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Bienvenue en Enfer... L'enfer des condamnés...
 
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 « Rien ne tâche et rien ne lave comme le sang. » - Joseph Roux

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Lyz Williams
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MessageSujet: « Rien ne tâche et rien ne lave comme le sang. » - Joseph Roux   « Rien ne tâche et rien ne lave comme le sang. » - Joseph Roux EmptyDim 14 Mar - 13:52

Une bulle. Lyz était dans une bulle de verre complètement hermétique, dans laquelle elle n'avait pourtant pas de difficultés à respirer. On l'avait emmenée là parce qu'il n'y avait pas de place ailleurs, en attendant son exécution. Elle y était à l'étroit, mais elle avait toujours aimé manquer d'espace. C'était rassurant. La jeune femme comprenait qu'on puisse lui en vouloir pour ce qu'elle avait fait. Ce qu'elle ne comprenait pas, c'était qu'on appelle cela un crime. Elle n'avait fait que débarrasser le monde d'une partie de ce qui le souillait...

Elle était là depuis plus de deux heures, elle en était sûre, mais elle avait perdu la notion du temps depuis longtemps... Elle ne savait pas vraiment pourquoi on la faisait attendre, exécuter quelqu'un... il n'y avait rien de plus facile, ni de plus bref. Un coup de katana à un endroit bien choisi, et c'était fini. Bien sûr, on pouvait vouloir la faire souffrir, pour venger les déchets qu'elle avait éliminés. Personnellement, elle n'en voyait pas l'utilité, mais elle comprenait.

Un homme assez séduisant, brun, les yeux sombres, dans une blouse blanche de scientifique qui lui allait à merveille vint près de sa cellule. Lyz réprima l'envie de le séduire pour voir si il méritait de vivre. C'était fini. Elle n'avait même plus son katana...

« Venez, dit l'homme en évitant de la regarder dans les yeux. Nous allons procéder à une petite opération. »

Il ouvrit la cellule, lui fit enfiler une camisole de force et ils sortirent.

[…]

Lyz était de retour dans sa cellule. Il lui semblait qu'il s'agissait de la même, mais elle n'en était pas sûre. Elle venait de se réveiller, courbaturée, prise d'une migraine telle qu'elle pensa un instant que sa tête avait ou allait exploser. Mais ce ne fut pas le cas. Elle tenta de se rappeler de ce qu'il s'était passé auparavant, mais seules des bribes de souvenirs parvenaient à franchir la barrière de la migraine. Elle se souvenait avoir quitté sa cellule, avoir rencontré des scientifiques -les mêmes qui prenaient des notes et l'observaient de l'extérieur de la bulle de verre- quant au reste... c'était le trou noir...

Des démangeaisons se firent sentir dans tout son corps. Elles avaient une telle intensité qu'elle crut devenir folle. Car, à l'inverse de ce qu'avait si ardemment prétendu son avocat, elle était loin de l'être. Elle se retint de se gratter et contempla les scientifiques. Si ils croyaient qu'elle allait baisser les yeux, ils se trompaient.

Lyz se sentait comme une bête au zoo, observée alors qu'il n'y avait pas lieu qu'elle le soit. Elle se rendit compte qu'elle ne portait plus ses habits de condamnée, mais une robe rouge comme le sang qu'elle avait fait couler. Elle se sentait bien dedans. Elle détailla chaque partie de son corps en se cognant la tête contre la bulle trop étroite pour permettre ce genre de mouvements, et elle constata que sa peau, autrefois très pâle, l'était encore plus. Elle était complètement blanche. Mais pas de ce blanc qui paraît bleu et laisse voir les veines, blanc comme la neige qui n'a pas encore été souillée par les pas de l'homme ou tant d'autres choses. Cela ne collait pas avec l'image qu'elle avait à présent d'elle même, mais c'était élégant et donc, cela lui plaisait.

Lyz ne savait pas vraiment pour quoi elle avait changé, mais peu lui importait, cela était sûrement ancré dans ces souvenirs que la migraine ne laissait pas passer. Et puis, au stade où elle en était, peu lui importait. Elle se recroquevilla dans sa bulle, cherchant à dormir plutôt que d'attendre son exécution.
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Masaki Kuroda
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MessageSujet: Re: « Rien ne tâche et rien ne lave comme le sang. » - Joseph Roux   « Rien ne tâche et rien ne lave comme le sang. » - Joseph Roux EmptyDim 14 Mar - 14:53

Masaki ouvrit les yeux. Où était-il ? N'était-il pas mort ? Pourquoi cela ? Ne le méritait-il pas, de mourir ? Sa vision était floue et son corps douloureux. Il resta immobile un petit moment, quelques minutes ou secondes, peut être même plus, il ne voyait pas le temps passer. Sa vision se précisait, il voyait des lignes verticales grises, du blanc derrière, et une forme beige, blanche et marron qui se mouvait. Il essaya de bouger mais ses membres ne répondaient à ses désirs. La forme était plus précise, c'était un homme en blouse blanche. Un scientifique ? Possible. Mais, que faisait-il autour du condamné ? Son corps avait cessé de le faire souffrir. Il bougea son bras droit pour toucher ce qu'il voyait flou. C'était des barreaux ... Il était dans une cage ? Comme un animal ? Il essaya de mesurer les dimensions de la cage avec son toucher, elle était assez large pour qu'il puisse s'allonger et assez haute pour qu'il puisse se lever, enfin, ça, il le pensait juste car ses bras n'étaient pas assez longs pour toucher le plafond. Il se leva, difficilement car avec une vue brouillée, et un équilibre instable, vous pouvez imaginer ce que cela donne ... Il pouvait se lever sans se cogner au plafond. Avec ses doigt peu assurés, il se frotta les yeux en espérant recouvrer une vue correcte et cela marcha. Il explora avec ses nouveaux yeux la pièce dans laquelle il était enfermé. On aurait dit un laboratoire. Un scientifique s'agitait autour de sa cage en disant à ses collègues "il s'est réveillé !" et, bientôt, deux ou trois hommes s'agitaient autour de la cage. Qu'est ce qui pouvait bien les agiter ainsi ? Qu'avait-il de si spécial ?

-Ouvre la bouche s'il te plaît.

Masaki obéit à cette demande qui ressemblait légèrement à un ordre et il toucha ses dents qui attiraient tant d'agitation. S'il écoutait les hommes, il pouvait entendre "ça a marché !" mais, qu'est ce qui avait marché ? Ses canines étaient plus longues qu'avant, enfin, il lui semblait qu'elles l'étaient. Une douleur ... Il avait mal ... Mal à la gorge, à la poitrine ... Il en avait besoin ... Comme avant, dans cet enfer sanglant, il avait tué tant de gens juste pour survivre ... Il devait le faire à nouveau, se nourrir comme un monstre ... Ces hommes ... en avait ... Du sang ... Le roux se jeta violemment contre les barreaux, les scientifiques reculèrent.

-Il a déjà faim ...

L'un des scientifiques jeta une petite poche remplie de quelque chose de rouge dans la cage. Le vampire se jeta dessus et la mordit de ses deux grands crocs. Il but tout ce qu'elle contenait et la laissa tomber sur le sol. Un filet rouge coulait de la bouche du jeune homme et il l'essuya avec le revers de sa main gauche. Il put ainsi remarquer que sa peau était plus pâle qu'avant mais bon, qu'est ce que ça pouvait faire ? Quand les scientifiques se désintéressèrent du jeune homme, comme un enfant se désintéresse de ses nouveaux jouets pour reprendre les anciens, il put regarder l'ensemble de la pièce. Dans un coin, il y avait une bulle. Elle contenait une jeune femme d'une beauté infinie. Que faisait-elle ici ? Devait-elle mourir aussi ? Elle avait l'air forte ... Et puis elle était si belle ... Qu'est ce qu'une déesse telle pouvait faire en ces lieux maudits ? L'aristocrate s'approcha des barreaux et passa un moment, trop court, à contempler cette beauté divine. Combien de temps ? Il n'en avait pas la moindre idée ... Les scientifiques quittèrent la salle. Ce n'était peut être pas un laboratoire en fin de compte ... Un endroit où il mettaient les expériences ? Donc ils étaient des expériences ... Dans la salle, il y avait des cages, et des bulles, deux entités qui ne se connaissaient pas. Il ne savait pas si la jeune fille le regardait mais il posa un genou à terre. Il tenait à se présenter convenablement devant une aussi belle jeune fille.

-Bonjour, je tiens à me présenter, je me nomme Masaki Kuroda, de quel nom puis-je vous appeler ?
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Lyz Williams
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MessageSujet: Re: « Rien ne tâche et rien ne lave comme le sang. » - Joseph Roux   « Rien ne tâche et rien ne lave comme le sang. » - Joseph Roux EmptyDim 14 Mar - 19:12

Au bout d'à peine quelques secondes, Lyz sentit la présence gênante des scientifiques s'éloigner, et leur attention s'éloigner de sa personne. À la fois contente et mécontente de ce point, Lyz ouvrit les yeux et vit un attroupement autour d'une cage. Sa bulle devait être insonorisée -le rêve!- car elle n'entendit rien de ce qui se passait à à peine quelques mètres d'elle. En revanche, elle pouvait voir. Les scientifiques étaient au nombre de trois, et le groupe était uniquement composé d'hommes, ce qui révolta Lyz, l'espace d'un instant. L'un d'entre eux était celui qui était venu la chercher dans sa cellule et l'y avait ramenée. Toujours aussi brun, les yeux toujours aussi sombres, il semblait prendre des notes sur quelque chose que lui dictait une autre blouse blanche. Le second, qui devait avoir un statut d'observateur était blond, et se tenait les bras croisés dans le dos, fixant la cage qu'un autre scientifique cachait. Les trois hommes reculèrent suite à une violente embardée de la cage. Quoi que ce fut à l'intérieur, c'était vivant. Et agressif. Lyz sourit à cette perspective.

L'un des hommes partit à la recherche d'une poche transparente contenant un liquide rouge que la jeune fille ne connaissait que trop bien et qui lui mit l'eau à la bouche. Du sang. Il la jeta à travers les barreaux, et un nouveau mouvement agita la cage. Bien qu'elle ignorât ce que c'était, Lyz avait une petite idée dans la tête à ce sujet. Ce devait être un être sanguinaire, qui buvait du sang pour le simple plaisir. Peut-être buvait-il même du sang humain... La jeune femme sourit. Celui-ci devait voir tous les êtres de la même manière, il devait être d'une impartialité sans faille: tous les humains se valaient, ils étaient tous un garde manger ambulant. Lui -ou elle- aussi avait dû se faire prendre, et lui aussi devait attendre son heure, l'heure de sa mort, l'heure de la punition.

Les scientifiques s'écartèrent alors de la cage, comme ils s'étaient écartés de sa bulle, certainement pour aller observer un autre condamné. Ce désintérêt permit à Lyz d'observer la cage. Elle fut déçue. Elle s'attendait à une être primitif, aux yeux fous, constamment à la recherche du sang, un corps massif contre lequel nul ne pouvait lutter. Mais ce n'était pas cela. C'était juste un adolescent, à la limite du pré-pubère, dont les cheveux étaient roux et les yeux rouges. Il avait, tout comme elle, la peau d'une incroyable pâleur, et ce fut tout ce qui parvint à satisfaire Lyz chez cet être. Il avait beau être grand, son corps respirait la fragilité. Sa cuisse devait être à peine une fois et demi plus grosse que son bras. En bref, il ne paraissait pas très robuste.

Lyz repensa alors à la brutalité avec laquelle la cage avait bougé. Le petit devait bien cacher sa force... ou alors il était en véritable manque de sang. Toujours était-il que, si besoin il y avait, manipuler un tel être serait facile. Mais c'était fini. Elle n'en aurait pas besoin. Et lui non plus. Ils allaient tous deux mourir d'ici peu, et c'était la seule chose qui comptait. Il regardait autour de lui. Il semblait être curieux. Il ne devait pas être inquiet de son sort. Peut-être n'avait-il pas compris qu'il était condamné, peut-être était-il fou? Pourtant, tout en lui respirait la rationalité. Il ne devait pas être fou. Et puis, ce n'était pas parce qu'il ne paraissait pas inquiet qu'il ne l'était pas...

Le gamin la repéra enfin, seule, dans sa bulle, isolée. La robe qu'elle portait lui seyait apparemment à merveille, au vu de l'expression qu'il eut. Les yeux, qu'il avait rouges, semblèrent sortir de leurs orbites, et sa bouche s'entrouvrit, à tel point que Lyz crut y percevoir un filet de bave. Pour qui la prenait-il? Une proie éventuelle? Il pouvait toujours rêver! Il s'approcha des barreaux de sa cage, sûrement dans le but de se rapprocher au maximum d'elle et continua de la contempler tandis que les scientifiques sortaient.

Le gamin mit alors un genou en terre -quelle vilaine expression! Surtout que le sol de sa cage était en métal, mais bon...- et parla en la regardant. Lyz partit de ce rire qui lui était caractéristique, à la fois élégant, mais qui faisait froid dans le dos. Cet imbécile n'avait pas compris que sa bulle était complètement hermétique, et il lui parlait comme si elle pouvait l'entendre, c'était hilarant.

Les scientifiques revinrent alors, et se dirigèrent tout droit vers sa bulle. Ils lui remirent sa camisole de force et l'entraînèrent hors de vue et de portée d'ouïe du gamin. Ils lui expliquèrent alors qu'elle était devenue vampire, lui donnèrent, à l'instar du gamin, de quoi se nourrir, et lui posèrent une question:

« souhaitez-vous profiter de meilleurs traitements que les autres en nous donnant des informations sur ce que vous observerez plus tard? »

Elle leur rit au nez, et les scientifiques frissonnèrent. Puis, l'un d'entre eux lui appliqua un masque sur le visage, et elle sombra dans l'inconscience.

* * * * *


Lyz ne devait jamais savoir qu'elle était sortie en cet instant de sa cellule. Les scientifiques l'avaient ramenée avec la plus grande discrétion, et elle ne se rendit même pas compte que son sommeil n'était pas naturel. Elle se réveilla plusieurs heures plus tard, toujours dans sa cellule.
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Masaki Kuroda
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MessageSujet: Re: « Rien ne tâche et rien ne lave comme le sang. » - Joseph Roux   « Rien ne tâche et rien ne lave comme le sang. » - Joseph Roux EmptyDim 14 Mar - 22:13

La fille avait rit à ses paroles. Qu'avaient-elles de risible ? Peut être ne pouvait-elle pas les entendre ... C'était problématique pour communiquer avec elle ... Bon, s'il ne pouvait communiquer avec elle, cela ne servait plus à rien de rester tourner vers celle-ci. Le jeune homme se tourna vers le mur et se demandait pourquoi, lui, était dans une cage alors qu'elle, était dans une sorte de bulle étrange. Pourquoi ? Après tout, cette question n'avait pas de réponse très importante. Il était encore vivant ... Pourquoi ? Le commun des mortels serait repoussé parce qu'il était devenu mais eux l'étudiaient. Ils savaient vraiment que s'il le voulait, il les tuait tous ? Une seule étincelle d'envie et ... il déchirait les barreaux de cette cage comme une feuille de papier ou un tissu quelconque. Le jeune homme entendit la porte s'ouvrir mais n'y prêta pas attention. Des scientifiques étaient entrés, enfin, il avait vu des blouses blanches passer ... Il tourna ses yeux vers la porte qui était à côté de lui et revit passer les blouses blanches qui, cette fois, entraînaient quelqu'un. Quand la porte fut refermée, il se retourna d'un geste vif vers la bulle. Elle était ouverte, et vide. Le roux se retourna vers son mur afin de vider son esprit. Il se demandait ce qu'ils allaient lui faire. S'ils lui faisaient du mal, il les tuerait tous jusqu'au dernier et il irait très lentement. Ils allaient souffrir, baigner dans leur propre sang et le voir tranquillement les égorger les uns les autres.

Le jeune homme n'était pas bien dans cette cage étroite même si elle était spacieuse comparé à la bulle qu'occupait la jeune femme il y a un petit moment. Comment était-ce d'être dans une petite bulle comme ça. Seul avec soi-même dans une bulle où on entend rien de ce qui se passe à l'extérieur. Qu'est ce qu'il pouvait bien se passer chez lui pendant que le maître de la maison est sur le point de se faire exécuter ? Son père était certainement en voyage d'affaires comme tout le temps. Et sa mère ? Pensait-elle à lui ? Se fichait-elle de savoir que son fils allait mourir d'une minute à l'autre ? Et ... Et Elle ... Que faisait-elle ? Comment avait-elle grandi ? Était-elle restée aussi belle ? Elle, pensait-elle à lui ? Souvent ? Des fois ? Rarement ? Jamais ? Il ne le savait pas et comme son heure approchait, il ne le saurait jamais. Il voyait encore son visage doux pleurer parce qu'elle partait ... Elle l'avait tant protégé ... Et lui, allait mourir, en gâchant tous ses efforts pour le protéger ... Après tout, sans elle, il n'était rien, elle lui avait tendu la main tant de fois, l'avait empêcher de sombrer dans la folie meurtrière qui était caché au fond de son âme tâchée de sang depuis le jour même de sa naissance. Sa naissance même était une malédiction pour tous les gens qui l'entouraient sauf, Elle ... Elle qui l'avait aimé encore plus que la personne qui lui avait donné la vie. Elle lui avait exprimé son amour envers lui au delà de tout ce qu'on pouvait imaginer et lui, ne le méritait pas, il n'était qu'une bête qui se raisonne quand elle est abreuvée de faim. Il ne méritait pas son amour ou même autre chose qui pouvait venir d'elle ... Même si Elle lui donnait la mort, il ne le mériterait pas et tout ce qu'il pouvait bien lui donner était bien médiocre comparé à tout ce qu'Elle avait fait pour lui. Il ne pourrait jamais lui rendre tout ce qu'elle lui avait donné donc il préférait mourir et disparaître de la surface de cette planète.

Quelques larmes tachèrent le sol en métal de la cage. Il pleurait, oui et alors ? Il n'était pas tout à fait humain mais avait des sentiments ! Il pensait qu'il ne méritait pas la vie, oui et alors ? Peut être se sentait-il coupable pour quelque chose qui était arrivé à "Elle" mais bon, c'était humain tout cela après tout ! Me répondez-vous qu'il n'est pas humain ? Ça, je ne peux le nier mais il n'était pas non plus complètement une bête assoiffée de tout ce qui peut la nourrir ... Enfin, pour l'instant ... Peut être qu'une certaine fois saurait lui faire perdre la vision du monde qu'il avait. Peut être que la couleur maudite saurait lui faire oublier "Elle". Peut être que sa vie le mènerait à un état de bête guidée par la carotte donnée par un maître. Mais bon, pourquoi se préoccuper de cela ? En ce moment, il était lui et se rattachait à ses souvenirs joyeux et douloureux. Les souvenirs d'Elle. Elle le retenait dans ce monde et, il l'espérait, la retiendrai encore jusqu'au point qui sera posé à la fin de la dernière phrase, de la dernière ligne, après le dernier mot de sa vie.

La porte grinça, elle avait besoin d'un peu d'huile. Elle s'ouvrit et les blouses blanches rentrèrent à nouveau dans la pièce lugubre et sans vie. Même Masaki n'était pas vraiment vivant, son esprit était aux côtés d'une personne qui était on ne savait où. Les hommes déposèrent, avec les soins qu'on apportent à son nouveau jouet, la jeune femme inconsciente dans la bulle. Ils ressortirent. L'aristocrate était seul avec la jeune femme. Il ne lui prêtait pas attention car des souvenirs cachés au fond de son esprit, scellés par milles portes dont les clés étaient éparpillées partout, protégés par des monstres plus puissants que le Diable même et rangés dans milles coffres décorés d'or, de bijoux et de pierres précieuses, le hantaient. Il voyait Son visage, si pur, si beau, si simple, si gai, son corps robuste et agile, ses grands yeux qui souriaient en pleurant quand il en avait besoin, ses longs cheveux qu'elle attachait rarement, il voyait défiler les jours les plus heureux de sa vie, les jours avec Elle. Pourquoi avait-elle disparu de sa vie ? Pourquoi était-elle parti en avec ses yeux souriants emplis de larmes ? Ces yeux bleus et ces longs cheveux qui flottaient au milieu des pétales de cerisiers. Elle l'avait quitté, mais il ne pouvait abandonner tout cela qui, seul, le retenait dans ce monde.

Masaki se demandait si elle était éveillée. Il se retourna très rapidement pour regarder et, oui, elle était consciente. Le jeune homme revint à sa position initiale, face au mur. La porte grinça à nouveau et les blouses blanches revinrent dans la pièce. Qu'est-ce donc que ces allées et retours ? Pourquoi ne pouvaient-ils pas les laisser tranquilles ? Ils leur avaient déjà pris leur libertés, que voulaient-ils leur faire d'autre ? Leur prendre la vie ? Mais, n'était-ce pas pour cela qu'ils étaient enfermés dans cette endroit ? Pour mettre un terme à leur existence ? Les hommes s'approchaient de la cage, il le sentait. Donc, c'était à présent à lui qu'ils allaient s'intéresser ... Ils n'allaient pas le tuer sinon la fille serait également dans l'autre monde donc, qu'allaient-ils lui faire ? Le jeune homme se retourna vers les silhouettes avec un regard assassin, ce qui les fit reculer d'au moins un pas. Ils lui passèrent une camisole de force, comme ce que portait la jeune femme quand ils l'ont emportée. Ils l'obligèrent à se retourner afin de ne pas avoir de mal pour l'anesthésier le jeune homme sentit une piqûre et cela commença. Son corps devint engourdi, son esprit et sa vue se brouillaient mais, il était encore à moitié conscient et avait les yeux légèrement ouverts. Les scientifiques le soulevèrent et le transportèrent. Le jeune homme ne se posait pas de questions, il ne le pouvait simplement pas. L'anesthésiant lui avait embrumé l'esprit et l'ouïe aussi. Il pensait entendre des paroles mais il ne pouvait ouïr que des mots incompréhensibles. Il ne distinguait pas correctement les sons qu'il entendait. On le posa sur quelque chose, il lui semblait, froid. Les scientifiques avaient du se rendre compte que l'anesthésiant n'était pas assez puissant car ils lui posèrent un masque sur le visage. Ses yeux se fermaient et son esprit s'envolait dans les souvenirs des moments passés avec Elle.


* * * * *



Masaki ouvrit les yeux. Sa vision était trouble mais il n'y avait pas de grandes lignes verticales devant lui. Il n'était plus dans une cage. Le jeune homme palpa, avec un effort immense, ce qui l'entourait. Il était dans quelque chose d'étroit, de transparent et de solide. C'était certainement une bulle comme celle dans laquelle la fille était enfermée. Il essaya de déplier ses jambes engourdies mais elles se cognèrent contre le "truc" qui lui servait de prison. Sa vision se précisait et, au loin, il voyait une forme grise avec des lignes verticales et horizontales. Vu ce qu'il pouvait voir, ça devait être une cage, peut être son ancienne cage ou une autre, il ne pouvait pas vraiment distinguer. Il recouvra la vue plus rapidement que la première fois et, effectivement, en face de lui se trouvait une cage et c'était son ancienne cage. Comment pouvait-il le savoir ? Tout simplement qu'elle était à la droite de la porte et, comme elle devait être très lourde, elle n'avait donc pas pu être déplacée. C'était donc son ancienne cage. Le jeune garçon se ficha de savoir sa position par rapport à la jeune femme car sa présence lui importait peu. Même si elle était extrêmement belle, elle paraissait dérangée. Le roux se tourna vers le mur afin de se replonger dans les souvenirs en ouvrant les portes et en passant au milieu des créatures de son esprit.

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Lyz Williams
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MessageSujet: Re: « Rien ne tâche et rien ne lave comme le sang. » - Joseph Roux   « Rien ne tâche et rien ne lave comme le sang. » - Joseph Roux EmptyDim 14 Mar - 23:17

Et si il ne l'avait jamais trahie? Comment serait le monde? Serait-elle devenue celle qu'elle était? Aurait-elle perdu toute empathie? Elle s'imaginait, dans ses habits de jeune travailleuse, revenant, lui préparant à manger... cela aurait duré toute une vie. Elle l'aurait nourri, logé, elle lui aurait donné son argent de poche, elle aurait cédé à ses caprices comme cède une mère attendrie face à son adolescent en pleine crise. Que serait devenu son monde? Il serait resté tel quel, rien n'aurait changé, et elle aurait été SON esclave, et ce, pour toujours.

Finalement, elle n'était pas mécontente d'avoir découvert cette trahison. Au moins, elle n'aurait pas été asservie si longtemps que cela. Elle ne savait pas exactement, elle avait perdu la notion du temps durant cette période de sa vie. Elle était tellement exténuée, aussi... elle avait oscillé pendant des mois entre les cours, le travail, les travaux ménager dans l'appartement, et les caprices de ce déchet. Lui, au contraire, passait ses journées à dépenser leur -son- argent, à se détendre devant la télévision ainsi que divers écrans. Il s'amusait avec ses amis dans les bars, les boîtes de nuit, et -elle lavait appris plus tard- jouait avec des ''femmes faciles'', que ce fut de métier ou non. Elle lui donnait tout, il lui en prenait encore plus, allègrement. Elle faisait son possible pour lui, elle ne dormait presque pas, se détériorant la santé pour lui, mais lui en demandait toujours plus.

Elle avait été heureuse à ses côtés. C'était pour cela qu'elle lui avait tant donné, parce qu'elle l'aimait, parce qu'elle était prête à tout pour lui. Jusqu'au jour où elle était arrivée au mauvais moment. Alors, tout en elle s'était révolté. De quel droit lui avait-il fait subir cela? Ses yeux s'étaient rouverts, l'amour ne l'aveuglait plus. Elle avait été saisie d'une rage insurmontable, et elle n'avait même pas cherché à lui faire face. Elle avait cédé à la haine comme elle avait pendant -trop- longtemps cédé à cette chose qui se trouvait devant elle. Elle s'était ouverte à lui, lui avait tout donné. Il en avait abusé. Elle allait tout lui prendre -sans exception. C'est ainsi qu'elle s'était saisie de Kaimetsu -qui ne portait pas encore son nom à l'époque- et avait tranché la gorge de cette horreur vivante. Elle s'en était d'abord réjouie. Voir le sang couler, quelle merveille! Mais au bout de quelques secondes, cela ne lui suffisait plus. Elle le voyait de nouveau là, moqueur, fantomatique... Il la regardait, il voulait se venger. Se venger de quoi? De l'offense qu'elle lui avait faite en le tuant? C'était déjà une revanche... Elle n'avait pas eu le choix. Il fallait détruire son âme. Elle avait alors incisé tout autour du cœur de son ex petit ami, avait saisi à pleines mains le cœur encore chaud, et l'avait ingéré. C'était un peu gros, et pas très bon, mais elle avait dû le faire...

Elle sentit quelqu'un manipuler ses bras, ce qui la tira de sa réflexion. On lui remettait la camisole. Peu lui importait, de toute manière. Peut-être son heure était-elle enfin venue? Peut-être pourrait-elle enfin répondre de ses crimes devant le diable en personne... Elle sentit une piqûre dans sa nuque, tout devint flou, et elle s'affaissa dans les bras d'un scientifique. Elle n'était pas anesthésiée. Ce devait être une forme de paralysie, car elle voyait et était consciente de tout ce qui l'entourait. Elle vit le gamin, dans la cellule d'à côté. Ils avaient dû le changer de place pendant qu'elle dormait, ou pendant qu'elle réfléchissait. En y repensant, d'ailleurs, elle ne se souvenait plus de l'endroit où se trouvait la frontière entre ses rêves et ses pensées. Elle avait toujours été comme cela. Elle pensait tellement qu'elle ne distinguait plus les instants de pensées et ceux de rêves.

Lyz n'avait encore jamais vu le scientifique qui la portait. Il était plus grand que les autres. Plus musclé, aussi. À croire qu'il accordait plus d'importance à ses muscles qu'à ses études, vu la tête d'abruti qu'il arborait. Son visage était cependant crispé, comme si il luttait contre quelque chose. Sans doute contre elle, se dit-elle. Elle avait souvent tendance à attirer des personnes du sexe opposé... parfois du même sexe, aussi... L'épaule du colosse lui rentra dans l'estomac. Il l'avait changée de position, pour la transporter comme il aurait transporté un sac rempli de tubercules comestibles.

L'emmenait-il au peloton d'exécution? Sa dernière heure était-elle arrivée? Peu lui importait. Qu'elle vécût ou qu'elle mourût, quelle était la différence? Si elle vivait, ce n'était que pour quelques heures. Si elle mourait, ç'en était terminé sur le champ et voilà! Ils arrivèrent au niveau d'un véhicule tout terrain dans la benne duquel étaient entreposés quatre bulle semblables à celle dans laquelle elle avait séjourné, sauf qu'elles étaient opaques. Le scientifique la mit dans l'une d'entre elles et la ferma. Lyz était dans le noir, mais cela ne la gênait pas. Elle aimait bien être dans le noir. Elle réfléchissait bien. Seulement, là, elle n'avait pas vraiment envie de réfléchir. Pourquoi avait-on on besoin de la transporter? Qu'est-ce que tout cela pouvait bien signifier?

Des paroles prononcées pendant qu'elle se remettait peu à peu de l'anesthésie lui revinrent. Elle était devenue vampire. Que d'ironie, pour la Femme aux Vingt-trois Coeurs, l'anthropophage qui se nourrissait de l'organe le plus vital de l'être humain. Elle pouvait se considérer comme un vampire, oui. Même si jusque là, elle n'avait pas bu beaucoup de sang, elle avait vampirisé bien d'autres choses. Vingt-trois âmes, matérialisées dans les coeurs de ses victimes. Si elle avait bien compris, on ne la tuerait pas. Pourquoi ce déplacement alors?

La voiture se mit en marche, sur une route plus ou moins bien entretenue selon les endroits. Lyz avait hâte de découvrir de quoi elle était capable, mais elle doutait que ce fut un jour possible...

Sans le savoir, Lyz était en route pour le terrain, Tochi, l'emplacement réel de l'Enfer des Condamnés.
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Masaki Kuroda
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MessageSujet: Re: « Rien ne tâche et rien ne lave comme le sang. » - Joseph Roux   « Rien ne tâche et rien ne lave comme le sang. » - Joseph Roux EmptySam 20 Mar - 22:45

Elle n'était plus avec lui ... Elle avait disparu sous la pluie, sous les larmes du ciel, sous l'eau qui tombe pour apaiser les souffrances. Il s'était souvenu, sous les rayons de l'astre diurne, dans la chaleur estivale, sur son île perdue, il s'était souvenu, tant et tant de fois d'elle ... Dans le froid de l'hiver, sous l'eau gelée qui tombait à gros flocons, seul dans la neige, il s'était souvenu d'elle. Sous les feuilles mourantes, sous les pluies automnales, dans les bois colorés de rouge, de jaune et d'orange, il s'était souvenu d'elle. Au milieu des fleurs printanières, sous le soleil qui lui caressait la peau, dans l'air empli du pollen, il s'était souvenu d'elle. Aux portes de la folie meurtrière due à sa nouvelle "drogue", il s'était souvenu d'elle et elle les avait refermées. Ses longs cheveux aussi noirs que l'obscurité que nourrissait sa soif de sang, ses yeux plus bleus qu'un ciel d'été n'ayant jamais touché aux nuages, une peau aussi blanche que la neige et aussi douce, il aurait pu vous la décrire pendant des heures sans jamais se lasser. Elle était tellement belle, elle était son ange, à lui, le vampire. Un ange sans ailes mais avec un cœur plus pur que le diamant.

Quelque chose était là, quelque chose le touchait même. Le jeune homme restait devant son mur comme si de rien n'était. Était-ce la Mort qui frappait à sa porte ? Enfin, porte ... Porte de quoi ? Il n'avait plus de maison, nul part où aller et il était enfermé dans une bulle plus solide que de la glace épaisse. Seulement, cette bulle, ne fondrait pas s'il essayait de la brûler. Quelque chose l'avait piqué dans le coup. Son corps ne lui répondait plus, ses yeux ne voyait plus, ses oreilles n'entendait plus. Était-ce un produit qui allait le plonger dans les entrailles de la terre ? Il ne sentait plus son corps et ne pouvait même pas vous dire la couleur de ce qu'il avait devant les yeux. Il avait l'impression ... De bouger ... Comment pouvait-il bouger s'il ne contrôlait plus son corps ? C'était absurde ! Il ne pouvait point bouger sans utiliser ses jambes ... A moins que ... A moins que quelqu'un le porte. Ou quelque chose ... Très bien, il savait que quelqu'un ou quelque chose le portait ... Allait-il vers la mort ? Son esprit s'embrouillait trop ... Peut être allait-il vers la mort mais ... Mais il n'avait l'esprit clair pour penser, ni même, pour rester conscient ...

Elle était là. Elle l'attendait. Était-il mort ? Et elle aussi ? Ses longs cheveux flottaient dans le vent et elle pleurait. Pourquoi ? Lui avait-il fait de la peine ? Qu'avait-il fait pour qu'elle soit triste ... Il s'avança en ayant en tête l'idée de la consoler et de lui avouer ce qu'elle n'a jamais su. Plus ses jambes le menaient loin, plus la jeune fille s'avançait vers l'horizon. Il courrait pour la rattraper, il ne pouvait pas la laisser pleurer. Ses jambes arrêtèrent de bouger. Elle tombait, comme lui. Dans un abîme profond d'où s'échappaient des cris de détresse, de haine et de tristesse. Il arrivait en bas. Elle avait disparu. Il était arrivé dans le monde qui l'attendait depuis sa naissance, un monde de sang et de douleur, l'enfer.

Autour de lui, il y avait des rivières de lave ou bien était-ce du sang ... Des gens agonisaient près des lacs sanguinaires tandis que lui, lui seul, avançait dans ce territoire empli de malheur et de souffrance. Qui étaient ces gens ? Qu'avaient-ils fait pour être ici, avec lui, en enfer ? Etaient-ils des meurtriers ? Sûrement, sinon ils ne seraient certainement pas ici ... Ils avançaient, au milieu des flammes ardentes, des cris, des meurtriers et il arriva devant une sorte de grotte étrange. Il entra dans cette grotte après tout, comme il était déjà mort, il n'avait plus rien à craindre. La marche lui semblait interminable. Cette grotte n'avait-elle point de fond ? Un cri retentit. Qu'était-ce ? Qui était-ce ? Non, non et non ! Masaki ne se posait absolument pas ces questions qui, pourtant, devraient être instinctives car il savait qui avait crié et pourquoi cette personne avait crié. Le roux s'élança à une vitesse phénoménale à travers la pénombre satanique. Après une course trop longue, il était arrivait au fond de la caverne. Il était arrivé trop tard. Elle était morte, elle gisait sur le sol dans une marre de son propre sang. Ses cheveux noirs étaient trempés du liquide rouge autrefois tant convoité. Le jeune homme, tordu ce chagrin, s'approcha de son aimée. Il la voyait mal car ses larmes troublaient sa vision. Il approcha ses trop grandes dents de son cou et le mordit. Il ferma les yeux et commença à absorber ce qu'il restait de la personne qu'il eut aimé dans un passé pas si lointain que ça. C'était fini. Elle était morte et lui aussi.

Le vampire sursauta. Il n'était point mort ? Mais ... Alors cela n'était qu'un rêve ... Ou plutôt, un cauchemar ... Il s'était cogné à la bulle qui l'emprisonnait. Elle avait changé, elle n'était plus transparente mais opaque. Il était plongé dans l'obscurité qui enfermait son cœur ... Il voyait encore le visage de son rêve, inerte, tâché de sang ... Ça ne pouvait pas être elle, elle qui avait toujours était joyeuse, elle qui arrivait à sourire avec les larmes aux yeux, elle qui lui avait sauvé sa misérable vie. Il lui devait tout, son cœur, son corps et tout ce qui constituait Masaki Kuroda, lui appartenait. Il préférait donner sa vie au lieu de la voir perdre la sienne. Elle le retenait dans ce monde. Sans elle, il ne serait plus qu'une machine à tuer animée par la soif du sang d'autrui.

Il était secoué dans sa bulle de verre. On devait le transporter quelque part ... Mais où ? Où peut-on transporter un condamné à mort ?
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