Ouverture

Seishin était seul, il marchait dans la rue, comme d'habitude, cependant ce jour là, il sentait que ce serait différent. Bien sûr, c'était un voleur, voleur de pommes mais voleur quand même, c'est sans doute pour ça qu'il était seul. Seul, avec Junky, un chien abandonné qu'il avait recueilli. Il était du genre fidèle mais Hishiki était mort et il ne s'y était jamais fait. Depuis, il cherchait à se faire de nouveaux amis mais il ne savait pas s'y prendre. Il marchait en donnant des coups de pieds dans les cannettes et en chantonnant des airs révolutionnaires. Sans doute les gens n'aimaient pas ça, mais il n'aimait pas cette nouvelle société. Il était un 'Robin des bois', il ne pouvait pas se faire à cet égoïsme.
C'est alors qu'il vit une fête sur la place du village et il décida d'y aller. Il prit trois cannettes, lorsqu'il vit que chacun pouvait faire sa propre représentation et il se mit à jongler,espérant qu'ainsi on viendrait lui parler. Il avait appris à jongler avec Hishiki, son talent de jongleur était son 'trésor'. Junky, comme s'il avait compris avait ramassé une pierre et la mit sur son museau pis se mit à marcher sur deux pattes.
Les passants s'arrêtaient parfois, souriaient, mais jamais ne lui adressaient la parole. Seishin attendait patiemment qu'on vienne lui parler.

Myaru avait décidé d'aller faire un tour en ville. Elle avait entendu dire qu'une fête s'y profilait, et avait donc envie d'aller voir ça. Elle s'était mis en robe noir, à carreaux, opté pour un ruban tout aussi noir, mais avec des broderies blanches. Elle avait mise des petites ballerines, ne voulant pas ce mettre en talons, trop énervant les jours de fêtes. Elle avait, bien évidemment, en bonne jeune fille qu'elle était, regardé les magasins. Et oui, même si Myaru voulait faire lu shopping, les vêtements ne lui plaisaient pas. Alors elle n'avait rien acheté.

Elle était allée à une pâtisserie, ayant un petit creux. Elle se prit une chocolatine. Evidemment, doué comme elle l'était, lorsque arriva le moment de payé, elle fit tomber toute les pièces de son porte monnaie. Elle s'excusa prestement, ne sentant désolé pour ceux qui attendaient. En compensation de sa maladresse, elle dit au vendeur de garder la monnaie, et s'enfuit presque, ayant eut honte.

Myaru sentait qu'il y avait de l'agitation en centre ville, elle y fit un petit détour avant de rentrée. Elle vit un jeune homme qui jongler, et, avec lui, un chien qui faisait de même avec son museau. Elle &mit un petit rire, trouvant cela adorable que le chien veuille imité son maître. Cependant, elle fut surprise de voir que personne ne leur parler. Il n'avait pourtant pas l'air méchant. Bon, certes, son ruban rouge sang lui donné un air un peu sauvage, mais ça ne le rendait pas pour le moins terrifiant. Elle décida de lui adresser la parole. Être seul un jour de fête, elle trouvait cela triste. Même si elle ne savait pas vraiment de quoi elle pourrait parler, elle décida que de commençait par des présentations serait le bienvenue.

-Bonjour ! Je me nomme Myaru Konoko. Je suis venue voir la fête du village, et je dois dire que je ne suis pas déçue. Tu fais parti de l'organisation pour les représentations ?

Oui, sa question n'était pas bête. Il pouvait parfaitement vivre dans ce village, après tout, il faisait lui même une représentation de jonglerie, alors, pourquoi pas ?

Seishin sourit, cette jeune fille qui lui adressait la parole semblait sympathique.
"Je m'appelle Seishin Ookami, et je suis un vagabond. Les représentations ici sont libre d'accès alors j'en profite pour m'amuser. Tu as l'air d'apprécier ce qu'on fait, tu veux que je t'apprennes?"
Seishin souriait, il ne s'était jamais sentit aussi heureux, pour une fois on lui parlait avec respect. La jeune fille, Myaru, ne se doutait probablement pas à quel point cela lui faisait plaisir, mais elle le comprendrait vite, à force de voir son visage empli de joie et ses sourires niais. Cependant, il devait continuer à jouer pour amuser les passants, même si sa priorité restait de faire connaissance avec Myaru.
"Toi aussi tu veux faire un numéro? Il te suffit de trouver un emplacement, si tu veux, on peut faire un truc ensemble."
Seishin avait peut-être enfin trouvé quelqu'un avec qui tisser des liens, aussi il décida qu'il allait faire une pause pour discuter.

Ainsi donc, il s’appelait Seishin Ookami... Elle trouvait que cela avait une consonance animal ... surtout Ookami, cela se rapprocher de loup .. Du moins, elle le pensait. Elle le trouvait très souriant, il fallait dire, qu'avec le visage qu'il affichait, il était dur de penser le contraire. Cela la fit un peu rigoler.

-Je veux bien que tu m'apprennes à jongler ! Mon frère m'avait déjà montré comment faire, mais .. Mais je n'ai pas pu finir d'apprendre ! C'est bêtes, n'est-ce pas !

Elle avait dit la dernière phrase avec un sourire amer. Malgré le fait que son frère soit mort il y avait maintenant sept ans, elle avait encore du mal à l'évoquer sans amèrement. Elle prit une inspiration profonde, et regarda Seishin ;

-Je veux bien, que, lorsque tu m'auras appris, on fasse un tour tout les deux. Au fait, peut être qu'après la fête, on pourrait aller faire un tour de la ville, tous les deux, et faire plus ample connaissance, qu'en dis-tu ?

-Elle le lui avait proposé, car elle n'avait pas envie d'aller voir les lumières de la ville toute seule. Et puis, elle avait été sincère, elle voulait faire connaissance avec le jeune homme. Il lui avait fait bonne impression, elle le trouvait très sympathique. Elle vit un banc un peu plus loin, et alla s''y installer. Elle posa sa main à coté d'elle, tapota le banc, signe qu'elle voudrait qu'il vienne à coté d'elle.

Seishin hésita mais finit par rejoindre la jeune fille. Il se mit le plus prêt possible, il savait qu'il avait des trucs à lui dire, des tas, mais il voulu commencer par un sujet difficile, car il avait senti la tristesse de la jeune fille. Aussi, la première chose qu'il dit fut:
"Qu'est-il arrivé à ton frère? Je t'apprendrai sans problème puisque tu veux. mais je veux que tu sois motivée Plutôt que d'être douée, je veux que tu t'amuses".
Seishin était encore plus joyeux qu'elle lui ait proposé une ballade. Cela voulait dire qu'elle l'appréciait, il accepta donc, il la laisserait même le guider, mais il voulait lui montrer u endroit particulier.Ce lieu, c'était son paradis, le seul endroit où il se sentait bien. Il était impressionné par la gentillesse de Myaru et c'était sa première amie depuis longtemps. Il voulait lui faire confiance.

"J'irai où tu iras si tu veux de moi."
Seishin sentait que la fin du cauchemar approchait, il allait avoir goût en la vie, la vie devanait supportable.
Il posa sa tête sur l'épaule de Myaru en lui murmurant qu'il la remerciait.

Il voulait savoir ... Il voulait savoir la vérité sur son frère. Son pauvre frère, qui avait tout donné pour elle, qui, jusqu'à la dernière seconde de sa vie, n'avait pensé qu'à elle. En fait, elle se demandait même s'il ne vivait pas uniquement pour elle. Elle était heureuse q'il ait accepté de se balader avec elle. Elle espérait qu'il connaisse un bon endroit, où ils pourraient se parler, se connaitre plus, et peut être, devenir même amis. Elle prit une grande inspiration. Elle ne voulait pas pleurer en racontant la fin de la vie de son frère, Kijori.

-Mon frère ... mon frère est mort d'une maladie incurable, le veille de Noël. Kijori avait toujours été là pour moi. Il était ma lumière au milieu de l'obscurité, mon seul sauveur quand je me retrouvais en danger, il était tout pour moi. Absolument tout, et, j'étais tout pour lui. J'avais l'impression, que, parfois, il ne vivait que pour moi, parce que j'étais là, à ses cotés, et qu'il voulait veillé sur moi, me protéger.

Elle serra sa jupes. Elle se retenait de pleurer, mais pourtant, les larmes perlaient aux coins de ses yeux. Elle aura beau raconter cette histoire encore et encore, la tristesse qui l'envahit à chaque fois ne disparaît pas pour autant. Elle serra les dents, refusant que les larmes coulent. Elle passa un coup de main sur son visage, afin de chasser l'eau qui était aux coins de ses yeux.

-Je ne m'y suis pas encore fait. Cela fait maintenant neufs ans que mon grand frère a disparut. Il était un peu bêtes sur les bords, mais il était très protecteur et gentils envers moi. Tout ce que je sais, je le tiens de mon frère, c'est lui qui m'a tout appris, et je lui en serai éternellement reconnaissante.

Elle leva les yeux vers le ciel, comme pour montrer à Kijori qu'elle pensait à lui, et, même si au plus profond d'elle même elle ne le voulait pas, des larmes déferlèrent sur son visage sans qu'elle ne puisse y faire quelque chose.

Seishin comprenait la tristesse de Myaru, il aurait voulu la réconforter mais il ne savait pas comment. Il n'avait jamais eu à réconforter personne. Pourtant, d'instinct il avait failli la prendre dans ses bras. Il avait jugé que c'était déplacé et ne se l'était pas permis. Après avoir entendu l'histoire de la jeune fille, il devint tout excité. Bien sûr c'était triste et ça le touchait mais il était sûr qu'elle aimerait son petit paradis rien qu'à lui. Il s'agissait d'une caverne dans laquelle coulait une cascade magique. Cette cascade permettait de discuter avec les morts, à condition de trouver le chemin, et de bien se concentrer sur la personne à qui l'on souhaitait parler. La cascade était vraiment belle, lui allait là-bas pour parler avec son ancien meilleur ami, mais même sans ça, il adorait ce lieu. Les fleurs de cerisier qui poussaient comme par magie sur les murs étaient également magnifique. Myaru serait la première à qui il révèlerait son secret.
"Désolé, je sais pas trop comment te réconforter, j'ai pas l'habitude, mais si tu as besoin,je serai là. Tu m'as sorti de l'enfer, je veux te remercier comme il se doit."
Il rougit, il disait n'importe quoi et ne savait absolument pas s'y prendre. Elle allait se moquer de lui si il continuait ainsi.Il la saisit au poignet et se mit à la tirer.
Tu verras, c'est un lieu magnifique!"
Il était plus excité que jamais. Il espérait vraiment tisser une amitié solide.

Elle sentait que Seishin essayait de faire quelque chose, mais quoi, cela sera rester un mystère jusqu'à ce qu'il prenne la parole. elle commença à sourire. Le jeune homme avait un bon fond, et elle n e l'appréciait que davantage. Elle l'écouta attentivement, se demandant tout de même comment elle avait pu le sortir de l'enfer. Elle le laissa faire lorsqu'il lui prit le poignet, surement voulait-il lui montrer le lieu secret dont il lui avait parlé. Tout ce qu'elle attendait, c'était de maintenant voire le dit-lieu. Dans tous les cas, d'après Seishin, il devait s'agir d'un endroit magnifique, il avait l'air de tellement y tenir.

Sans vraiment y prêter attention, elle se rendit compte qu'elle espérait pouvoir entretenir une relation sérieuse avec lui. Elle ne savait pas trop comment elle en était arrivée à cette conclusion... Peut être était-ce le fait qu'elle lui avait très vite confiance, et qu’elle s'était ouverte à lui plus rapidement qu'elle ne le penser ?

Quoi qu'il en fût, désormais, elle se faisait guider par le jeune homme devant elle. Elle ne savait pas où il l’amenait, mais penser, et surtout, espérer, avoir une belle surprise en découvrant le lieu de Seishin.

Voyant que Myaru ne montrait aucune réticence, Seishin accéléra le pas. Il avait hâte qu'elle voit la grotte, les fleurs de cerisier sur les murs, ces fleurs de cerisier qui ne fannent jamais et qui restent un mystère, et surtout la cascade. Ils n'étaient pas très loin du lieu, ils y seraient bientôt. Le chien de Seishin savait où ils allaient et il courait devant.
Seishin, lorsqu'il était avec la jeune fille, avait la t^te vide de toute pensée. Seul le moment présent comptait et il était heureux. Ils trouvait que le temps passait vite. Lui avait tout son temps, ce n'était pas grave, mais sans doute sa nouvelle amie devrait partir à un moment ou un autre.
Ils arrivèrent devant la grotte. Seishin s'arrêta et dit:
"Promets-moi de ne jamais montrer se lieu à personne!"
Puis il entra avec la jeune fille et il l'emmena jusqu'à la cascade. Il s'assit au bord de l'eau et lui demanda:
"Alors, n'est-ce pas un lieu magnifique?"

Elle sentit que la cadence devenait en plus en plus pressante. Était-il donc si impatient de lui montrer cet endroit ? Manifestement oui. Le chien était à l'avant, comme s'il savait exactement où son maître voulait allé. Certainement étais-ce le cas.

Lorsqu'elle arriva, ce fut comme si elle était dans un rêve. Cette grotte était tapissé de fleurs de cerisiers de toute part, une cascade qui était installée au fond, ayant une couleur étrangement bleu clairs, alors qu'ils étaient dans une grotte. Bizarrement, la grotte étant très éclairé, même à l'intérieur. Lorsqu'il lui dit de ne jamais montrer ce lieu, elle hocha la tête, trop abasourdit par ce qu’elle venait de voir pour pouvoir répondre. Elle fit lâcher sa main à Seishin, et alla tâter ses murs. Elle avait un peu zappé sa question, n'y prêtant pas vraiment attention, plus attentive au décor de cette grotte, qui était, il n'y avait aucun doute, très étrange.

Elle toucha les fleurs de cerisiers, et cela lui rappela sa défunte mère ; Sakura. C'est ainsi qu'elles aimaient se surnommer l'une comme l'autre. Sa mère porté toujours du rose, d'où la couleur des fleurs de cerisiers, et Myaru, étant enfant, aimé mettre des branches pleine de fleur éclose dans ses cheveux. Cela lui donnait un air de princesse.

Son regard était perdu dans le vide depuis plusieurs minutes déjà. Des larmes coulèrent. Décidément, aujourd'hui, ça n'allait vraiment pas fort. Elle qui n’aimait pas pleurer pour un rien... Mais pouvait-on seulement dire que les souvenirs d’êtres chers sont des choses sans importance ? A vous de voir.

Elle s'excusa auprès du jeune homme. Pourquoi s'excusait-elle ? Parce qu'elle l'aurait préféré lui montré son coté joyeux, et non triste. D'un certaine manière, elle ne savait pas ce que Seishin devait penser d'elle, mais Myaru en était certaine, elle appréciait énormément le jeune homme. Il avait l'air ... Tellement plein de vie ! Cela lui faisait plaisir de voir des personnes ainsi. De plus, il lui avait montrer quelque chose dont elle seule état au courant à présent. Et elle comptait bien garder le secret !

En observant le comportement de la jeune fille, Seishin comprit qu'elle trouvait le lieu aussi magnifique que lui le trouvait. Cependant, quand il la vit pleurer, il ne comprit pas. Il allait lui demander, puis il se ravisa. Il appréciait beaucoup la jeune fille et elle avait l'air de l'apprécier également, mais il la connaissait depuis si peu de temps, il n'osait pas briser son intimité. Il décida donc de lui parler tout de suite de la particularité de la cascade.
Tu as l'air d'aimer ce lieu, mais tout ça, ce n'est pas ce qui fait la plus grande particularité de ce lieu. Regarde cette cascade, elle est appelée la cascade du souvenir des oubliés. Ce nom lui vient du fait que si tu bois de son eau en pensant à un être cher que tu as perdu, cela te permet de lui parler. Si tu souhaite parler à quelqu'un, il faut qu'au moment où tu bois tu ne te concentre que sur cette personne. Tu peux alors lui parler pendant une demi-heure. Cependant, il existe une règle, tu ne dois pas mentionner ce qu'il y a après la mort, sinon tu ne pourras plus faire appel au pouvoir de la cascade. Ah, et un dernier détail, si tu bois l'eau maintenant, je verrai et entendrai tout, donc quand tu voudras faire appel à un défunt, si tu veux être seule, j'irai t'attendre devant la grotte.
Seishin sourit alors. Il pensait que la jeune fille serait contente de pouvoir parler à un de ses proches. Lui aussi aurait voulu faire appel à la cascade mais, il ne voulait pas montrer son point faible devant Myaru, du moins pas après si peu de temps. Il voulait qu'elle voit le Seishin vivant et plein d'entrain, pas celui qui cherchait à recoller les morceaux de son coeur, pas celui qui avait peur de la solitude, pas celui qui pensait que tout était fini. Ce Seishin là, il allait bientôt disparaître alors, la jeune fille ne devrait jamais le voir. Seishin se leva et glissa sa main sur le mur.Il s'assit contre et regarda Myaru en souriant.

Ses larmes s'arrêtèrent de couler, à l'instant où Seishin commença à parler. Elle essuya ses larmes d'un revers de main, puis se tourna dans sa direction, afin de mieux lui apporter son attention. Elle avait écouté, et comprit. Une cascade qui permet de parler aux morts ... Pour elle, c'était presque un miracle, une bénédiction. Surtout, s'il lui en parlait, c'était qu'elle pouvait sûrement utiliser les pouvoirs de cette cascade.

Elle n'avait nullement l'intention de demander au jeune homme de partir. Il l'avait emmené ici,son endroit secret, sans qu'elle n'ait rien demandé, alors il était hors de question qu'elle lui demande de sortir. Et puis, elle était sûr que son frère serait ravit de voir qu'elle est pu se faire un ami aussi charmant.

Elle s'approcha de la cascade, y pris de l'eau dans ses mains, et but, tout en pensant à son défunt frère. Après quelque seconde, la silhouette de son grand-frère se dessinait sur la cascade, puis, devenant de plus en plus opaque, un corps entier se forma. Elle n'en revenait tout bonnement pas.

-Grand frère ...

Le dit-grand-frère ouvrit de grand yeux. Il ne savait pas dut tout comment il était arrivé là.

-My...aru ? Tu peux m'expliquer ce que je fait ici ?

Elle esquissa un sourire. Elle allait devoir le lui expliquer.

-En fait, c'est une cascade magique qui permet de parler avec les morts, si l'on boit son eau, c'est génial, non ?

Il soupira de soulagement. Au moins, il n'avait pas été invoqué par une sorcière, c'était déjà ça.

-Tu as trouvé cette cascade toute seule ?

Elle fit non de la tête, et présenta Seishin à Kijori ;

-Kijori, je te présente Seishin, c'est un ami. C'est lui qui m'a emmené ici, et qui m'a fait découvrir la cascade, avant, je ne connaissais pas son existence.

-Je vois.

Il regarda Seishin, et se dit qu'il avait l'air d'être de confiance.

-Seishin, je suis content que ma soeur ait pu trouvé un ami tel que toi. C'est bien la première fois qu'elle se lie d'amitié avec quelqu'un, tu sais. Avant, elle ne faisait que rester à la maison. Certes, il y avait les voisins avec qui elle allait jouer de temps en temps, mais elle a toujours préféré rester avec moi.

-Grand-frère !

Myaru fit la moue. Elle n'aimait pas lorsque son frère parlait du passé. Il y avait se elle ne savait trop quoi qui lui faisait penser que son frère essayait de s'échapper de se passé. Elle ne savait pas. Elle ne comprenait pas.

Durant une-demi heure, heure qui était convenue, elle parla de tout et de rien avec son frère. Elle parla de se qui c'était passé lors du meurtres de sa mère, et Kijori lui expliqua qu'il l'aurait vraiment aimé être présent pour botter les fesses à son père.Puis, ils parlèrent de comment la monde avait évolué, mais pas une seule fois, elle évoqua ce qu'il y avait après la mort, elle refusait de ne plus pouvoir parler avec son frère qu'elle aimait tant. Elle était heureuse. Depuis longtemps, pour la première fois, elle se sentait d'humeur joyeuse, heureuse, ayant l'envie de rire et de sourire encore et pour toujours ... Elle se sentait vivre.

Lorsque ce fut le moment de dire au revoir à son frère, elle lui fit un grand sourire, qu'il lui rendit, bien évidemment. Elle fit aussi un signe de main, signe qu'elle viendrait plus souvent ici pour lui parlait de nouveaux. Puis, une fois que Kijori fut partit, elle se retourna vers Seishin, un grand sourire aux lèvres ;

-Mon frère est vraiment quelqu'un de bien, n'est-ce pas ?

Durant la demi-heure, Seishin avait vaguement écouté ce que Myaru et son frère disait, mais il éprouvait un certain malaise. Certes, elle était d'accord pour qu'il reste, mais Seishin se sentait comme un voyeur du coup. Afin de laisser échapper les informations, il s'était mis à jouer avec son chien. Cependant, quand le frère de Myaru disparut, elle s'adressa immédiatement à lui. Elle lui demanda ce qu'il pensait de son frère.
"Il m'a l'air d'un bon gars, c'est dommage qu'il ne soit plus de ce monde. J'aimerais te présenter ne serait-ce qu'une personne à laquelle je tenais mais je n'ai pas de souvenirs de ma famille et je n'aime pas parler à mon meilleur ami en présence de quelqu'un d'autre. Ce n'est absolument pas contre toi, mais il ne supporterait pas de me voir tisser des liens avec quelqu'un d'autre."
Seishin regardait Myaru avec insistance, il y avait sans doute une raison qui faisait qu'il l'avait amenée ici aussi vite. Oui mais laquelle? Pourquoi lui accordait-il sa confiance?
Seishin s'approcha alors du mur rempli de fleurs, y posa sa main et murmura une phrase incompréhensible. Aussitôt, les fleurs autour de sa main donnèrent de magnifiques fruits et il en tendit à la jeune fille, juste avant de se coucher à même le sol.

Elle sourit. Elle pouvait tout à fait comprendre cela. Elle allait s'asseoir, lorsque Seishin lui tendit une magnifique fleur. Elle rougit, et sourit encore une fois. Elle le remercia, et sortit de la cascade, afin que le jeune homme puisse parler tranquillement à son meilleur ami.

Elle s'assit sur une des pierres qu'il y avait à disposition à l'entrée de la cachette, et elle renifla le parfum de la fleur que Seishin lui avait donné. Cette senteur, ce doux parfum enivrant... Cela lui faisait penser à une plaine, d'un vert pur, avec des fleurs coloré. La plaine était verte, et parmi cette verdure, il y avait des champs, par ci par là, de fleurs multicolores. Un véritable paradis.

Elle souffla, et rouvrit les yeux. Pour le remercier de lui avoir montrer cette cachette, elle pourrait peut être l'inviter chez elle, à manger, qui sait.

Mais tout d'abord, il devait retourner à la fête, car elle voulait qu'il lui apprenne à jongler ! Alors, elle attendrait qu'il le lui apprenne, et peut être qu'après, il pourrait aussi faire un duo. Oui, se serait chouette. Elle s'amuserait sûrement.

Seishin ne pensait pas parler à Hishiki maintenant mais, puisque Myaru était sortie, il s'approcha de la cascade et exécuta ce qu'il s'amusait à nommer le rituel d'invocation. Un jeune garçon aux cheveux noirs, ébouriffés apparut et sourit, avec un air malicieux.

"Alors, t'es venu jouer les sorciers? Je croyais qu'aujourd'hui tu faisais la fête.

-J'ai rencontré une jeune fille et j'ai décidé de l'amener ici.

-C'est pas trop tôt, il était temps que tu te trouves une copine!

-Espèce d'idiot, c'est juste une amie!

-On commence tous en disant ça. Mais, elle est invisible?

-Non, elle est allée m'attendre dehors, je ne voulais pas qu'elle voit cette facette de ma personnalité.

-Seishin, vieux frère, si elle a passé plus de trente secondes avec toi, elle l'a remarqué. J'ai hâte de te voir sourire de nouveau mais, tu t'y refuses. Tu ne m'as pas perdu, je suis ici! Fais-toi de nouveaux amis!

-Hishi, je vais changer, quand je suis avec Myaru, je me sens heureux!

-Sei, tu es amoureux mon gros! Fonce! Tu sais, rien ne me ferait plus plaisir que de te savoir heureux!

-Tu veux pas arrêté espèce de vieille moule! Tu sais même pas ce qu'est l'amour! C'est juste une amie!"

Jusqu'à ce que l'esprit doive s'en aller, les deux garçons se disputèrent, riant plus fort l'un que l'autre, tant et si bien que Seishin en était venu à regretter que Myaru soit sortie, il ne pouvait pas prévoir que cette fois il ne pleurerait pas. Hishiki dû retourner d'où il venait et Seishin quitta la grotte. Une fois dehors, il ôta son bandeau, adoptant un visage moins animal et tapota l'épaule de son amie pour qu'elle le remarque.

"On fait quoi maintenant?"

Elle rêvait. La douce senteur de la fleur que Seishin lui avait offerte, l'avait enivré dans un rêve tendre, doux, aux milles et unes couleurs. Elle pensait à son défunt frère. Elle était vraiment heureuse d'avoir pu le voir, même si cela n'avait été que durant peu de temps, elle l'avait quand même vu, parler, dialoguer avec lui. Et elle s'en contentait.

Depuis la mort de celui-ci, Myaru n'avait jamais connu à nouveau le bonheur. Certes, il y avait les petits plaisirs de la vie, quand elle s'achetait un gâteau, une robe qu'elle désirait, mais cela n'était pas la même chose qu'être avec son frère.

Son cher et tendre frère. Un peu idiot sur les bord, un peu maladroit, crétin, qui se fait pas vraiment attention à ce qu'il dit, ce qu'il fait. Mais c'était son frère. Son grand-frère. Celui qui l'empêchait de faire des cauchemars la nuit, celui qui lui avait donné de vivre, avant. Désormais, il n'était plus. Plusieurs fois, l'envie lui avait prit d'aller courir près d'une falaise, et de sauté. Mais elle l'avait revue, et son coeur battait encore la chamade.

Elle soupira. A nouveau, une chaleur emplie son coeur meurtrit. A nouveau, elle avait envie de vivre.

Elle sursauta lorsqu'une main tapota son épaule. C'était Seishin qui était revenue. Elle lui sourit. Que faire ? Tout simplement retourné à la fête, et se goinfrer de sucrerie ! Elle avait décidé d'être joueuse aujourd'hui. Peut être qu'ils pourraient aussi faire quelques pas de danses, pour donner encore plus d'animation. Peut être qu'il pourrait jouer au lancer de cercle, pour gagner des lots.

Ou tout simplement, peut être qu'ils pourraient s'amuser.

-On pourrait rentrer à la fête. J'aimerai bien m'amuser pour gagner des lots. Et aussi faire quelques pas de danse, avec toi, peut être, pour mettre encore plus d'animation? Qu'en dis-tu ?

"On pourrait rentrer à la fête. J'aimerai bien m'amuser pour gagner des lots. Et aussi faire quelques pas de danse, avec toi, peut être, pour mettre encore plus d'animation? Qu'en dis-tu ?

-Danser? Je veux bien mais, je ne sais pas faire. Pour ce qui est de gagner des lots pourquoi pas! Allons faire les imbéciles en ville, ça me va!"

Seishin sourit, Myaru avait l'air plus joyeuse que tout à l'heure. Lui aussi était heureux mais, il repensait à ce qu'avait di Hishiki. Décidément, la mort ne rendait pas plus intelligent, du moins c'est ce que Seishin pensait. Après tout Hishiki n'avait jamais eu de petite amie, il ne connaissait rien sur le sujet. Bon sang, mais chut, idiot d'iroquois! Cet ébouriffé de la tête n'avait sûrement pas raison, il ne pouvait pas avoir raison une fois de plus.

"Finalement tu aurais pu rester, ça c'est pas passé comme d'habitude, on s'est disputé, c'était marrant. Enfin, c'était pour rire, t'en fais pas! Je crois que je suis en train de changer, c'est positif!"

Seishin sourit à Myaru après tout s'était grâce à elle, il lui en était reconnaissant. Junky fit alors son intéressant, se sentant oublié et Seishin se jeta sur lui. Les deux compagnons se roulaient alors par terre, ils se mordillaient soit la main de l'autre pour le jeune chien, soit la patte de l'un pour le garçon. Myaru devait penser que Seishin était fou.

Elle rigola. Faire les imbéciles en ville ... Comme une gosse, en fin de compte ! Elle allait commencer à marcher vers la ville, lorsque le chien de Seishin fit son intéressant. Étrangement, Seishin se jeta pour lui, se roulant ainsi à terre l'un contre l'autre en se mordant différentes partie de leur corps.

Elle les trouvait certes un peu fous comme ça, lais d'un autre coté, cela l'amusait également. Ils avaient l'air de bons vieux amis, qui s'éclataient tout simplement à ce battre par terre, tels des gosses. Elle rigola, d'un rire flanc et clair.

En fait, elle fut carrément prise d'un fou rire. Elle dût même s'asseoir sur la pierre pour tenter de calmer son rire et de ne pas tomber.

Finalement, elle ria tellement que des larmes se formèrent, au coin de ses yeux, et coulèrent lentement sur ses joues. Elle les enleva d'un revers de manche, et après s'être calmer, proposa sa main à Seishin, pour qu'il se relève.

-Bon, maintenant, direction la ville !

Décidément, Myaru riait dès qu'il faisait quelque chose, le jeune garçon était content de la voir ainsi, la joie des autres, quand elle était ainsi partagée, provoquait chez lui le même sentiment d'euphorie.

Elle vint aider Seishin à se relever, lui faisant comprendre qu'il était temps de retourner en ville. Seishin saisit sa main, se releva mais, il ne lâcha pas la main de la jeune fille. Il se mit à courir en direction du lieu qu'elle avait indiqué, entraînant Myaru à sa suite. Il allait peut-être un peu trop vite mais, il ne s'en rendait pas compte tant il était enjoué. En beaucoup moins de temps qu'ils n'en avaient mis dans le sens inverse, ils furent en ville, Seishin ne s'arrêta toujours pas, il entraîna son amie jusqu'au clocher, grimpa en tenant Junky d'un bras et fit signe à Myaru de le suivre. Une foi en haut, le chien se coucha dans un coin, Seishin hissa Myaru sur le toit et l'y rejoignit.

"D'ici on voit toute la ville, tu habites où?"

Seishin avait posé cette question innocemment puis, il montra une maison délabrée où l'entrée était condamnée.

"C'est mon chez moi, je rentre par la fenêtre de la cave!"