A la recherche d'une nouvelle meute.

Seishin Ookami avait enfin trouvé la forêt, il était épuisé. Tuer tous ces demeurés lui avait en plus donné faim, mais la question était, trouverait-il à manger ici? Il trouva lui même la réponse: tout ce qui se déplace est de la viande potentielle, à condition de l'attraper, hors jamais aucune proie n'avait jamais échappé à Seishin. Il n'était pas le chef de meute pour rien après tout. Une fois rassasié, il pourrait réfléchir normalement, mais là, il devait avant tout manger. Des fruits pourraient faire l'affaire, s'il en trouvait qu'il connaissait, car en effet, les loups en cas de nécessité peuvent manger de la 'verdure', mais même à l'aide de son instinct, il n'arrivait pas à déterminer lesquels étaient comestibles ou non.Il errait donc, accompagné de son ami, à la recherche de quoi se mettre sous la dent. Il avait bien entendu du mouvement mais ça avait été bref et le bruit était faible. Au début, il s'était demandé si ce n'était pas un autre assassin. (Il avait beau être naïf et ne pas être toujours très futé, il n'était pas idiot. Il savait très bien qu'il était le cobaye de ces enfoirés de scientifiques et qu'il n'était pas le seul. Il était, avec tous les autres, prisonniers de cette île, et cela était comme un immense battle royal.)
Cependant, il fini par conclure en levant les yeux vers la cime d'un arbre que c'était juste un mignon petit écureuil et il sourit. Il aurait pu le tuer mais après toutes les horreurs qu'il avait vu, il décida que cet être si innocent avait le droit de vivre. Il parti donc en chasse d'une proie plus apte à se défendre. Burazaurufu, lui par contre n'hésita pas, et Seishin compris alors que sur cette île il ne fallait pas se fier aux apparences. Certes, ce n'était pas un écureuil zombie avec des dents de plus de 50 centimètres, mais quand il avait vu le loup se jeter sur lui, il avait essayer de l'attaquer aussi. Toute proie était bonne à chasser.Seishin hurla alors, à la fois dans l'espoir d'une réponse mais aussi pour s'apaiser:
"Y a quelqu'un sur cette putain d'île? C'est quoi ce bordel? Si y a quelqu'un répondez!"
Burazaurufu le regardait d'un air intrigué. Jamais auparavant, le chef ne s'était montré aussi démuni, mais désormais, ils n'étaient plus que deux, deux et en plus deux mâles, ce qui voulait dire que la meute était vouée à disparaitre, ils devaient absolument l'agrandir, sans ça, Seishin aurait l'impression d'avoir échoué en tant que chef de meute. Mais Burazaurufu n'avait aucune envie que son compagnon se rende compte de ça, aussi, il lui donna l'écureuil et lui fit signe de manger. Il savait que Seishin réfléchissait mieux le ventre plein. Pourtant, Seishin ne voulait pas le manger, ce n'était pas SA proie. Le loup insista et le jeune homme fini par accepter. Il s'assit contre un arbre, mangea puis décida d'attendre ici que quelqu'un vienne.

Koyuki n'avait pas eu de mal à se retrouver dans la forêt. Elle avait marché, suivit les oiseaux et animaux qui passaient par là, les attraper, les manger, ou plutôt, boire tous leur sang. Le sang de ses animaux était absolument infecte, elle aurait bien évidemment préféré mangé une bonne cervelle d'humain, mais ses scientifiques demeurés avaient l'air tellement fous, qu'ils ne devaient pas avoir bon gout.

Elle soupira. Elle avait entendu des bruits de pas pas très loin d'elle, et espéré qu'elle n'allait pas devoir se battre pour aujourd'hui. Elle avait déjà eu à faire à des animaux et oiseaux, qui n'en étaient pas vraiment. Et là, même si l'esprit joueur de Koyuki était très grand, elle ressentait une immense paresse à se battre.

Lorsqu'elle entendit les parole de la personne qui arpentait elle aussi la forêt, elle en conclut que c'était un homme, plutôt de niveau social bas, à en jugé par les mots grossiers employés. Elle en fut d'ailleurs choqué. Les scientifiques avait osé faire des expériences sur elle, une grande joueuse de golf, qui faisait partie d'un très haut rang social, mais aussi sur cet homme, qui avait un langage dans plus grossiers.

Elle s'approcha lentement, faisant le moins de bruit possible. Koyuki réussit à voir à quoi ressembler l'humain. Il des habits colorés, ainsi que des cheveux châtains, avec un bandeau étrangement rouge, elle se demandait à quoi cela devait lui servir. Elle aperçut aussi un loup à coté de lui. Qu'est-ce que faisait un animal pareil sur cette île, surtout qu'en plus, il n'était pas du tout comme les loups déjanté auquel elle avait eu à faire. Ce loup là était ce qu'il y avait de plus normal. Il n'était pas vert, avec une queue de chat, comme elle ne avait vu.

Elle vit s'installer près d'un arbre, et commencer à manger. De plus, il lui semblait que c'était le loup qui avait attrapé cet écureuil. Ils étaient donc allié ? Après qu'ils eurent finis de manger, Koyuki décida d'aller les voir. Elle avait envie de discuter, mais certainement pas de s e battre. Pour une fois sur cette île, elle n'avait pas envie de jouer. Cela la fit frissonner, était-ce à cause des expérience que sa personnalité changée ? Ou bien était-ce son passage sur cette île ?

Quoi qu'il en fût, elle s'avança vers eux, rangeant son club de golf dans l'étui qu'elle avait fabriqué, et qui était situé dans son dos.

-Et bien, et bien. Quel langage peut réjouissant nous avons là. On ne t'a jamais dit qu'il faut parler poliment, surtout si tu poses une question ? Quoi qu'il en soit, je vois que tu as fait ami-ami avec ce loup. Mais j'aimerai te poser une question ; ce loup ne vient pas de cette île, n'est-ce pas ? J'en ai déjà croisé plusieurs, et j dois bien te dire, qu'aucun d'eux n'était semblable à celui-ci, qui à l'air, d'être un loup normal, donc, venant de l’extérieur.

Tout en parlant, elle avançait vers eux, et finalement, lorsqu'elle termina sa phrase, elle était en face de lui, mais à une distance raisonnable, afin que le loup de puisse l'attaquer en un bond.

En voyant la jeune fille s'approcher, Seishin sourit. Enfin, il n'était plus seul, et il ne sentait aucune agressivité chez elle. Cependant, elle se donnait quelques grands airs. Comme si il avait besoin qu'on lui dise comment parler! Mais le jeune homme ne s'énerva pas. Il y avait enfin une amie potentielle, et même si ce n'était pas le cas, il ne voulait pas s'en faire une ennemie. Seishin se rappela la méthode que les divers loups qui avaient voulu rejoindre la meute par le passé avait utilisé. Ils lui avaient fait un présent, Seishin se dit donc que s'il offrait quelque chose à la jeune fille ils pourraient devenir ami. Il lui tendit donc ce qu'il restait de l'écureuil. Burazaurufu commença à grogner, mais lorsqu'il vit le regard de son chef, il se coucha avec ce qui semblait être un sourire sur les lèvres. Seishin dit alors:
"Je m'appelle Seishin Ookami, et toi je ne sais pas qui tu es. Cette forêt est cependant assez grande pour nous deux, et je ne veux pas la baston. Je n'ai aucun intérêt à te tuer, en plus tu dois pas avoir un très bon goût. L'humain c'est pas conseillé, même Burazaurufu, mon frère loup n'en mangerait pas. Prends un siège, assieds toi par terre, tu seras mieux pour discuter, et je me sentirai moins petit. Mon compagnon et moi avons été élevés par la même mère et on est arrivé ensemble sur cette île. Tu dis que les autres loups sont différents? Tu peux m'expliquer? Et c'est quoi exactement cette île? Sais-tu comment on pars? Et désolé de pas avoir été poli, mais moi je parle comme je veux. J'ai quitté le monde des humains à l'âge de 7 ans, depuis je vis avec les loups et donc, l'utilisation du langage m'était inutile. Je continuais à l'utiliser lorsque je quittais la forêt mais c'est rare. Et je préfère dire les choses comme elles sont plutôt que de prendre des grands airs. Ici, on est perdu en pleine nature, la loi de la haute société ne s'applique pas. C'est la loi de la jungle qui prime. La connais-tu? Moi oui, et je savais que tu allais arriver bien avant de te voir, tu sens fort. Je savais bien avant que tu ne parles que tu n'étais pas une ennemie, mais je n'en étais pas sûr car de temps en temps mon instinct se trompe. Je te fais cependant confiance, tu veux devenir mon amie? Je te protègerai et toi tu m'aideras à comprendre ce qui se passe ici."
Seishin observait les réactions de la jeune fille, se demandant ce qu'elle allait répondre et même si elle allait accepter l'écureuil. Il ne bougeait pas mais il la regarda en espérant qu'elle s'asseye. Peut-être qu'elle voudrait bien faire partie de la meute, ou au moins elle répondrait peut-être à certaines de ses questions. Il commença à caresser la tête de son frère qui, lui aussi, semblait espérer que la jeune fille s'installe. Seishin était étonné, d'habitude le loup n'acceptait pas les autres humains. Qui était réellement cette jeune fille?

Elle le vit tendre le reste de la carcasse de l’écureuil. Lui en faisait-il don ? Elle ne comprenait pas trop pourquoi il le lui donnait, mais le prit quand même, malgré le fait qu'elle avait déjà mangé. Avant toute chose, elle l'écouta parler. Quand il fit allusions aux "grands airs" elle ne sut pas trop pourquoi, mais elle se sentit viser. Koyuki l'avait laissé parler, et la seule chose qu'elle pouvait dire à son sujet, était que ce n'était pas un humain banal. Vivre avec des loups à l'age de sept, ans, elle trouvait cela .. Impressionnant.

Ce qu'elle pouvait dire aussi, c'est qu'il ne savait rien sur cette île, et cela, risquait de lui coûté la vie. Elle ne voulait pas répondre à toute les questions à la fois. Il fallait que cet homme réfléchisse un peu, quitte à se griller des neurones. La loi de la jungle .. Cela la fit bien rire intérieurement. Ce n'était pas forcément la loi du plus fort qui régné ici. Il fallait aussi faire preuve d'intelligente, de ruse, parfois même de mensonges, mai surtout, il fallait faire preuve de lucidité.

Engagé un combat perdu d'avance, cela ne menait à rien, et on risquait de passer l'arme à gauche. Elle trouvait alors cela vraiment risible de dire que c'était la loi de la jungle qui primait. Mais elle décida de passer outre. Elle n'avait pas envie de batailler des heures sur un sujet aussi peu important. Et puis .. Quelle idée de lui faire confiance et de vouloir devenir son amie ! Elle était un vampire, pas la vierge Marie. Et elle n'allait certainement pas tisser des liens avec ce Seishin Ookami, même s'il avait l'air très différents des autres.

Ainsi, son odeur était forte ? Quoi de plus normal pour une vampire. Peut être sentait-elle le sang ? Ou la cervelle ? Remarque, elle ne pensait pas que se soit à cause de l'odeur de cervelle, cela faisait longtemps qu'elle n'en avait pas mangé, c'était donc peu probable. Elle pensait plutôt qu'ayant vécu avec les loups, il avait pu développé plus que les autres son nez. Il était véritablement impressionnant.

Koyuki soupira et mordu dans la carcasse de l'écureuil, enlevant la chair qui restait, et l'avala. La chair n'avait pas vraiment de goût. Elle était poisseuse, et cela déplut fortement à la jeune vampire. Elle lança ce qu'il restait au loup, en même temps qu'elle passait un coup de langue sur ses lèvres, afin d'enlever le goût immonde qu'elle avait dessus.

Après cela, elle soupira et alla s'appuyer contre un arbre. Elle ne pouvait pas rester assise, avec la robe qu'elle avait, on risquait de voir sa culotte, et, en plus, de tâcher sa tunique, ce qu'elle détestait. Elle croisa les bras, releva la tête vers le blond, et décida qu'il était temps qu'elle réponde à quelques unes de ses questions ;

-Je suis Koyuki Kyomi. Vampire de ma race, et joueuse de golf professionnelle. Les loups d'ici ne sont pas véritablement des loups. Tout comme on t'a modifié génétiquement, ils ont aussi modifié tout ce qui se trouve sur cette île. Tant les fruits, que les animaux. Je ne peux répondre précisément sur ce à quoi sert cette île. Moi-même, je ne le sais pas vraiment. Pour savoir comment on en sort, c'est à toi de le découvrir, mais je doute que tu puisse le savoir. De plus, tu ne devrais pas accorder ta confiance aussi vite. Cela pourrait te coûter la vie. Je refuse catégoriquement que tu me protège, je suis assez grande et assez forte pour le faire seule, merci. Pour ce qui est de devenir ton amie, je n'en ai aucune envie, mais je n'ai pas non-plus envie de me battre. Je veux bien t'aider à comprendre ce qui se passe sur l'île, je veux bien t'accompagner dans ton périple pour tout découvrir, mais je refuse que tu me protèges. Quant aux liens d'amitié que tu veux créer, il ne se créeront que durant notre périple, si lien d'amitié, il peut y avoir. Et si tu pouvais aussi éviter de dire que je ne suis pas ton ennemie, ça m’arrangerait.

Elle s'enleva du tronc sur lequel elle s'était appuyer, et revint près de Seishin. Elle recroisa les bras, regarda le loup qui était installé à coté de l'homme, pour ensuite reporter son regard violet sur le loup-garou ;

-Sache qu'ici, personne n'est ton ami. Tous sont des ennemis, absolument tous. De même que pour les loups, non, pas ton frère loup, mais les autres, oui. Tout les animaux, toutes les personnes qui se trouvent sur cette île ne sont pas tes alliés. Ils sont tous ici pour te tuer, car tous sont des meurtrier. Pas un n'est digne de confiance, pas un serait près à faire quoi que se soit pour toi. Ou s'ils le font, c'est qu'il veuille quelque chose en retour. Cela est tout aussi valable pour moi. Tu ne devrais m'accorder ta confiance si vite. Je n'en ai peut être pas l'air pas comme ça, mais je pourrai parfaitement d'attaquer d'un moment à l'autre.

Bien évidemment, elle mentait. Elle n'avait absolument pas l'intention de se battre pour le moment. Elle voulait juste rester au calme, quitte à devoir faire équipe avec Seishin.

-Ah oui, pendant que je suis, si je fais équipe avec toi, je refuse que tu me redonne à manger de l'écureuil. Il était dégoûtant.

Seishin éclata de rire. Koyuki commençait à lui plaire, elle avait du caractère. Malheureusement, il n'avait pas vraiment appris grand chose. Il s'était attendu à ces réponses. Cependant, puisque lui était différent, pourquoi serait-il le seul? Bien sûr que l'écureuil était immangeable, mais il n'avait que ça à manger. Il s'était trompé sur une chose, Koyuki était méfiante. Il pensait pourtant qu'en venant vers lui de cette façon elle savait qu'il ne l'attaquerait pas. Il lisait dans sa voix qu'elle mentait, elle voulait qu'il se méfie d'elle. Elle prétendait qu'elle pouvait l'attaquer à tout moment, hors il savait très bien qu'elle n'en avait pas envie. Il ne voulait cependant pas trop s'avancer alors il ne dit rien, pourtant il savait qu'il y avait une possibilité qu'ils deviennent amis. De plus, elle s'y connaissait très peu sur les loups. En effet, elle avait compris que lorsqu'il parlait de l'odeur, il ne voulait pas dire qu'elle puait, mais quand il avait parlé de confiance, elle croyait qu'il parlait de la confiance du coeur. Lui voulait dire que son instinct lui disait de lui faire confiance. Il n'avait pas apprécié la façon dont elle avait jeté la carcasse à son frère. Ce n'était pas un vulgaire cabot. Cependant, il estima qu'il ne valait mieux pas aborder le sujet tout de suite.
"Ne te sens pas agressée,mais tu as mal interprété certaines choses! Quand je te dis que je te penses digne de confiance, c'est pas que je te fais confiance, c'est mon instinct qui me le dis. Et bien sûr que l'écureuil est immangeable, mais je n'avais que ça! Dans les coutumes des loups, offrir de la nourriture est symbole de paix, lorsqu'on rencontre un loup extérieur à la meute, s'il n'y a aucune offrande, cela se termine en combat. De plus quand je te parle d'amitié, ça ne se fait pas du jour au lendemain. Mais il faut se donner des chances, toi tu connais cette île mieux que moi, et moi je suis différent des gens de cette île, alors je peux t'apporter une véritable amitié, et toi tu peux m'aider. On deviendra sûrement amis."
Seishin se leva, la jeune fille n'était pas restée assise, mais il semblait que c'était pour des raison de pudeur. Il rit de nouveau, et lui dit de le suivre. Il voulait lui montrer quelque chose, un souvenir du passé qu'il n'avait jamais montré à personne, mais qui, lui semblait-il, était lié à l'île. Peut-être pouuait-elle encore l'aider. En tout cas, désormais, il savait que son objectif serait dur à atteindre, cette île n'était pas peuplée de gens amicaux. Il lui faudrait l'aide de Koyuki, car il le sentait, elle était 'gentille' au fond d'elle.
"Ne me mens plus, tu ne m'attaqueras pas si vite! Je pense que je t'intrigue trop pour ça, à moins que ce soit pour une autre raison. On a du chemin à faire ensemble, mais je ne pense pas qu'on se battra. Par contre, je ne pense pas que tu intégreras la meute aussi facilement que je pensais."
Seishin passa sa main dans les cheveux de la jeune fille comme si c'était une amie de longue date, juste pour voir sa réaction puis attendit de voir si elle allait le suivre.

Elle se retint de pouffer. "Son instinct" disait-il ? Elle savait que c'était un homme à vivre avec les loups, mais de là à agir comme eux.... Elle ne fit aucune remarque, et le laisser parler, tout en soulignant qu'il agissait vraiment comme dans les coutumes animales. Mais là aussi, elle se tut, ne voulant pas que cela dégénère en combat. Cependant, il n'avait pas tord sur une chose ; elle ne l'attaquerai pas de sitôt. Elle voulait d'abord voir ses aptitudes au combat, après elle jugerait s'il est digne de faire un combat contre elle. Mais s'il savait comme elle en avait absolument rien à faire de ne pas intégrer la meute ! Elle ne voulait pas devenir un loup !

Ce qui la gêna beaucoup plus, ce qui, même, la choqua, fut lorsqu'il passa une de ses mains dans ses cheveux. Elle n'avait jamais accepté ce geste. Elle trouvait que cela faisait trop "intime" à son goût. Ils venaient à peine de se rencontrer que déjà, il la traiter comme une amie de longue de longue date. Koyuki aurait peut être du laisser passer ce geste qui était, pour elle, très déplacé, mais Koyuki étant ce qu'elle est, elle ne put se laisser faire ainsi. Elle prit la main de Seishin, violemment, sans retenir sa force, et la lâcha subitement, tout en reculant de quelques pas. A ce moment là, la vampire était folle de rage.

-Comment oses-tu ?! Tu ne sais vraiment à qui tu t'adresses, insolent !

Elle ne pouvait retenir ses cris. Cela l'avait tellement ... froissé ? Elle avait l'impression d'avoir perdue de l'amour propre, et pour elle, l'amour propre, c'était une chose sacrée.

-Tu n'as pas honte de violer ainsi les règles ?! Pour qui te prends-tu, jeune impudent ?! Nous venons à peine de nous rencontrer, que déjà, tu oses faire de genre de geste déplacé ?! Ne te moque pas de moi ! Je ne suis plus une gamine à qui on frotte la tête pour montrer que l'on est content !

Elle ne pouvait plus se retenir. Ce geste l'avait tellement chamboulé, qu'elle laissa passer des choses que jamais elle n'aurait du dire à Seishin, sachant pertinemment qu'il tenait énormément à sa meute. Mais elle était en colère, et ne pouvait plus contrôler ses paroles qui valsaient dans toutes les directions.

-De plus, sache que je me contrefiche de ne pas pouvoir m'adapter à ta meute ! Je ne suis pas un animal que je sache ?! Je suis une humaine, certes, génétiquement modifié, mais une humaine malgré tout ! Je me fiche bien de ce que tu peux penser de moi ! Effectivement, je m’intéresse à toi, car je n'ai encore jamais rencontré d'humain modifié en loup-garou, cela m’intéresse au plus haut-point ! Mais de là à dire que je ne t'attaquerai pas durant notre voyage à deux, tu me sous-estime !

Elle avait dit ce qu'elle pensait, mais n'était pas calmé pour autant. Ces yeux avait pris une jolie teinte vert/gris, signe qu'elle avait du mal à se contenir de tout détruire.

Seishin rit encore. Il constatait que Koyuki n'avait pas tout à fait compris ce qu'il voulait dire par meute, pour lui, la meute, c'était l'équivalent d'amis tout simplement, rien à voir avec le fait d'être un loup. Elle s'était énervé quand il avait passé sa main dans ses cheveux, ce qui voulait dire qu'elle n'avait pas fait que mentir. Seishin considéra donc qu'il lui devait donc des excuses et les fit donc.
"Navré, comme tu dis, on ne peut pas faire confiance aux gens tout de suite. Tu m'as menti une fois, je voulais savoir si le reste était vrai. Vu ta réaction, je pense que oui donc, je ne me permettrai plus ce genre de geste à moins que tu ne m'y autorise. Je sais que tu n'es pas un loup, tu n'en seras jamais un. Moi,je ne suis pas comme toi, plutôt que de prendre mon temps pour tester les gens je le fais tout de suite, tu me plait, non pas par attirance, je veux dire que tu as du caractère, tu es intéressante. Ah, et je suppose que tu te demande si je serais capable de te tuer, je peux te dire que non, mais il en va de même pour toi. Tu es probablement plus forte, mais j'ai un atout majeur, la forêt est mon élément.Je te prie de m'excuser, je ne recommencerai plus."
Seishin ne perdait pas son sang froid. Koyuki était bien plus étonnante que ce à quoi il s'était attendu et ça lui plaisait, au moins le jeu en valait la chandelle. Seishin n'aimait pas les gens trop simple d'esprit.
Tu sais, la meute ce n'est pas être un loup, j'aurais dû t'expliquer. J'ai un objectif et j'ai besoin d'alliés, c'est ces alliés que j'appelle meute, et ces alliés, je les aiderai aussi dans leurs objectifs."
Même si Seishin était toujours calme, le fait qu'il commence à devenir sérieux montrait qu'il respectait beaucoup la jeune fille. Il attendait maintenant de savoir si elle accepterait ses excuses ou si il devrait se montrer plus convaincant, mais, il avait été sincère et Koyuki semblait être une jeune fille juste.

Après avoir écouté le loup-garou, Koyuki s'était calmé. Ses yeux étaient redevenus normaux, et elle n'avait plus envie de sa battre, juste une irréprochable envie de dormir. Elle alla se caler près de Seishin, et, prise d'une envie soudaine, força le jeune homme à s'asseoir, pour qu'elle puisse poser sa tête sur son épaule droite. Elle soupira. Cet énervement soudain l'avait éreinté. Elle n'en pouvait plus, mais décida de mettre un terme à ce qu'elle avait commencé.

-Ecoute.... Je voudrai m'excuser. Ce que j'ai dit n'était pas très poli, surtout venant de ma part. Et, effectivement, je n'avais pas très bien comprit concernant "la meute". Je m'en vois désoler. Concernant ton geste déplacé, je t'excuse. Tu ne pouvais pas savoir après tout, alors je te pardonne, mais c'est la première et la dernière fois. Tu pourras te permettre ces geste lorsque nous serons devenue plus proche, et uniquement dans ce cas-là.

Elle n'avait pas parlé de combat, pour l'instant, elle n'envisageait rien.

-Et .... Je veux bien t'aider à atteindre ton objectif, après tout, je n'ai que ça à faire ici.

Elle n'avait rien évoqué concernant son propre objectif. Pourquoi donc ? Et bien tout simplement parce qu'elle n'en avait pas. Elle n'avait rien à faire sur cette île. On l'avait forcé à venir ici, mais elle ne savait pas pourquoi, et elle s'en fichait. Son ventre gargouilla. Evidemment, cet écureuil infect lui avait donné faim, forcément. Elle se releva, et commença à partir. Elle se retourna, se disant qu'il fallait quand même qu'elle prévienne Seishin ;

-Je reviens, comme tu as pu l'entendre, mon ventre cri famine. Je vais donc chercher de la nourriture.

Elle regarda droit devant elle, et sans attendre de réponse de la part du loup-garou, elle s'engouffra dans la forêt, espérant y trouver quelque chose de mangeable, autre que l’écureuil.

Seishin sourit en voyant Koyuki s'éloigner. Il savait qu'elle reviendrait. l'appréciait. Koyuki voulait découvrir qui il était, ça se voyait, et lui, il aimait son caractère, elle était lunatique, mais c'était un jeu. Au fond, il savait qu'elle s'intéressait à ses idées. Elle l'avait pardonné facilement car un loup reste un loup, c'est un animal, alors en obtenir des excuses était un honneur.
Seishin depuis longtemps avait perdu espoir, mais Koyuki le renforçait. Il s'était rendu compte que l'île n'était pas si hostile.
Il s'y sentait assez bien, mais ces scientifiques,... Il se vengerait. Cependant, il devait attendre Koyuki et en attendant, il décida de chasser lui aussi afin de se nourrir. Sa liberté reprenait un sens, il n'était plus seul. Koyuki n'était vraiment pas banal et Seishin savait qu'il deviendrait amis.
Il chassait sans trop bouger pour attendre la jeune fille.

Elle avait trouvé des insectes, qu'elle avait liquidé de leurs sang. Elle avait aussi réussit à trouver un moineau. Elle avait tenté de lui boire son sang, mais elle préféra lui mangeait la cervelle. Ses habits étaient sale. Ils dégoulinaient de sang. Elle enleva sa tunique. Sous sa robe courte, se trouvait une très légère jupe blanche, ainsi qu'un débardeur bleu ciel. Elle aperçut un lac un peu plus loin, et décida d'aller y trempé ses vêtements.

Elle frotta plusieurs fois sur le tissu, et finalement, après plusieurs tentatives, réussit à enlever la totalité du sang. Elle l'essora, voulu le remettre, mais ne le fit pas, sachant pertinemment qu'elle risquait d'attraper un rhume, et c'était bien la dernière chose qu'elle voulait avoir sur cette île. Elle le mit sur son épaule, et repartit en direction de Seishin.

Une fois arrivée, elle put remarquer, que lui aussi, avait fait la chasse, rien qu'à l'odeur, elle pouvait le dire. Elle installa ses vêtements sur une branche adjacente, et alla à coté du jeune loup-garou. Elle ne savait pas trop quoi lui dire. A part peut être le fait qu'après avoir mangé, il lui fallait faire une petite sieste ? Toujours ses douze heures de sommeil, cela lui était primordial, mais elle décida de passer outre son habitude. Au lieu de dormir, elle voulait en apprendre un peu plus sur le jeune homme.

-Dis-moi, j'aimerai en apprendre un peu plus sur toi. Pourrais-tu me raconter ton passé ?

Elle ne savait pas si cela se faisait ou pas, mais avec lui, elle sentait que la politesse n'était pas de mise. Et puis, lui, il était une grande gueule, elle pouvait bien se permettre quelques égards...

Seishin fit la moue. La question de la jeune vampire lui faisait plaisir, mais il ne savait pas quoi répondre.
"Mon enfance fut cruelle, j'étais un monstre, fils d'assassin, alors j'ai quitté ma famille pour aller vivre avec les loups et là, j'ai appris à développer mon instinct et mon odorat. Je hais le passé, et je hais le futur. Je préfère le hasard, et le présent. Je ne me préoccupe pas de mon avenir, ni du passé. Les errurs que je ferai, et les remords du passé, ce n'est pas mon problème.Cependant, ça me fait plaisir que tu t'y intéresse. Et toi? Que cache ton passé?"
Seishin ne cherchait pas à paraître mystérieux, mais il n'aimait pas évoquer ce passé si cruel qu'il avait eu. En plus, il n'y avait rien à dire de plus dessus. Par contre, connaître celui de Koyuki pourrait l'aider à la comprendre. Seishin décida que désormais, il ne cacherait rien à la jeune fille, ainsi elle ne le harcèlerait pas de questions. Et après tout, il n'avait rien à cacher. Il parla un peu plus en détail de sa famille mais il avait envie de vomir quand il en parlait. Il espérait que sa camarade avait eu une jeunesse heureuse, mais il n'arrivait pas à se faire une idée.
Le jeune loup, à côté, par contre sembla trouver que Seishin avait posé une question idiote. Il s'agita et se mit à mordiller Seishin. Agacé, il le poussa. Son frère devenait jaloux, pourtant, Seishin ne parlait à Koyuki que parce qu'elle acceptait son frère. Seishin se mit même à engueuler son compagnon.

"Espèce de teigne, ça rime à quoi? Pourquoi tu me mords? Je préfère voyager avec quelqu'un dont je sais deux ou trois trucs. Je la laisse décider de ce qu'elle me révèlera mais toi tu la ferme!"
Le loup se vexa et s'éloigna. C'était la première fois qu'ils s'engueulaient mais il l'avait cherché, satané loup noir.
Seishin prit un bâton et dessina ce qu'il avait de plus ressemblant à sa vie dans le sable. Il aimait qu'on comprenne vraiment ce qu'il disait, et un schéma était ce qu'il y avait de plus simple.
Seishin sentit une mélancolie l'envahir, et il sourit, attendant que Koyuki raconte à son tour son histoire.

Elle l'avait écouté attentivement, se demandant se qu'il avait bien pu faire pour arriver sur cette île. Maintenant elle savait. Comparé à elle, il avait eu une bonne enfance, elle aurait aimer avoir la même, car, même si au début, elle aurait trouver affreux de tuer des gens, elle s'y serait vite fait, et aurait accepté le destin, comme une fatalité. Elle le regarda du coin de l'oeil s'engueuler avec son frère loup. Et finalement, le loup partit. Elle soupira, les animaux étaient tellement compliqué.

-Mon enfance n'a pas été une partie de plaisir. Je suis née d'un père champion de golf, et d'une mère championne de natation. Mon père m'a formé dès mon plus âge afin de me permettre de lui succéder. Mon frère, lui, aurait dut succéder à ma mère. Un jour, alors que j'étais largement plus forte que mon père, il avait décidait de me lancer un défi. Pour lui faire plaisir, je l'ai laissé gagné, mais ... La victoire a un prix. Je vais te raconter vite fait ce qu'il c'est passé, si tu veux des détails, tu me le dis. Ce jour-là, j'ai tué mon père, ma mère ainsi que mon petit frère. J'étouffais. Je n'avais pas de vie en dehors des entraînements incessant que me faisait subir mon père. Le jour où je les ai tous éliminé, a été une libération pour moi. J'ai ensuite été adopté plusieurs fois, mais à chaque fois, chaque famille qui m'adoptait recevait le même châtiment que ce qui était arrivé à mon père. J'ai erré et jai tué beaucoup de gens, tu sais. C'est d'ailleurs pour ça que je suis ici, car je suis une des plus grandes criminelles recherchait sur la planète.

Elle regarda ses vêtements, ils dégoulinaient encore. Elle soupira, elle devra rester habillé comme ça un petit moment. Elle regarda Seishin, et, finalement, après un moment d'hésitation, lui demanda ;

-Tu ne fais rien pour ton frère loup ? Tu devrais peut être aller le chercher, tu ne crois pas ?

Elle savait pertinemment que le jeune loup-garou aimait ce loup, c'est pourquoi elle ne comprenait pas pourquoi il n'allait pas le chercher.

-Je pense que sur cette île, c'est le seul en qui tu peux vraiment avoir confiance, sauf si lui aussi a été génétiquement modifié, ce qui m'étonnerait quand même.

Seishin cassa le bâton avec lequel il avait dessiné et le lança. Il l'avait lancé dans le sens opposé au vent, ce qui avait dévié la trajectoire.
"Tu vois, le vent change la trajectoire du baton. C'est pareil pour nous. Par rapport à toi, je suis le vent et le fait que tu sois venue me parler, ça va modifier ta trajectoire. Des fois, les gens n'acceptent pas l'influence du vent, alors ça crée des conflits, mais on ne peux pas arrêter le vent, alors on fini par s'y faire. Mon frère va revenir dans quelques secondes, t'en faits pas!"
En effet, le loup noir n'était pas loin et avait juste attendu un peu. Koyuki avait donc eu une enfance difficile, mais il l'enviait, elle, contrairement à lui avait réussi à éliminer ses parents. Mais il ne comprenait pas pourquoi. Il aurait bien demandé mais il ne voulait pas parler de ce genre de choses. Seishin était persuadé que Koyuki pouvait changer. Il la savait dangereuse mais il pensait qu'elle avait un bon fond. Si elle avait vraiment été violente, Burazaurufu ne l'aurait pas laisser s'asseoir. De plus, la jeune fille dégageait une aura positive. Il aimait le son de sa voix,et la façon dont elle expliquait les choses. Il ne lui faisait pas pour autant une confiance totale, mais il lui en accordait plus que de juste.
La nuit approchant, Seishin proposa de construire un abri et commença à récupérer du bois. Dormir dehors ne l'aurais pas gêné, mais puisqu'il n'avait rien d'autre à faire, et au moins, ils seraient au chaud.
En même temps qu'il ramassait du bois, il dit à Koyuki:
Il n'y a pas de chemin sans vent et le vent fini toujours par tourner. Allez, souris, t'es pas un monstre! On va bien s'amuser tous les deux!"
Le jeune loup-garou était tout excité à l'idée de construire un abri. Depuis tout petit, il adorait inventer et fabriquer des choses.

Lorsqu'il lui annonça qu'il allait construire un abri, elle n'ne fut pas plus surprise que cela, après tout, il commençait à faire frais, et la nuit tombait de plus en plus vite. Elle l'aida à ramasser du bois, ne voulant pas le laisser faire tout le boulot. Puis, elle s'arrêta net lorsqu'elle entendit les paroles du loup-garou. Elle se releva doucement, observant Seishin, et finalement, soupira, alors qu'un sourire des plus sincère se dessinait sur son visage. Ce mec était vraiment étrange, jamais elle n'en avait rencontré des pareils. Elle le savait spécial, mais de là à dire à la grande criminelle qu'elle était, qu'elle n'était pas un monstre, il fallait vraiment le faire !

Elle déposa les bois, et finit par répondre au jeune-homme.

-Tu dis que je ne suis pas in monstre ? Je ne penses pas que tu dirais ça si tu savais tout ce que j'ai fait subir à de pauvres gens innocents. Et quand bien même le vent tourne, s'il tourne trop, il revient au point de départ.

Elle se remit à ramasser du bois, faisant comme si de rien n'était. Elle lui avait juste dit qu'il ne fallait pas qu'il ne la considère pas comme un monstre. Tous ces crimes qu'elle avait commis, elle en était pleinement consciente, et l'avait fait en prenait la mesure de ses actes. Elle ne s'était jamais haïe pour avoir tué qui que se soit. Tout ceux qu'elle avait côtoyé était tellement inintéressant, qu'elle les avait tout simplement éliminé.

Seishin ne put s'empêcher de rire aux éclats. Pour une fois il avait juste sortit une blague et elle l'avait prise au premier degré. Seishin bien sûr ne considérait pas la jeune fille comme un monstre, mais il savait éperdument que dans l'état actuel des choses, elle n'accepterait pas de discuter de ça. Seishin prit alors, indépendamment de son envie, un air niais de petit louveteau et regarda Koyuki en souriant.
"Pour moi tu n'es pas un monstre, mais au départ ce n'est pas réellement ce que je cherchait à dire. Souris, t'es pas un monstre, ça veut juste dire que tu as le droit de sourire et que tu seras sûrement plus jolie en souriant, enfin disons que ça donnera plus envie de discuter, on aura moins l'impression que tu tire la gueule. Bon, je crois qu'on a tout ce qu'il faut pour l'abri, je vais passer à la construction. Et n'oublie pas, souris!"
Seishin avait peur de la réaction de Koyuki, peur qu'elle interprète ses dires différemment de ce qu'il voulait. Bien sûr, même sans sourire le visage de Koyuki n'était pas si désagréable, cela dit, Seishin espérait finir par y lire de la joie. Il avait bien comprit qu'elle n'avait pas besoin d'être protégée, mais elle avait besoin d'autre chose. Oui mais quoi? Seishin finirait par trouver, en attendant il construisait leur abri et essayait de la faire rire de toutes les façons possible. Il avait le regard d'un gosse, tout excité à l'idée de construire son abri, pourtant de la façon dont il assemblait chaque partie, on voyait qu'il avait l'habitude et qu'il le construisait sans rien laisser au hasard. Quand il eut fini, il vérifia que tout était stable, puis il demanda à Koyuki:
"Alors, tu en penses quoi? Il est grand, solide et isolé, ça te va ou tu veux que je le fasse autrement?"
Il ne s'éloigna pas trop afin d'entendre quand la jeune fille lui parlait mais partit tout de même à quelques mètres pour ramasser de l'herbe ou de la paille afin de se faire des lits plus confortables que le sol. En temps normal, il ne s'en serait pas donné la peine, mais il s'était dit que là il n'était pas seul et qu'il fallait faire un effort.

Là, Koyuki était totalement largué. On pouvait le dire, elle captait que dalle. Étais-ce dût à ses antennes mal installé ? Elle n'en savait rien, mais son cerveau, lui, était déconnecté. Il voulait qu'elle sourit pour paraître plus ... Jolie ? C'était le 1er Avril ou quoi ? Encore personne ne lui avait dit ce genre de chose.... D'ailleurs, même si son cerveau était totalement H.S, son coeur, lui, était encore en total fonctionnement.

Elle rougit de la tête au pieds, venant de comprendre qu'il lui avait dit ça SERIEUSEMENT, qu'il voulait vraiment qu'elle SOURIT. Pauvre elle, elle était tellement peu habitué à ce genre de remarque, que son corps réagissait tout seul. Elle baissa la tête, honteuse de ne pas savoir quoi faire dans ces conditions. Certes, elle était une fille, mais elle n'en connaissait rien. C'était limite si elle connaissait l'épilation. Remarque, elle n'en avait pas besoin, étant imberbe me dirais vous, mais bon.

Durant plusieurs minutes, elle réfléchit à qu'elle attitude à adopté, jusqu'à ce qu'il lui demande ce qu'elle pensait de l'abri. A vu d'oeil, elle était bien obligé de l'admettre, il avait l'air solide. Elle ne le regarda, gardant la tête baissé, ne voulant pas qu'il voit le rouge qu'elle avait aux rouges. Elle avait sa fierté quand même !

-Oui ... il ... il est ... parfait ...

Voilà autre chose ! Elle mit sa main sur sa bouche. Elle .. venait bégayer ?! Elle écarquilla les yeux. Son coeur battait plus vite, elle avait l'impression d'avoir très chaud, elle rougissait, et maintenant, elle bégayait ?! Non, vraiment, il se passait quelque de pas net chez elle. Elle n'avait pas combattu, et était certaine que ce n'était pas dut à la fatigue, sinon, elle serait déjà en train de dormir. Étais-ce la remarque de Seishin qui l'avait mise dans cet état ?

Seishin observait la jeune fille. Elle semblait troublée, et pensive. Il ne savait pas comment réagir, il semblait que Koyuki n'avait pas l'habitude qu'on soit gentil avec elle. En tout cas, c'est la conclusion qu'il tira. Puis il se rappela qu'il avait employé le terme de 'jolie', comment l'avait-elle interprété? Seishin n'en savait rien, mais il ne savait pas non plus comment réagir. Voilà qu'en plus elle se mettait à bégayer, elle qui jusqu'à maintenant avait tant d'assurance. Seishin n'était pas dupe, la jeune fille avait été touchée par ce qu'il avait dit. Elle commençait probablement à remettre en cause ce qu'elle considérait comme sa seule réalité. Peut-être n'avait-elle pas été quelqu'un d'irréprochable par le passé, mais ce que Seishin savait, c'est qu'elle était gentille avec lui, non pas par intérêt, ni pour lui tendre un piège. Il sentait qu'elle voulait voir où il voulait en venir. Lui, il était gentil avec elle car il ne voyait aucun intérêt à vouloir lui faire du mal.
Tu vas bien?
Il ne savait pas pourquoi il avait posé cette question, il savait très bien que si elle bégayait, ce n'était pas parce qu'elle était malade. Il ne contrôlait plus la situation, son instinct ne lui était plus d'aucune utilité. Dans ce cas, il devrait se comporter comme un humain normal, jusqu'à ce que son instinct réponde de nouveau. Il devrait réfléchir à ce qu'il dirait. Hors, si son instinct ne répondait plus, c'est parce que lui aussi était troublé. Koyuki était vraiment une fille étrange, mais dans le sens positif du terme. Il repensa à leur rencontre, à tout ce qu'ils avaient dit. Koyuki n'était pas une fille banale, il était content de l'avoir rencontrée. Son instinct revint alors.
La nuit approche, je vais allumer un feu, tu es d'accord? Euh... tu peux regrouper les brindilles pendant que je vais chercher des pierres?