Première sortie à l'air libre.

Elle était tombée de la cage, et certains des barreaux avaient explosé à l'impact.
Elle s'était roulée en boule, mais certains éclats avaient déchirés sa tunique, elle grogna de mécontentement, blessée de ne pas être aussi belle qu'elle aurait dû pour sa première liberté.

Débarassée de la cage de fer, elle accrocha ostensiblement son sabre à sa ceinture, rangea sa dague dans sa botte, ouvrit sa tunique pour que sa poitrine soit encore plus opulente, et s'étira. Elle remarqua alors que ses ongles étaient beaucoup trop long, elle usa de métamorphose pour leur rendre une taille normale, et les coloras lentement en violet rouge. Elle soupira d'aise

"Je suis parfaite! On croirait une gravure de mode! Bon... Cherchons une victime innocente..."

Koyukie en avait assez. Koyuki avait mal. Koyki avait faim. Koyuki avait soif. Koyuki allait craquer, c'était une certitude. Malgré le fait qu'elle était très calme d'ordinaire, depuis une semaine, rien n'allait. Elle avait réussit l'exploit de chopé un rhume, alors qu'elle était une vampire. Très forte, me direz vous. Oui, surtout très doué, il ne fallait pas l'oublier.

Elle n'avait qu'une seule envie désormais, c'était de dormir pour ne plus porter son pauvre corps qui était mort de fatigue. S'il devait bien avoir une chose que Koyuki ne supportait pas c'était le manque de sommeil. Cela l’affaiblissait énormément, mais en plus, elle devenait presque sensible, compatissante, et fénéante. Gentille ? Faut pas réver non-plus !

Elle était arrivée à une forêt, où elle s'était engouffrée sans aucune crainte, peut être allait-elle enfin pouvoir dormir ... C'était sans compter, evidemment sur une jeune femme qui s'extasier sur sa beauté ! Mais pas seulement .... "une victime innocente" avait-elle dit ... Cela aurait été fort intéressant, si seulement Koyuki ne ressentait pas cette envie d'aller se coucher dans l'immédiat. Malgré tout, elle se rapprocha d'elle, dans l'espoir d'en connaitre un peu plus sur elle.... Toujours se renseigner avant de tenter quoi que se soit !

-Hum. Excuser moi de vous déranger dans votre contemplation de votre corps, mais, je souhaitais vous dire que si vous cherchiez une victime, je suis là. Peut être pas innocente, mais victime quand même.

Et oui, malgré le fait que Koyuki était une sadique de la pire espèce, elle n'en demeurait pas moins polie. Cependant, il fallait qu'elle lui dise autre chose.

-Cependant, je doute que se battre contre une personne qui est faible, ou malade, ne serait pas intéressant, n'est-ce-pas ? Car, voyez vous, je suis un tantiner fatiguée de la semaine que je viens de passer. Si vous pouviez me laisser me reposer durant deux/trois jours serait vraiment aimable de votre part. Nous pourrions nous battre juste après, quand dites-vous ? A moins que vous ne soyez tout bonnement pas intéressé par un être tel que moi ?

L'inconnue qui lui parlait était plutôt jolie, elle semblait bien connaitre cet endroit. Une victime, ce n'est pas forcément une victime d'un meurtre.

"Jolie. Je te propose un marché très simple, tu m'apprends ce que tu sais sur cette forêt, et je te protège pendant que tu te repose. Si tu refuse, je te tue, faible ou pas, j'ai pas besoin de quelqu'un qui tergiverse, il va falloir dire oui ou mourir."

Elle posa sa main sur Kuroi, prète à retirer le sabre de son étui, montrant par là qu'elle ne plaisantait pas, mais lui adressa en revanche un de ces sourires gentils et ravageurs. Et aussi faux qu'il fut, il n'en parut pas moins sincère.

"Quand à la contemplation de mon corps, c'est effectivement mon hobby favoris. N'est-il pas façonné de la meilleure façon qu'il soit? Mes courbes ne sont elles pas opulentes et parfaites? Délicates et sexy? Bien sur que si, ça va de soi, l'inverse ne serait pas tolérable!"

Elle secoua ses longs cheveux violets et cligna quelques fois de ses grands yeux verts. Tout chez elle était démesuré, depuis sa façon de regarder les gens comme s'ils étaient des sex-toys, jusqu'à ses cheveux qui tombaient au bas de ses chevilles.

"Si tu refuse mon offre, je te viole, puis je te tue, avec mon sabre ci-présent. Tu auras droit à un orgasme avant la mort, ça t'interesse?"

Les réponses que lui avait donné la jeune femme en face d'elle ne l'avait pas contrarié, mais énervé. Des personnes qui étaient sur d'elle, comme ça, cela avait le don de l'énervé au plus au point. D'autant plus qu'elle n'avait que faire de son corps ! Il aurait pu être aussi laid qu'il n'étai beau, elle n'en avait rien à ciré ! Cependant, étant donné qu'elle était crevé de fatigue, elle devait contenir ses parole,s sinon, elle risquait bien de ne pouvoir rien faire à cause de son manque de sommeil. Elle reconsidéra la chose, et lui parla.

-J’accepte de te dire ce que je sais sur cette île. Mais en contrepartie, tu me protégeras, même si pour cela tu dois y perdre la vie. Et si tel est le cas, je t'autoriserais de me tuer avant que tu ne meures. N'est ce pas bien ?

Elle savait qu'au vu de cette adoration que la jeune femme avait pour son corps, elle risquait de ne pas accepter, mais étrangement, elle pressentait que s'il elle la protégeait, durant le temps de sommeil de Koyuki, il ne lui arriverais rien. Et puis, si elle voulait vraiment savoir des choses sur cette île, elle serait bien obligé d'accepter, sinon, Koyuki irait voir ailleurs, dans un autre coin de la fôrét.

-Si cela ne te convient pas, je m'en vais d'ici, et tu ne sauras rien du tout.

"Ca me va, je ne pense pas risquer grand chose. Tu veux dormir tout de suite ou tu discute d'abord?"

Elle s'étira, exhibant sa poitrine qui sortait presque de son T-shirt, elle eut une pensée pour shawn, qui lui devait être bien au chaud au labo. En réalité il était sans doute en train d'être torturé pour avoir laisser s'enfuir un sujet tel que Myry, mais il fallait bien qu'elle se remonte le moral.

"Je te protégerai, pas au péril de ma vie, si je suis en danger de mort réel, je te tuerai et je m'en irai, donnant ton cadavre en pature à l'adversaire. Ce n'est qu'une question de principe. De toute façon, rien ne peux représenter une réelle menace pour moi... Je suis tellement parfaite!"

Koyuki commençait sérieusement à être énervé par le belle et jeune fille qui se trouvait en face d'elle. Okay, elle était très belle, okay, elle était jeune, okay, elle s'en vantait ... Mais là, LA ! Ça commençait à lui taper sur le système. Elle savait qu'elle ne s'entendrait pas avec elle, mais il fallait faire avec ...

-Entendu, tu es aussi... tellement ... Modeste ! Bon, je vais me coucher, on discuteras après, je n'ai même pas la force de continuer des réglementations avec toi.

Elle se détourna de Myrany, lorsqu'elle lui avait parlé, elle ne l'avait pas remarqué, Koyuki avait juste fermé les yeux, et croisé les bras, elle ne savait pas qu'elle tête affichait sa vis-à-vis en ce moment même. Elle s'installa au pied d'un arbre, pris son club de golf, qu'elle posa sur ses genoux, et commença lentement à se réciter des paroles d'un chanson de sa jeunesse :

-The drugs begin to peak
A smile of joy arrives in me
But sedation changes to panic and nausea
And breath starts to shorten
And heartbeats pound softer
You won't try to save me...
You just want to hurt me and leave me desperate...
I bet you laugh, at the thought of me thinking for myself...
I bet you believe, that I'm better off with you than someone else.
Your face arrives again, all hope I had becomes surreal.
But under your covers more torture than pleasure
And just past your lips there's more anger than laughter
Not now or forever will...I...ever ...chan ....

Koyuki s'était endormie.

Cette fille ne lui était pas antipathique contrairement à ce qu'elle semblait ressentir envers la démone narcissique. Ce visage presque apaisé, les yeux mi-clos, qui chantonnait, lui rappella qu'autrefois, elle aussi elle aimait volontier chanter en se promenant dans la forêt près de chez elle.
Autrefois. Avant de devenir parraine de la mafia, avant de tuer des gens, de se faire des ennemis, avant d'avoir cet appetit sexuel inassouvissable, avant de devenir la Myrany d'aujourd'hui, qui ne valait rien d'autre qu'une expérience pseudo-scientifique par un savant fou.
Elle sourit à la vue du corps qui s'endormait, attendrie.

"Dors petite, te reposer ne te feras sans doute pas de mal..."
Elle aurait voulu qu'on fasse ça pour elle un jour. Elle se demanda si être sentimentale lui correspondait, et arriva rapidement à la conclusion que non, ce ne devrait pas être ses pensées pour l'instant. Elle avait cependant promis une protection optimale à la jeune fille qui semblait vulnérable, et volatile, elle s'installa donc de façon à voir si qui que ce soit s'approchait, et elle ne bougea plus, disparaissant en copiant l'écorce de l'arbre contre lequel elle s'adossa. Un écureuil passa sur elle, elle le laissa filer. Les animaux n'étaient pas mauvais comme les hommes sans doute. Elle regretta son geste. La faim la tenailla un instant. Elle s'étira et redevint elle même.

Un lapin eut la malchance de passer, M.A.D. ne rata pas sa cible qui ne souffrit même pas, et Myrany commença à dépecer l'animal, puis elle prépara un creux dans la terre et de ses dons de métamorphe changea ses deux mains en silex qu'elle frappa l'un contre l'autre, grimaçant un peu. Le feu prit rapidement, et elle plaça le lapin sur une broche improvisée qu'elle tourna au dessus des braises. Jusqu'à maintenant, la petite dormait paisiblement, elle pourrait manger à son réveil si elle le désirait. Myrany tournait le lapin sur la broche et se mit également à chantonner d'une voix suave :

"Quand on le voyait
Il était parfait
Il avait la vie dont les gens rêvaient,
Famille charmante et une entreprise plus que florissante,
Une épouse aimante...

Mais en vérité,
Il était vidé,
Il avait la fuite dans les idées,
Tout les jours pourtant il remettait son masque souriant,
Comme un paravent!

L'image que l'on donne, n'est pas toujours la bonne.
Vole, vole, les hirondelles,
Même les beaux plumages,
Peuvent être une cage..."

Sa voix résonna doucement dans le vide. Elle chantait suffisement fort pour que ce soit joli, mais pas assez pour réveiller la fille. Elle ne sut pas pourquoi elle se sentait si bien.

La petite se mettait à trembler, des larmes roulèrent sur ses joues, sans raison apparente.
Myrany mangeait en silence quand elle s'en rendit compte. De la sueur perlait sur le front de Koyuki, et bizzarement, Myrany se sentit mal pour elle.

*De la compassion?! Ridicule.*
"Hey, ça va?"
*J'suis conne, elle dort.*

Myrany posa sa viande, s'essuya les mains sur un morceau de son haut qu'elle avait déchiré, et s'avança vers la môme.
Elle enleva son sabre de sa ceinture, l'abandonnant près du lapin cuit, et s'approcha du corps endormi sans faire un bruit. Elle posa une main glaciale sur son front brûlant et murmura d'une voix la plus douce possible :

"Hey, calme toi, c'est rien... T'as vraiment l'air crevée toi... Réveille toi, tu pourras boire un coup, manger un bout, ça ira mieux ok?"
*Mon dieu. J'aide une fille. J'aide quelqu'un! Berk. Il faut bien que ce soit pour la mission que m'a confié Shawn.*

Malgré ses pensées, elle réflechissait ardemment. Il fallait aider cette petite, coûte que coûte. Sans doute n'y avait-il pas que pour le plan qu'elle faisait ça.

Elle entendait une voix au loin .. une très belle voix ... Elle ne savait pas qui c'était, mais cette fois lui disait de se calmer... étrangement, elle ne comprit pas la suite, mais elle sut qu'elle rêvait. C'était possible, un rêve si réel ? Dans son cauchemar, elle se releva, et fit face à l'orage menaçant. Elle cria, de toute ses forces, de toute sa voix, jusqu'à, ce qu'enfin, l'orage se retire. Des larmes coulèrent... elle avait réussit à vaincre sa peur.

Ses yeux papillonnaient. Elle tenter de les laisser ouvert pour ne pas replonger dans le gouffre des rêves et des cauchemars. Lorsqu'elle fut enfin à peut près réveiller, elle sentit une main très froide sur son front, et Myrany, en face d'elle. Elle ne savait pas vraiment pourquoi la démone était aussi près d'elle, mais étrangement, elle se sentit en sécurité. Tellement en sécurité, qu'elle pleura. Son rêve l'avait tellement bouleversé, qu'elle ne pouvait plus se retenir. Pendant que ses larmes coulaient, elle rigola ;

-Ha ... je suis vraiment ridicule ... je dois faire pitié à voir.

Elle se passa une main sur son visage, pour enlever les larmes qui coulaient, mais les flots continuaient d'affluer. Elle soupira. Ce montrer dans un tel état de faiblesse ... Elle se sentait lamentable et misérable.

La petite se mit à pleurer, Myrany la regarda avec un sourire étrange qui flottait sur son visage.
Elle la prit spontanément dans ses bras et caressa le dessus de sa tête :

"Allez, pleure pas, c'était rien qu'un cauchemar, ça va aller, même si ça avait l'air réel, ben c'tait rien ok?"

Ses paroles semblaient futiles, mais sa voix était douce, comme celle d'une mère parlant à ses enfants.

"C'est vrai que tu fais un peu pitié, mais ça va s'arranger, t'as besoin de manger et de dormir, d'acc?"

Elle la reposa assise, et attrapa l'écureuil qu'elle amena près de Koyuki et le lui tendit :
"Tiens."
Elle déposa la bête morte cuite sur le plat de sa main et le tendit vers la jeune fille en faisant un creux dans son autre main : de l'eau y fit son apparition. Elle la but pour montrer qu'il n'y avait aucun poison, puis recommença sa création.

Quand Myrany lui parlait, elle avait l'impression qu'elle était un gosse qui venait de se faire mal, et que c'était sa mère qui la réconfortait. Ce n'était pas une sensation désagréabl, mais elle n'aimait pas ressentir cela.

Elle se laissa reposer à terre, et prit l'écureuil. Elle n'avait pas très faim, mais il semblait qu'elle soit obligé de manger.

Elle mordit dans la chair, sans envie, mais pas obligation. Doucement, lentement, la chair de l'animal descendit dans la gorge de la vampire. Le goût était absolument écœurant, dégoûtant, mais elle n'avait pas le choix. Elle l'avala plusieurs fois, non sans retenir une expression de dégoût.

Elle but ensuite l'eau que Myrany avait faite apparaître. Heureusement que l'eau faisait évacuer ce goût immonde de la bouche de la jeune fille. Parce qu'elle se demandait vraiment si elle n'allait pas vomir.

-Merci ... Mais je ne comprends pas. Je suis censé être ton ennemi, alors pourquoi m'aides-tu ?

Oui, elle ne comprenait pas, ne captait pas. Elle voulait savoir. Elle voulait comprendre, apprendre.