il vit une enfant qui jouait à des jeux étrange. Il s'assit devant un arbre où le sol n'était pas trop vaseux et l'observa un moment. Elle contemplait le monde comme si elle le découvrait pour la première fois, que pouvait bien faire une fille comme elle sur cette île? Y serait-elle né et ses parents, dans ce cas où était-il? Non, quelle crime une fille pareille pouvait-elle avoir commis?

Après l'avoir suffisamment contemplée, il s'approcha et dit:

"Salut petite, tu vas bien? Je m'appelle Seishin et lui c'est Bu! Et toi, tu as un nom? Tu es toute seule ici?"

Chaque question avait une réponse évidente, cependant il ne voulait pas la brusquer. Après tout, ils étaient dans un milieu hostile et elle aurait peut-être peur de lui ou du loup. Seishin s'accroupit et observa sa réaction.

Des ombres s’approchaient de l’enfant qui tourna légèrement la tête et dégagea son œil droit de ses cheveux blonds platines, sans pour autant se lever de terre. L’une était petite et marchait sur quatre pattes, l’autre était grande mais plus petite que les arbres et marchait sur deux pattes arrières, celles de devant pendaient près du corps. En y réfléchissant elle devait ressembler à ceci lorsqu’elle marchait. La grande ombre était penchée sur elle la rendant inquiète, elle n’avait jamais rencontré ce genre de créature au pelage multicolor et de différentes textures qui produisait des bruits intelligibles ayant une harmonie qu’elle n’arrivait pas à comprendre. Au fond d’elle, l’enfant savait qu’elle aurait du le comprendre et elle ferma les yeux pour chercher dans sa mémoire. Une mémoire totalement inexistante jusqu’à son réveil entre les racines d’une vieille souche. Lorsqu’elle rouvrit les yeux, ses deux grands yeux noirs se plantèrent dans ceux du biped désormais accroupit près d’elle et captèrent de la curiosité, et une attente mais surtout ses yeux virent que cet être ne pouvait pas lui donner des réponses aux questions qu’elle se posait de temps à autres. Elle sentait un vide en elle et il était devenu quotidien pour elle, mais pas pour cet être dont les « fenêtres » brillaient alors que celles qu’elle avait vu chez l’être inversé étaient vide. A cette pensée elle resserra ses jambes d’avantage contre elle. Sans s’en apercevoir, l’enfant venait de se mètre en position fœtale.

Les grands yeux noirs se détournèrent du biped pour se reporter vers une vision plus rassurante. Aux côtés du biped, un animal aux yeux sombres la dévisageait, il ne semblait pas attendre quelque chose d’elle mis à part la connaitre. Pour avoir vu de ces animaux à pelage aux dents assérées chasser pour se nourrir elle savait combien ils pouvaient s’avérer dangereux, pourtant elle n’avait pas peur, aux contraire son rythme cardiaque était plutôt lent et ce fut de manière instinctive qu’elle resta allongée à terre et tendit la main vers le museau du loup. Elle ne vint pas le caresser, sa main resta tendue, paume vers le ciel, à quelques centimètres que la gueule puissante du carnivore, attendant la réaction de l’animal.

Seishin ne lâchait pas des yeux la jeune fille, elle le contemplait comme une créature étrange malgré le fait qu'il ait adopté un air amical, il ne savait pas comment réagir. Elle semblait avoir peur et il ne voulait pas la brusquer. Elle se mit alors en position foetale, ce qui laissa penser au jeune homme qu'il avait à faire à une fille dont les capacités d'analyse de son entourage étaient celles d'un nouveau-né. Bon, ok, il se fit un résumé rapide, il était dans un lieu puant et vaseux qu'il détestait, il était tombé sur une gamine qui n'y connaissait rien à la vie et il allait devoir gérer ça...

Bon, il avait le principe de la meute en tête et il savait qu'il ne pouvait pas la laisser se débrouiller. Cette île était hostile et... Oui enfin bon, puisqu'il était le seul être à peu près humain dans les parages, oui à peu près puisque Seishin pensait avant tout comme un loup, il allait devoir s'occuper d'elle comme un... père? Quoi?! Mais, hé ho doucement là! Pourquoi c'est sur lui que ça tombe? Lui il s'y connait rien et puis, il a pas d'autorité et puis, ben tiens toi, pourquoi tu le fais pas? Oui bon, Seishin parlait tout seul, il était complètement affolé, ça se comprend non?

Elle tendit la main vers Burazaurufu, Seishin savait qu'il ne la mordrait pas. Il s'assit donc et contempla la réaction du loup noir. Celui-ci ignorait la jeune fille et se tourna vers le jeune homme, lui lançant un regard mauvais. Seishin sourit et lui dit:

"Ton nom est trop dur à prononcer pour elle, Bu' sera plus simple. Je suis désolé vieux mais on va devoir s'occuper d'elle."

Le loup exécuta un signe de résiliation et lécha la main de la jeune fille.

Un sourire apparut sur le visage de l’enfant lorsque le loup lui lécha la main juste après avoir regarder le biped.

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Du haut de sa branche la jeune fille observait la scène. Ses jambes pendaient inertes dans le vide, alors que plus bas son autre s’était jeté au coup du loup et y avait caché son visage avant de se tourner pour sourire vers l’homme qui s’était assis en lui tournant le dos. L’enfant porta sa main à son visage le camouflant du regard si jamais l’homme venait à avoir envie de se retourner. Or elle savait parfaitement qu’il allait le faire, car il allait être le seul à l’entendre.

« Burazaurufu. »

Ses cheveux noirs volaient autour d’elle alors qu’il n’y avait aucun vent. Mais après tout l’esprit n’avait aucune limite et celui de cet homme semblait amusant à observer. Autant ne pas boucher le bouchon trop loin, aussi préférait-elle partir avant qu’il ne comprenne. Les cheveux étaient la seule chose qui pouvait différenciés les deux personnalités lorsqu’elles se matérialisaient dans un esprit, mais ça cet homme ne le savait pas.

« C’est pas si difficile de le prononcé. "

La branche redevint vide et froide sans personne aux alentours.

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La petite souriait à l’homme, ce mot lui était venu comme ça et frôla le visage de l’adulte du bout des doigts, lui imposant l’image d’un ciel étoilé, la première chose qui l’avait…. Elle avait senti l’envie de tourner sur elle-même en fixant ces points lumineux….encore une fois un mot valait pour ça, mais elle ne le trouvait pas. Cette envie la submergeait encore et elle y céda. Elle tourna, tourna, ses bras se levèrent de chaque côté de son corps et son visage lumineux était dirigé vers le ciel. Puis elle revint vers l’homme et déposa de nouveau sa main sur la joue. Le ciel étoilé, et une image d’elle ce suivaient en boucle. Vous l’aurez compris contrairement à son double mental, la petite Kohane ne comprenait pas les mots et ne savait pas les faire résonner car elle ne les connaissaient tout simplement pas. Puis les images du ciel et de son reflet furent remplacées par celle de l’homme.

On aurait pu croire qu’elle lui avait donné son nom et qu’elle demandait le sien à l’homme.