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Bienvenue en Enfer... L'enfer des condamnés...
 
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 Deux départ pour le prix d'un...

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Kenkyuu Kanzen

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MessageSujet: Deux départ pour le prix d'un...   Deux départ pour le prix d'un... EmptyMer 28 Juil - 22:12

*Pfffiou... Pas trop tôt... J'ai bien cru que je n'arriverais jamais à tout planifier. Bon, récapitulons: Je dois aller chercher l'expérience n°29, une Shuei dénommée Rein pour l'insérer dans l'ilot Sud ou elle devra s'acquitter de sa mission et espionner les différentes autres expériences...*

Kenkyuu était bercé par le "doux" fredonnement du moteur du fourgon, son état était plutôt stable pour le moment ce qui l'arrangeait énormément. Une crise au mauvais moment risquait de tout compromettre. De par son influence dans le laboratoire, il avait réussi à embobiner un des gardes et à lui faire croire qu'il devait se charger de préparer le sujet 29 à sa future vie... Il avait donc sauté dans le véhicule avant qu'un autre scientifique ne le remarque et attendait maintenant patiemment d'arriver à destination. Autrement dit, d'aller récupérer la Shuei avant qu'une crise ne pointe le bout de son nez. Il entendait des voix derrière la grille, le conducteur et son ami se racontaient des blagues. Ils essayaient surement d'oublier la monotonie de leur vie et de leur métier par cet intermédiaire. C'est à ce moment là qu'une une autre voix se réveilla, une voix que lui seul pouvait entendre:

*Tu ne les trouves pas appétissant ? Regarde les à discuter oisivement. N'entends-tu pas le battement de leurs cœurs. Tu sais, cette chose qu'ils cachent dans leur poitrine... Il te serait si facile d'arracher la grille vous séparant afin de leur ôter la vie ensuite...*
*Ferme là toi, je ne t'ai rien demandé!*


La vision de la vampire dansait à nouveau devant ses yeux, elle dansait dans sa tête depuis plusieurs semaines déjà. Des semaines et des mois qu'il était devenu fou, désespérément irrécupérable...

- "C'est bon, arrête toi, on est arrivé. Elle devrait bientôt arrivée."

Cette tirade venait le sortir, il devrait bientôt intervenir et accueillirent le projet n°29 avant de pouvoir arriver sur le versant sud de cette île. Loin du laboratoire, loin des autres scientifiques, proche de sa libération...
Le ronronnement du moteur s'arrêta, il ouvrit les portes arrières du fourgon et se plaça à coté, attendant patiemment que Rein se montre. Il était droit comme un i dans sa blouse de scientifique. Il essayait de se donner un air sérieux alors que la fatigue se lisait son visage, des cernes immenses cernaient ses yeux, ses cheveux étaient en bataille, un peu gras même... Le soleil lui brulait les yeux, il ne faisait pas bien chaud et pourtant de la sueur perlait sur son front avant de couler le long de son visage...


Dernière édition par Kenkyuu Kanzen le Mer 28 Juil - 22:15, édité 2 fois (Raison : soucis dans le BBcode ^^)
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MessageSujet: Re: Deux départ pour le prix d'un...   Deux départ pour le prix d'un... EmptyMer 28 Juil - 22:29

J’avais mal, je crois que c’est ainsi que les humains se plaignait de leur douleur. C’était purement physique. J’ai ouvert les yeux, mi-clos, doucement, après longtemps. Depuis combien de temps suis-je ici ? Je ne sais pas, la notion du temps vient de m’échapper. Je m’étais perché agilement sur une branche, d’un arbre imposant. J’avais fuis et le sol aussi, je me sentais plus en sécurité dans la hauteur de la nature. Mes bras pendaient dans le vide et mes jambes aussi, ma tête plaquée contre son écorce, ma capuche cachait mon visage. J’empestais…Le sang. Mes membres inferieurs entaillés, il est vrai que je n’avais pas fais attention sur ma route, et je me suis blessé sans même le remarquer. Ce n’était que superficiel, pas mortel mais c’était assez important pour me faire sentir une sensation que je qualifierais de désagréable. Enfin, qu’importe. Je fermais les yeux à nouveau, j’allais m’endormir, encore un peu. L’allure féline, j’attendais, comme le chasseur cherchant patiemment sa proie. Je voyais alors…Ces hommes, cette voiture… Là, encore si j’avais été un prédateur de cette famille mes poils se seraient irisés. J’étais partis, je m’étais sauvé de ce monde, de leur monde car Andrei et elle, le voulait. Alors devais-je rentrer, accourir dans leurs bras…Oui.

Je sautais de mon perchoir et je marchais, je savais exactement où j’allais. Et je savais ce qui allait se passer. Ce qui m’attendait. Et je n’avais pas d’autre choix. J’avançais lentement, sincèrement fatiguée de tout. Alors quoi, c’était ça, je gardais dans mon esprit les traits de ce scientifique qui m’acquittera de ma tache. Ce qu’ils appelaient une mission, je le sais, et c’est ainsi. Tête baissée, je sentais leurs présences, 3 hommes. Je m’arrêtais. Et je connaissais, je ressentais pour la première fois une impression d’appréhension. Je n’étais pas capable de me révolter, mais j’aurais surement à me protéger, quitte à me défendre. Je n’hésitais plus et j’allais à leur rencontre. Moi, Shuei, n°29, Rein.

Mes courbes se dessinaient alors devant eux, mes jambes sacrement amochées se dévoilaient à la lumière du jour, je sortais de l’ombre. Le reste de mon corps couvert de mon vêtement, mon visage caché comme d’habitude par l’ombre de ma capuche, seuls mes yeux, violacé et l’autre jaune se distinguaient et ne leurs inspireraient surement pas confiance. Je faisais quelques pas, je restais silencieuse…
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MessageSujet: Re: Deux départ pour le prix d'un...   Deux départ pour le prix d'un... EmptyMer 28 Juil - 23:23

*Bon alors... Que fait-elle ?...*
*Tu es stupide tu le sais cela ? Pourquoi ne nous écoutes-tu pas. Tu t'en sortirais beaucoup mieux si tu nous laisser te guider. Tu sortirais de ta médiocrité. Tu t'élèverais bien au-dessus de tes confrères. Tu serais proche de la perfection, celle que tu convoites tant... Celle qui t'obsède, celle pour qui tu vis et à qui tu as offert ta vie... Laisse nous te guider, abandonne nous ton corps, abandonne nous ton âme, abandonne nous ton esprit. Tu n'auras plus rien à faire, juste à observer...*
*Taisez-vous!!! Laissez-moi un peu de temps, laissez-moi tranquille. Pas maintenant!! Dégagez, déguerpissez!!! Bande de chacals affamés. Que dis-je, vous ressemblez plus aux hyènes qu'aux chacals alors laissez-moi, je ne suis pas encore mort...*


Les voix... Elle n'était pas seule cette fois. Elles c'étaient toutes réveillées. D'un même accord elles avaient assaillies son esprit. Il eu beaucoup de mal à contenir cet assaut frontal. Plus le temps passait, plus cela devenait difficile et deviendrait difficile. Il devra trouver un accord avec eux, et vite s'il ne voulait pas perdre le reste de conscience qui lui restait encore... Déjà il perdait de plus en plus souvent et de plus en plus de temps pied avec la réalité. Les conversations étaient de plus en plus courantes. Lorsqu'il revient au monde réel, il se rendit compte qu'il était tombé. Les deux gros bras qui conduisait la voiture un peu plus tôt étaient autour de lui et tentaient de le relever à grande peine malgré son maigre poid. Il cligna des yeux, la sueur coulait le long de ses yeux le gênant et reflétant avec cruauté le soleil qui lui brulait déjà la rétine. Il finit par porter sa main devant son visage, s'appuyant toujours sur un de deux balourds, avant d'essuyer maladroitement la sueur qui m'acculait son visage. La vue de sa main lui fit peur, elle était pale, comme la mort et pourtant il était toujours vivant non ? Cela faisait déjà pas mal de temps qu'il ne se regardait plus dans le miroir de peur de voir ce qu'il restait de lui maintenant qu'il avait joué avec tant de substance, qu'il avait joué avec son corps et sa vie...

Le soleil le gênait déjà moins lorsqu'il se tint droit sans l'aide de quiconque. Il voyait mieux et voyait à présent une jeune fille. La première chose qu'il remarqua était ses jambes... Couvertes d'ecchymoses, de coupures, de blessures en tout genre. Aucun traitement n'avait été administré, cela risquait de s'infecter si elle n'y prenait pas garde... Ce qu'il vit ensuite resta très incertain, ce gros manteau, toute cette fourrure, cette capuche, tout cela rendait la personne mystique en quelque sorte. La cachait aux yeux des autres. Seul deux choses étaient parfaitement visibles au milieu de toute cette ombre. Seul deux reflet étaient parfaitement visibles. Ce qui devait être ses yeux. L'un jaune donnant une apparence et une identité animale à cette "femme" et un autre tendant vers le violet renforçant un peu son apparence mystique.

Kenkyuu plongea la main dans la fourgonnette et en retira son calepin avec toutes les informations avant de les survoler: Rein, expérience n°29, shuei, déteste le contact avec toutes personnes vivantes, quelles soient humaines ou non. Possède un pouvoir de divination incomplet...
Il s'arrêta là. Il rangea le calepin son y faire attention et fit signe aux lourdauds de retourner en voiture. Il attendit patiemment que la shuei arrive avant de lui faire signe de rentrer dans le véhicule. Il ne prononça pas un mot et attendit seulement d'être à l'intérieur pour se présenter:
- "Bonjour à toi, je me prénomme Kenkyuu Kanzen, je suis un des scientifique de ce fantastique et extraordinaire établisse..."

*La pauvre, tu ne pourras pas lui épargner tout ton satané charabia totalement inutile. Elle se fout totalement de ton identité..*
*Combien de fois vais-je vous dire de la fermer ?!*


Kenkyuu secoua vivement la tête, il avait réussi à rester conscient cette fois. Par contre il se demandait comment il pourrait expliquer ce qu'il se passait si une question venait aux lèvres de la chose qui lui faisait face...

- "Désolé, un petit soucis, rien de bien grave. Je disais donc que je m'appelais Kenkyuu Kanzen et que je suis là afin de t'introduire avec le plus de facilité possible dans l'île sud. Malheureusement tu devras supporter ma présence un peu plus longtemps que prévu puisque je vais rester sur l'ile moi aussi, je vais t'accompagner en quelque sorte mais cela ne devra pas sortir de ce véhicule. Tu m'as bien comprise ?"

*C'est une shuei, si je lui bourre assez le crane, elle n'en parlera pas aux autres scientifiques lors de son rapport... Prions qu'elle ne le fasse pas en tout cas...*
*Arrête de rêver, elle te balancera à la première occasion, tu te feras attraper et on te retirera tous tes privilèges...*
*Vous arrêtez un peu, je vous laisserais bientôt agir à ma place, prenez votre mal en patience...*


La voiture s'arrêta une nouvelle fois, on était à présent au poste frontière. Des paroles furent échangées et le véhicule s'ébranla à nouveau. Nous étions arrivés à destination.

- "Allez un peu plus loin s'il vous plait, je ne veux pas que nous puissions être observé, elle ne supporte pas d'être le centre d'attention..."

Je montrais Rein du pouce en espérant qu'elle ne dise rien tandis que le conducteur obéissait docilement...
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MessageSujet: Re: Deux départ pour le prix d'un...   Deux départ pour le prix d'un... EmptyJeu 29 Juil - 0:02

Je me déplaçais sans motivation, comme si mon corps ne subissait aucune volonté de ma part juste de celles de ces hommes qui me fixaient. J’arrivais à hauteur de cet homme, scientifique en blouse blanche, connaissait-il Andrei ? Et Octavie ? Et ces hommes qui avaient emportés leurs vies ? Peu importe. Je n’avais plus à penser à cela, pas tout de suite, je percevais quelque chose de plus important, de plus intéressant. Je restais immobile mais j’avoue que j’aurais voulu faire un pas de recul, je sentais alors émaner de lui, quelque chose de particulier, étrange, comme une dislocation de sa présence. Il se présenta une fois que nous prenions place dans le véhicule, je restais tête baissée, cachant les doux traits de mon visage, mes mains sur mes genoux, je ne décrochais pas un mot et je me contentais de scruter le vide, mes yeux comme des pierres précieuses, inertes, dépourvus de vie. Je l’écoutais attentivement aussi, me demandant lors d’un instant si je pourrais rester à ses cotés. Sans personne, je n’étais rien. Il fallait que je lui vole un fragment de sa vie. Je ne m’autorisais pas à lire son passé et à deviner son futur. Pourquoi ? Je le ferais en temps voulu. Et de plus ils me sous-estimaient tous, ils ignoraient toute ma puissance. Heureusement, c’était un avantage non négligeable. Les humains, ces scientifiques se croient bien forts et me considère comme inférieure dans la généralité, s'ils savaient la véritable étendue de mes dons...

Je savais ce qu’il pensait, il croyait que je ne l’entendais pas, que je ne le voyais pas. Mais je remarquais et gravais dans ma mémoire tout, faits, gestes, paroles. Je relevais alors la tête et mon regard venait s’implanter dans le sien. Mais vite je le quittais, tournant la tête. Mes yeux, fraction de mon pouvoir. Alors il allait m’accompagner ? Parfait. Je ne serais pas seule. Doucement, faiblement, j'ajoutais, j’approuvais simplement par un :

" Oui."

Distant, neutre. Je ne parlais pas beaucoup et souvent ce qui animait mes lèvres était ses lettres, ce mot, le oui. Pour dire, confirmer, que j’exécuterais un ordre. Rien de plus, je n’avais jamais pu utiliser ou quelque rare fois tout mon vocabulaire mon lexique si riche mais que peu usé. On s’était arrêté, il avait parlé, on était repartit, un peu plus loin comme il disait. Je restais à ma place, en effet je n’aime pas ça, l’attention, très peu pour moi. Je fermais les yeux, et je me ressaisissais, les images de l’île Sud parcourait dès à présent mon esprit. Je ne pouvais pas les ignorer, cela me serait bien utile, dans ma nouvelle soit disant mission…
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MessageSujet: Re: Deux départ pour le prix d'un...   Deux départ pour le prix d'un... EmptyJeu 29 Juil - 14:26

*Youpi, de toutes les personnes sur lesquelles je pouvais tomber, j'ai eu le droit à la plus conviviale, la plus émotive, la plus sympathique et la moins mystérieuse... J'ai eu droit à une perle, elle manie le vocabulaire à la perfection à l'aide de seulement un mot et trois lettre, c'est formidable...*
*À ton tour de te la fermer, fais plus attention à ce que tu penses, tu n'es plus seul dans ta tête. Pour commencer, tes jérémiades nous cassent les oreilles, ou plutôt l'esprit, et pour enchainer nous sommes sur l'île abritant tous les derniers monstres, tu ne les connais pas tous parfaitement et il peut très bien y avoir avec le pouvoir de lire dans ton esprit... Qui sait, peut-être qu'ils pourraient nous entendre nous aussi...*
*Ne racontez pas de bêtise. Si nous ne sommes pas seuls dans mon esprit nous ne pourrons jamais être seuls. Arrêtez un peu avec vos bêtises et faites ce pour quoi je vous ai demandé de vous préparer. Vous n'aurez pas un contrôle total de mon corps alors abandonnez toutes idées de vous l'approprier...*


Il n'y eût pas de réponse à cette dernière réplique juste un vide intérieur, une absence. Agréable lorsque cela fait plusieurs mois que l'on cohabite avec des monstres dans sa tête. Ce répit ne fut que de courte durée, aussitôt de retour dans la réalité, il s'aperçut qu'ils étaient déjà arrêtés et que les gars devant commençaient à s'impatienter. À la suite de ce constat, il se sentie comme engourdis, cela commença par ses jambes, remontant lentement jusqu'en haut de son torse, s'emparant de ses bras. Cela continua jusqu'à le confiner dans une partie de son cerveau, ne lui laissant qu'une petite parcelle de contrôle sur son corps. Il ne sentait plus son corps maintenant, il entendait juste les autres consciences se mettre en accord sur les actions à suivre, chaque phrase se répercutait à l'infini et lui causait une souffrance qu'il n'avait encore jamais connu. S'il avait gardé le contrôle de son corps, une nouvelle crise l'aurait sans doute pris. Il pouvait s'estimer chanceux cette fois.

Son corps se mit alors en marche, il se vit marmonner un vague merci au conducteur avant de demander à la Shuei de le suivre. Il se sentait lourd comme si chaqu'un de ses membres pesaient des tonnes mais qu'il n'avait pas à les déplacer lui. Il subissait la volonté des autres, comme une séquestration. Il n'avait rien à dire, rien à choisir. Il lui avait bien laissé un élément de contrôle, ils ne contrôlaient pas tout son corps c'est vrai. Il avait encore la force d'assister à tout ce qui se passait et en utilisant le reste de ses forces surement de reprendre le contrôle totale de son esprit mais ce n'était pas le moment. Il se regarda donc agir avec curiosité, patientant tranquillement dans un coin de sa tête. Il se vit donc arracher plus qu'ouvrir la porte, un "oups" résonna dans son esprit à la suite de l'action.

*Ils ont du mal à se coordonner et à évaluer leur force par rapport à la résistance des éléments. J'aurais peut-être du leur laisser quelques séances d'essai mais qui sait si j'aurais pu garder mon enveloppe jusqu'aujourd'hui... Les regrets ne sont pas à l'ordre du jour de toute façon. Prend ton mal en patience, ils ne devraient pas mettre des heures pour faire ce pour quoi je leurs ai laissé mon corps.*

Il reprit conscience des évènements réels à ce moment là. Trop tard... Les deux balourds ressemblaient déjà à des poupées de chiffon... Totalement désarticulées, ils étaient maintenant à l'arrière du fourgon. Il vit ensuite ses mains, ses mains si pale, ses mains si frêle étaient couvertes d'un liquide vermeil à certains endroits, quelques perles par-ci par-là. Il se demandait se qu'il avait bien pu faire pour les mettre dans cet état... Ils étaient de nouveau dans la fourgonnette. Les places avaient été échangés, les deux à l'arrière étaient sans doute mort, une mort violente et lui, le monstre était à l'avant il avait pris le volant et n'attendait plus que la Shuei monte du coté passager pour le rejoindre et continuer.

À ce moment là, la sensation de froid commença à le quitter, progressivement membre par membre, suivit de près par l'engourdissement. Ces deux sensations s'en allaient l'une après l'autre lui redonnant son pouvoir "absolu" sur ce corps au combien fragile. Il venait de s'en rendre compte, sa vie ne tiendrait plus qu'à un file maintenant et il devrait rester sur ses gardes tout le temps s'il ne voulait pas finir comme les deux pauvres âmes à l'arrière. Il commença par secouer un peu sa tête, se remettant de ces évènements avec lenteur, il fit ensuite craquer ses doigts prenant plaisir à entendre ce bruit sec. Il se sentait prêt à reprendre la route. Ils s'enfonceraient un peu plus profondément en forêt avec Rein et balanceraient les corps au premier endroit venu. Ensuite ils devraient se débrouiller pour survivre. Il c'était renseigné et tout un tas de racine comestibles et rafraichissante poussait dans cette forêt, il n'avait plus qu'à les débusquer. Pour la viande, la faune présente ici étant des plus diverses, il se débrouillerait avec ses cohabitants...

*Je ne m'attendais pas à ce que vous respectiez le marché de vous même, je suis positivement étonné de votre comportement... Je vous laisserais plus souvent sortir si vous continuez comme cela...*
*Pas besoin de nous féliciter ainsi, nous ne sommes pas de vulgaires caniches que tu peux mener par le bout du nez en proposant des récompenses à chaque fois qu'ils se conduisent bien. Assure-toi plutôt de survivre, nous ne tenons pas plus que toi à perdre la vie. Et fais un peu plus attention à la réalité, il y en a une qui s'impatienterait si j'étais elle...*
*Oui, c'est bon, il ne fallait pas le prendre comme cela non plus...*


Il se retourna alors en direction de Rein et avec un sourire, ou tout du moins, ce qui devait être un sourire à l'origine, se retrouva être un horrible rictus de douleur, le défigurant totalement. Il ne l'avait pas vu arriver, il n'avait pas fait attention, il ne s'y était pas préparer. Il commença à trembler, les tremblements devinrent ensuite des spasmes puis des convulsions de plus en plus violentes. Il se sentit chuter, il n'avait pas fermé sa porte et ne l'avait pas remarqué. Il sentit quelque chose se briser dans son bras lorsque celui-ci se retrouva coincé entre son corps et le sol. Pas un son ne sortit de ses lèvres, il ne savait pas combien de temps cela continua. Il se tordait de douleur par terre, il avait l'impression d'avoir été poignardé. La douleur lancinante fusait jusque son cerveau, l'affaiblissant mentalement pour finalement le laissé sombrer dans l'inconscience...


Dernière édition par Kenkyuu Kanzen le Jeu 29 Juil - 16:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Deux départ pour le prix d'un...   Deux départ pour le prix d'un... EmptyJeu 29 Juil - 15:56

Je ne pensais pas qu’il agirait si vite, pour ôter la vie des deux hommes qui n’avaient rien vu venir. Je restais à nouveau sur mes positions, sans rien dire, sans rien faire, je savais qu’il ne me ferait rien. Alors je n’avais rien d’autre à ajouter. L’en empêcher, de tuer ces deux âmes innocentes ? Non, cela ne m’avait même pas effleuré l’esprit et je doute qu’ils étaient d’une pureté irréprochable. Je fermais les yeux et je détournais la tête. Non, je n’étais pas choquée, ni dégoutée, du sang j’en avais vu couler, mais ce n’était pas ce que je préférais. Les corps à l’arrière, il monta en premier dans le véhicule pour prendre le volant. Je grimpais à mon tour, m’assoyant sagement. Nous reprenions la route, je regardais par la fenêtre tout ce qui était observable et je gravais dans mon esprit tout ce qui suivait le chemin de mes yeux. Ainsi je faisais un lien entre ce que je voyais là, et ce que mes visions avaient pu me montrer. Mon esprit esquissait déjà une carte de l’île. Mon regard glissait vers lui quand je sentais qu’il me portait un peu trop d’attention. Je vis une sorte de rictus, déclencheur de sa perte d’esprit et de sa douleur. Un sourire en coin venait sur mes lèvres sans qu’il ne puisse le remarquer.

Comme j’avais pu le sentir, il était inconscient au sol. Je m’assoyais à la place du conducteur, les jambes dans le vide, elles se balançaient, prête à sauter, je laissais mes yeux parcourir ses traits. Je restais ici, je sentais son cœur marteler sa poitrine, il était encore en vie. Il allait se réveiller dans peu de temps. Je descendais du véhicule et j’allais me débarrasser des corps en étant qu’il reprenne le contrôle de son être. Personne ne saurait où j’avais mis les cadavres, et je revenais après un temps à ma place initiale, je regardais l’habitacle, c’était la première fois que je me trouvais dans ce genre d’endroit. Enfin, je fermais les yeux, il se tordait encore faiblement, signe que bientôt il retrouvera ses esprits. Comment allais-je m’en sortir. J’aurais pu fuir la encore, mais c’était vain et inutile, j’avais conscience de ce qui m’arriverait, et je ne souhaitais vivre cela, la douleur, puis la mort. Je devais encore me maintenir en vie, par respect et volonté de ceux qui avaient veillé sur moi, après la mort de mon créateur. Je me concentrais, essayant de percevoir quelque chose. Je ne sentais rien, c’était particulièrement étrange, aucune vie, c’était éloigné, bien plus loin. Une bonne chose car je ne sais pas comment une personne aurait réagit à la vue de cette scène.

J’enlevais doucement ma capuche, mes mains tenaient la fourrure pendant que je la rabattais dans mon dos. Mes cheveux blonds maintenant libres, encadrait mon tendre visage dévoilé au monde. Ma frange couvrait mon front, mais je le fixais toujours de mon œil jaune, et de l’autre violacé. Je resserrais le nœud qui tenait le tout et j’attendais, encore et toujours. Mon attention venait sur mes jambes, que je repliais, pour y avoir accès. Je passais mes mains sur mes blessures, les teintant de sang, j’en enlevais le surplus. Quelques belles entailles, assez profondes, il fallait que je m’en occupe, une fois proche d’un point d’eau. Je soupirais, n’ayant pas plus d’information, mon don, mon esprit reprenait de leur énergie, il fallait que je dorme encore un peu, une fois que nous serrons sur place et que le scientifique soit rétablie. Mon corps a été affaibli par les événements passés, c’était un poids dont je devais me débarrasser. Je devais me régénérer par le sommeil. Mais je n’étais pas fatiguée, c’est totalement différent, c’était une nécessité pour que je sois non pas en forme, mais optimale à recevoir, et utiliser mes pouvoirs…

Je me penchais vers lui, les traits de son visage se mouvant alors, je patientais…
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MessageSujet: Re: Deux départ pour le prix d'un...   Deux départ pour le prix d'un... EmptyJeu 29 Juil - 17:23

*Je me souviens... Ou plus exactement non, je ne me souviens pas... Je ne sais pas... Je ne sais plus... J'ai du savoir pourtant...*
*Regardez-le, le pauvre petit, la pauvre petite chose... On dirait que le choc a été plus rude que prévu. À votre avis, de quoi ce souvient-il et de quoi ne se souvient-il pas ?
*Qui... Qui êtes-vous ? Que faites-vous dans ma tête ? Et... Qui suis-je ?... Je ne me souviens pas de... De beaucoup de chose...*


Kenkyuu n'avait toujours pas ouvert les yeux, il les gardait totalement clos pour le moment, il avait beaucoup trop mal au crâne pour oser les ouvrir. Un véritable chantier faisait un boucan infernal dans sa tête, il ne supportait plus tout ce bruit, tous ces bruits. Sa simple respiration saccadée était un enfer, les battements sourds de son cœur lui faisaient souffrir la chair et la tête. Et puis il y avait cette présence aussi. Une présence autant extérieure qu'intérieure. Il était assez conscient pour se sentir observé, assez conscient pour sentir une présence à ses cotés, c'était réconfortant mais en même temps, il y avait cette présence à l'intérieure même de sa tête. Non, pas cette présence, ces présences. Elles murmuraient entre elles des choses qu'il n'arrivait pas à comprendre. Il ne savait même pas de quoi ils parlaient tous entre eux, le laissant à l'écart. Tous ces murmures, ces chuchotements augmentaient encore la douleur qui lui vrillait le cerveau.

Quelques secondes passèrent, ou peut-être étaient-ce des minutes. De toute façon, cela n'avait pas d'importance, il reprenait lentement conscience qu'il avait un corps, un corps en pitoyable état. Ce qu'il sentit en premier était la douleur de son épaule, surement cassé peut-être déboité aussi, dans tout les cas, son épaule était en très mauvais état et il ne pourrait y remédier tout de suite. Ensuite il sentit ses jambes, elles étaient en bonnes état comparées à son épaule mais elles avaient tout de même étaient mises à contribution lors de sa crise. Le reste revint lentement. La douleur physique s'ajouta à celle mentale qui régressait lentement...

*Excusez-moi... Pouvez-vous m'aider ?... J'ai besoin de votre aide... Savez-vous... Qui je...*

À peine avait-il fini sa phrase que la douleur mentale revint à l'assaut beaucoup plus forte. Une multitude d'image dansa devant les yeux de cet homme. Des images du passé, d'un passé récent il revit en accéléré tout ce qu'il avait vécu depuis son arrivé au laboratoire... Ce qu'il vit lui fit pitié, il se faisait pitié à lui même. Comment en était-il venu à cette folie ? Pourquoi avait-il fait cela ? Et ces présences dans sa tête, ses voix, elles n'étaient que le fruit de sa folie ?... Une folie aveugle et destructrice. Une folie portant le nom de perfection, une folie au nom de la recherche. Son nom en étant la preuve. Il était né pour mettre au monde l'être parfait. Ce laboratoire avait été fait dans ce but, trouvait un être capable de survivre à tous type de chose, un être immortel. Un être que rien ne pourrait arrêter. Il était là pour retrouver cet être... La dernière image qu'il vit était celle d'une jeune femme, surement une des expériences...

*Alors... C'est donc ça ? Je suis cet... Homme ? Cette personne ayant perdu vie et raison pour la recherche ? Et... Vous êtes... Ma "création" ?...*
*Ta création ou ton enfer ? Le nom ne change rien, nous te hanteront le restant de tes jours et tu n'auras jamais la moindre opportunité de nous oublier ou de nous laissé sur le bas coté. Nous allons partager ce corps que tu le veuilles ou non mon petit Kenkyuu...*
*Si je n'ai pas le choix...*


Kenkyuu finit par ouvrir les yeux... Lentement, il ne voyait pas le soleil, il devait donc être à l'ombre mais à l'ombre de quoi ? Il ne voyait que deux petits éclats qui le fixait, l'un jaune et l'autre violet. Cela lui rappelait quelque chose, quelqu'un, vaguement... Un nouvel kaléidoscope dansa alors devant ses yeux, comment il avait quitté le laboratoire et c'état retrouvé ici... La Shuei qu'il avait "embarqué" avec lui, les deux gardes qu'il avait tué... Le poste frontière remarquerait bien que la fourgonnette ne revenait pas, ils n'étaient pas aussi stupides que lui... Tant pis, il aviserait le moment venu, il devait s'occuper de Rein et lui avant tout... Cette fois il pouvait mettre un nom sur le visage qui le dévisageait, il l'a voyait pour la première. Elle était plutôt mignonne à regarder, un joli visage en tout cas... Il essaya de lui adresser un véritable sourire cette fois, content de ne pas être seul dans cet endroit et cette situation... Il tenta ensuite de se relever, le moindre mouvement était un supplice son bras meurtri pendait lamentablement, ses jambes tremblaient sous son poids mais il pouvait y arriver, il lui fallait juste faire un petit effort de volonté... Au final, ses jambes le portèrent jusqu'au véhicule contre lequel il s'affala, totalement exténué. Il n'avait fait que quelques pas pourtant rien de plus... Ses yeux revinrent alors sur la Shuei...

- "Dis-moi toi... Tu ne t'y connaitrais pas en conduite ?... Et... J'aurais besoin d'aide pour mes blessures aussi... Je pourrais m'occuper des tiennes ensuite si tu veux..."

Chaque phrase lui arrachait un petit rictus de douleur, déformant désagréablement son visage. Son visage enfantin, son visage de personne à peine sorti de l'adolescence paraissait vieux à présent, sa peau d'une pâleur effrayante n'aidait en rien à le rajeunir, il vit tout ça dans le rétroviseur du véhicule, son apparence si désagréable en compagnie d'une personne agréable à regarder quand elle ne cache pas son visage et son corps sous la "couette" qui lui sert de manteau... Il faisait tache et s'en rendait bien compte...

- "Je suis désolé... J'aurais pu, ou plutôt j'aurais du faire mieux que ça... Je dois te faire pitié..."

Il finit sa phrase sur un ricanement tout aussi pitoyable que ce qu'il laissait voir de lui se mit en tache de faire le tour du véhicule, s'appuyant contre lui pour avancer afin de monter coté passager... Tant pis si elle ne sait pas conduire, elle apprendra. On ne peut pas tomber beaucoup plus bas de toute façon...
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MessageSujet: Re: Deux départ pour le prix d'un...   Deux départ pour le prix d'un... EmptyJeu 29 Juil - 18:57

Je le sentais différent, mais il y avait toujours ses autres présences que je percevais dans son esprit dont je n’avais pas encore percé la protection. Je l’observais se relever, sans lui apporter d’aide, il ne me l’avait point demandé. La douleur tiraillait son visage, je scrutais ses traits qui se crispaient sous le dur poids de ces blessures. Il arrivait à marcher mais ça lui arrachait un cri enfoui de souffrance dans ses membres tremblotant. Le teint pâle, l’air malade. Les images d’Andrei sur son lit de mort se heurtaient dans ma tête. Une certaine ressemblance de leur mal, de leur état à chacun. Je chassais cela, je ne devais pas m’y soustraire. Je reposais mes yeux sur le scientifique qui montait alors dans le véhicule avec difficulté. Il se mettait sur le siège du passager où j’étais il y a peu de temps. Soulagé d’être immobile à nouveau, il se laissait choir, complément épuisé de cet effort. Je tournais la tête pour l’observer mais je restais comme auparavant, les jambes dans le vide, les mains dans mon manteau. Il me dit alors ces quelques mots. Je gardais le silence, sachant pertinemment que sa phrase restait en suspens, et qu’il allait m’adresser de nouveau la parole.

Non, je ne voulais pas qu’il me touche, ça n’avait rien à voir avec lui, sa personne, c’était en moi, je supportais mal le contact physique. Et de toute façon ce n’était pas grave, ça allait guérir tout seul. Je ne montrais rien de mon refus. Je lui apporterais des soins s’il le souhaite, mais je devrais l’examiner pour savoir exactement de quoi il a besoin. Et pour ce qui est de conduire, n’allons pas me sous-estimer encore. Certes je n’avais jamais été dans un véhicule, mais j’avais la théorie, il ne me manquait plus que la pratique et j’en étais parfaitement capable, je ressemblais tout ce que je savais sur la typologie de l’objet, sa nature, ses mécanismes. C’était rapide. Comme je l’avais prévu, il me parla à nouveau. Des excuses ? Les humains sont vraiment des êtres curieux. Je me demandais de quoi il parlait, et où il voulait en venir. Surtout qu’il ne me devait rien, il me connaissait à peine, et même. Je n’étais qu’une expérience, n°29. Enfin, ces mots résonnaient une dernière fois dans mon esprit sans que je comprenne réellement, je lui lâchais dans un souffle :

" Je suis Shuei, je ne ressens pas les mêmes choses que vous. Je ne connais pas la pitié. "

J’étais cependant sincère. Je me détachais de lui et je claquais la porte. Inspirant, je posais une main sur le volant. Je ne gardais que les informations que je jugeais utiles, et je faisais le vide, tournant la clé de mon autre main, le pied sur la pédale qui s’actionnait, le moteur qui ronronnait alors, mes doigts quittait la clé pour venir à hauteur de la boite de vitesse. J’agissais comme un automate qui recevait ses ordres secondes après secondes, gestes par gestes, qui exécutait avec perfection ce qu’on me dictait. D’un naturel étonnant comme si j’avais conduis toute ma vie. Je ne souriais, mais j’étais bien satisfaite de ma petite personne. J’allais tout droit, mon regard, mes yeux concentré sur leur chemin, je suivrais ces instructions, mais une chose m’échappait…L’itinéraire, où nous allions exactement, j’avais mon morceau, mon croquis de carte en tête et nous ne pourrions pas rouler sur ce vecteur éternellement…
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MessageSujet: Re: Deux départ pour le prix d'un...   Deux départ pour le prix d'un... EmptyJeu 29 Juil - 20:01

*Les shuei... Des êtres soumis à la volonté de leurs maitres... Des êtres privés de toutes libertés, a-t-elle déjà connu ne serait-ce que trente secondes la signification du mot liberté. Ne pas être soumise à la volonté d'une tierce personne... Je ne pourrais jamais m'y résoudre... Aurais-je été assez bête pour en avoir fait moi-même ? Tellement de cobayes sont passés entre mes mains... Tellement de sujets, tellement de modifications, tellement de déceptions... Je ne saurais sans doute jamais combien de personne ont rendu l'âme sur ma table d'opération... Ils sont nombreux, trop même. Nous les scientifiques, payerons nous pour tous ses crimes ? Pour tous ses sacrifices ? Il faut à tout pris que je trouve d'autres vêtements, la tenue de scientifique m'attirera plus d'animosité que de sympathie...*
*Enfin une remarque sensée. Dis-toi que si nous nous ne t'apprécions guère, la grande majorité des créatures présentes sur cette île te détesteront au plus haut point... Tout ça parce que tu es un scientifique. Après que tu leur ressembles plus à eux qu'aux autres scientifiques à cause de ta bêtises, ils en ont rien à faire pour la plupart. Tu connais l'expression être aveuglé par la haine ? Et bien là ce sera à peu près ça alors fais-toi tout petit, le plus petit possible, nous tenons à ta peau nous aussi...*


Les paroles raisonnèrent longtemps dans mon esprit, un peu comme si elle avait été répétées par une multitude de voix toutes décalées de quelques dixièmes de seconde. Aussi je me mis à y réfléchir sérieusement. Il devrait y avoir une ville dans sur cette ile. En plein milieu si mes souvenirs sont réels. Je ne sais pas si les créatures ont décidés de l'habiter ou plutôt de la déserter mais c'est le meilleur endroit pour commencer... Au moins on devrait y trouver des vêtements et une pharmacie... Je ne compte pas resté dans cet état encore longtemps... Puis me tournant et essayant tant bien que mal de contrôler les sensations provenant de mon bras et mes jambes:

- "Si mes souvenirs sont bon, une fois que nous auront traversé la forêt, c'est à dire d'ici peu de temps, nous devrions arriver sur une zone nettement plus dégagé. Et en plein milieu de cette zone nous devrions tomber sur la ville. Je pourrais me changer et nous pourrions y trouver une pharmacie. Ainsi qu'un peu de nourriture si tout se passe bien... Je ne pourrais pas sortir de la voiture par contre, si la ville est très habitée, mes vêtements risqueraient de m'attirer beaucoup d'ennuie... Plus tard il faudrait que je me trouve une canne aussi histoire de faciliter la vie de mes jambes et pouvoir me protéger un temps soit peu... Je ne connais pas le fonctionnement des armes à feu et je ne sais pas manier les armes blanches... Enfin bref, tu pourrais nous emmener à la ville s'il te plait ?"

*J'ai beaucoup parlé... De choses dont elle se fout totalement surement. Allons savoir pourquoi je lui déballe toute ma vie comme ça... Il va falloir que je me calme, je me sens bizarre depuis tout à l'heure... Mis à part les blessures physiques, tout est redevenu calme à l'intérieur... Je me demande ce qu'il se trame au final. Pourquoi sont-ils silencieux, je m'étais habitué à leurs chuchotements et leurs présences... Je n'ai tout de même pas rêvé leur existence ? Ils sont bien "vivants" eux aussi... Comment aurais-je tué les deux gardes sinon ? Au fait!! Les gardes, je les avais totalement oubliés!!! Quel imbécile je fais.*

Vivement je tournais la tête, tirant une grimace de douleur se transformant en un air hébété en réalisant que les corps avaient disparu...

- "Heu... Rein ? Où sont passés les corps ? Rassure-moi, c'est toi qui les as déplacés... Ma crise à duré plus longtemps que je ne le pensais si tu as eu le temps de t'occuper des corps..."

*Je suis vraiment un incapable en plus d'être dans un état lamentable... J'espère ne m'avoir que déboitée l'épaule. Au moins ou pourra me la remettre en place vite fait et ce sera vite un mauvais souvenir. Si elle est cassé, je risque de dépendre de Rein pas mal de temps...*

- "Pendant que j'y pense... Merci..."

Je gardai ensuite le silence attendant simplement d'arriver à destination. Le point gris au loin qui ne cessait de grandir...



Dernière édition par Kenkyuu Kanzen le Jeu 29 Juil - 21:13, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Deux départ pour le prix d'un...   Deux départ pour le prix d'un... EmptyJeu 29 Juil - 20:48

" Je suis rapide, dirons-nous, et votre crise ne fut pas si longue que vous pouvez le penser. 21 minutes et 54 secondes. "

Ces pauvres cadavres, qui jamais ne seront retrouvés, trop bien cachés. L’honneur funeste, d’une sépulture décente que je venais de leurs offrir. Mes mains étaient couvertes de sang, plus du mien, que de ceux des deux hommes. J’avais retiré mon manteau pour ne pas le tacher, le souiller, pour ne pas qu’il prenne l’odeur du sang, que je n’appréciais pas. Je préférais humer, l’essence de mon passé, de mes souvenirs, la fragrance sucrée d’Octavie, son parfum qui se déposait sur mon vêtement quand elle me serrait dans ses bras, quand elle pleurait sur mon épaule. Quant à Andrei, un mélange de senteurs particulières, froides mais imposantes, rassurantes. Mes mains bougeaient agilement le volant, pour prendre une direction qui ne m’était pas inconnue, nous allions alors vers la ville. Je ravalais ma salive, la ville, la population, du monde. Je ne pouvais pas encore fermer les yeux pour en avoir des images précises, cela aurait d’une inconscience dangereuse. Le véhicule roulait sur le pont, les informations sur la ville me parvenait alors, j’énonçais, pour moi comme pour lui :

" Densité moyenne, mais la population est active… Il y a de quoi vous soigner, vous vêtir, et vous nourrir. "


Je gardais le plan en tête, et je me préparais à affronter le monde. J’allais devoir sortir du véhicule pour me procurer tout ce dont il avait besoin. Car il ne pouvait pas bouger et même, un scientifique ici, c’était du suicide de vouloir s’exhiber. Je n’aimais pas trop ça, me savoir entourer de personne, j’allais devoir me faire discrète et agir vite, ce qui n’était pas un problème. La ville se dessinait alors, et ses habitants, je ralentissais pour finalement arrêter le véhicule dans une rue inerte de vie mais pas mal famée. Juste à l’entrée de la ville pour ne pas trop se faire remarquer, je savais qu’à proximité, je pourrais trouver ce qu’il désirait. Je remettais ma capuche sur le haut de ma tête et je rangeais mes cheveux. Je passais mes mains sous mon manteau pour essuyer le sang sur mon juste-corps noir. Je me tournais vers lui, j’allais devoir le toucher pour connaitre ses maux et prendre exactement ce qu’il fallait pour lui apporter des soins. Je lui demandais la permission, en lui expliquant le pourquoi du comment…
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MessageSujet: Re: Deux départ pour le prix d'un...   Deux départ pour le prix d'un... EmptyJeu 29 Juil - 23:13

Je tiquais sur ces informations... Je ne doute pas qu'elle soit rapide. Loin de là même. Mais... Elle n'aurait tout de même pas mesuré mon coma. Surtout aussi précisément. Je suis sur que si je lui demandé une précision au centième près elle me la donnerait sans ciller... Elle n'est pas humaine, elle n'est plus humaine... Et toute la faute nous retombe sur nous pitoyable scientifique. Nous ne faisons qu'obéir aux ordres et faire ce pour quoi nous sommes payés mais nous n'avons aucun souci de conscience. En avons nous seulement une ? À tout bien y réfléchir, Nous sommes tous des monstres sur cet archipel... Les sujets d'expérimentation eux n'ont rien demandés, ce sont les victimes de cette histoire... Alors que nous scientifiques, nous, nous sommes coupables des transformations faites, nous agissons pour le gouvernement, mais nous n'avons aucun scrupule à exécuter ce genre de chose. Nous avons créé cette personne. Nous lui avons retiré toutes ces libertés. Nous en avons fait une machine capable de retenir toutes choses possibles et inimaginable... Nous ne savons pas ce que le gouvernement compte faire de ces personnes par la suite mais... Si l'on s'attaque à des enfants et les conditionnons tout de suite à une vie d'obéissance aveugle et totale, ils pourraient vite devenir une petite armée qui même dans les pires des situations mettrait un temps fou à mourir. Est-ce cela que nous mettons en place ? Une armée d'êtres inhumains, d'êtres surhumains capables d'exploits à la hauteur de personnes d'autres... Cela me fit peur, une main glacée venait de s'emparer de mon âme me la comprimant avec cruauté. Une sensation de chute suivie cette impression, une chute interminable...

Je me réveillai quelques secondes après. Je ne sais pas ce qui c'était passé, cela me paraissait bizarre, je ne comprenais pas ce que voulais dire ce qu'il venait de se passer. Pire même, je ne comprenais pas comment j'avais pu en venir à m'apitoyer sur mon sort et celui des expériences... Qu'est-ce qu'il me prend tout à coup ? Je ne comprends pas décidément pas ce qu'il m'arrive... Je n'avais encore jamais connu ça... Les remords, l'apitoiement... Tous ces sentiments contraires à l'évolution et à la recherche... Il devait se reprendre avant qu'il ne soit trop tard...

*Tiens, regardez qui revient... Le scientifique fou, le psychopathe... Notre petit tueur adoré...*
*Fermez-là vous, je ne vous ai rien demandé et ne vous demanderais rien pour le moment, retournez à la niche et faites silence bande de chiens galeux...*

Ils ne me laisseront jamais en paix, ils me doivent la vie et ne trouve rien de mieux à faire que de pourrir la mienne...
*Oui, regarde la vie que tu nous offres, nous sommes des esclaves, regarde comment tu nous traites, de vulgaires animaux...*
*Vous ne comprenez décidément rien à ce que je vous dis... Ouste, du balai, allez poser votre truffe ou je ne sais quoi ailleurs.*


Mon regard se posa de nouveau sur la "route", nous étions presque arrivés en ville. D'ici quelques minutes nous serions en ville, il faudra que je me fasse tout petit. Au milieu d'êtres aux capacités largement supérieur à celles humaines... Combien ai-je de chance de ne pas me faire repérer ? Elles m'ont l'air d'être mince... Je commençai alors à me débattre un peu, essayant tant bien que mal de retirer ma grande blouse blanche visible à des kilomètres. Mon bras me faisait souffrir horriblement. Je mis plusieurs minutes à me sortir de ce calvaire. J'étais en nage, essoufflé par l'effort fait. Epuisé par la douleur fulgurante que j'avais ressentie et qui ne m'avais pas quitté tout au long de l'opération... Nous étions maintenant arrivés, Rein gara le véhicule dans une rue assez peu fréquenté qui n'inspirait pas spécialement confiance pour autant... Elle me demandait l'autorisation de vérifier mon état. Je la lui donnais d'un simple hochement de tête et me préparait à la douleur qui ne tarderait plus à venir...
*Nous espérons que tu souffriras beaucoup tu sais... Toi seul ressent cette douleur et elle nous offre un magnifique spectacle petit scientifique, que les humains sont faibles...*
*Allez donc pourrir dans le varech voir si j'y suis...*
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MessageSujet: Re: Deux départ pour le prix d'un...   Deux départ pour le prix d'un... EmptyJeu 29 Juil - 23:46

Mes yeux, se posaient dans les siens, avidement, comme si j’allais lui arracher la vie, comme si j’allais me heurter à son esprit. Je me contrôlais et cela me demandait beaucoup de freiner mes pouvoirs pour ne pas lire son passé et découvrir son futur. Cet instant précis, j’avais l’impression d’être entourée de plusieurs présences. Si j’avais pu, j’aurais sortis les crocs. Je me rapprochais de lui, dangereusement si on pouvait dire, ma capuche qui dissimulait mes traits sans expressions. Je passais mes mains sur ses joues, et postant mon visage près du sien, sentant l’air chaud, rapide de sa respiration, son souffle qui se mélangeait dans le mien. Cela devait lui paraitre, peut être, un peu gênant. Mais pour moi, ce n’était juste d’un moyen de savoir, de connaitre ses maux, l’origine de son mal, physiquement parlant bien sur, étant donné que je ne voulais pas encore relever, percer son coté spirituel. Le fait est, que beaucoup se délecte de leur puissance, c’est jouissif, à en sombrer dans la folie. J’avais reçu comme éducation de ne jamais en abuser. Uniquement quand il le fallait, ou quand on me l’ordonnait. Je percevais souvent sans même le vouloir, des visions, des pressentiments, mais ce n’était pas bien important et cela représentait qu’une partie du puzzle et je devais trouver les autres pièces en utilisant mon pouvoir.

Andrei et Octavie, avait souvent essayé de me faire dissocier le bien du mal, mais je ne savais pas, et mon jugement ne valait rien, j’agissais quasiment jamais spontanément. Ils disaient que pas humaine, j’étais une personne bien, et pure. Je n’ai jamais compris le sens de ces mots, qui aujourd’hui ne valent plus rien. Enfin, je me concentrais, laissant mes doigts parcourir sa peau doucement, je faisais preuve d’une finesse, d’une délicatesse, déconcertante. Je relevais la tête vers le ciel, fermant les yeux, mes mains encadrant toujours son visage, j’inspirais longuement, ma poitrine, mes poumons qui emprisonnaient alors l’air. Diagnostic…

" Votre épaule est juste déplacée. Pour le reste… Ce n’est pas bien grave. "

J’insistais sur ce point, car je sentais bien que cela était source à l’angoisse, qu’il se rassure donc, il sera vite de nouveau sur pieds…Je me retirais, retournais à ma place, je sortais ensuite du véhicule, en époussetant mon manteau, je fis le tour et j’allais me placer devant sa portière, devant le carreau. Je regardais sur les cotés, gauche, droite, personne. Tout semblait calme, mais je percevais non loin, un peu d’agitation, normal, nous n’étions pas si éloigné du centre. J’attendais qu’il me parle, qu’il me dise avec précision ce qu’il voulait, le temps que je lui rapporte, il se tiendrait tranquille ici. Et quoi qu’il arrive je restais près de lui, par mes dons je pouvais voir, et garder un œil sur lui peu importe la distance. Je laissais mes yeux insistant sur lui, je traçais dans ma tête mon itinéraire, repérant les lieux et tout ce qui s'en suivait…
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MessageSujet: Re: Deux départ pour le prix d'un...   Deux départ pour le prix d'un... EmptyVen 30 Juil - 16:45

Je m'étais attendu à beaucoup de chose, je m'étais attendu à ce qu'elle saisisse mon bras sans grande pitié, à ce qu'elle le manipule un peu dans tous les sens. Elle l'avait dit elle même, elle ne pas les sentiments humains tels que la pitié... Mais je ne m'étais pas attendu à une inspection comme celle-là... Un contact "humain". Depuis combien de temps n'avais-je pas eu de contact avec une autre personne ? Hormis les deux gros balourds aujourd'hui, cela faisait plusieurs mois déjà. Depuis que je suis devenu fou. À part quelques mots, il évitait au maximum ses confrères de peur qu'on le voit, que l'on voit le monstre qu'il état devenu... Pourquoi fallait-il qu'elle soit assez folle, assez changée pour pouvoir diagnostiqué ainsi mon mal être... Ses mains... Cette sensation était si nouvelle. J'avais oublié ce que cela faisait... Ses mains étaient fraiches, le contact était agréable, plus que je ne l'aurais pensé même... Il l'était trop même, je ne dois nullement m'attacher à qui que ce soit, qui sait si elle ne mourra pas demain attaqué par je ne sais qu'elle créature vivant sur cette ile. Tout était possible ici, après tout, j'avais participé à sa...

Que me fait-elle donc ? Je me sens... Bizarre, comme absorbé par son regard... Je n'arrivais pas à le définir, ni la sensation ni son regard. Les deux étaient tellement uniques, indéfinissables en fait, malgré tous mes efforts, je ne parvenais à y arriver et parvenait encore moins à me relaxer entre ses mains... Si elle 'avait voulu elle aurait pu me détruire facilement, le corps humain est si fragile, le mien ne l'est que plus encore... Des images traversaient mon esprit, je me voyais encastré dans la fenêtre, me voyais la nuque rompu, le corps tel un pantin désarticulé. Je finis par me faire violence et toutes ses images me quittèrent. Ce qui m'attendait en reprenant le cours de ma vie était bien pire. Le visage de Rein c'était encore rapproché, ses yeux brillaient plus intensément. Malgré la noirceur environnante, je voyais son visage clairement. SI elle pouvait faire de moi un pantin, elle avait un corps de "poupée", il n'était pas "naturel" on l'aurait dit façonné de toute pièce selon les envies de ces créateurs. Une chose était sur, l n'avait pas travaillé sur ce projet là. Toutes les expériences qu'il avait essayées sur les Shuei avaient échouées après tout, quelle pensée idiote...

Je ne sais pas combien de temps elle resta ainsi, ses yeux plantés dans les miens. Pouvait-elle lire dans mes pensées ? Était-elle capable de tout connaitre de ses pensées, connaissait-elle ce qui était caché au fond de lui, ses monstres qu'il avait créé de toute pièce dans son esprit... D'ailleurs, que faisaient-ils ceux-là ? Trop longtemps qu'ils ne disaient plus rien... Ce ne pouvait pas être à cause de Rein, un contact ne les ferait tout de même pas fuir au plus profond de son esprit... Que c'est-il passé pour qu'ils réagissent ainsi ? Qu'importe, je leur demanderais à leur retour...

Ses yeux quittèrent les miens, son visage s'éloigna du mien et finalement ses mains lâchèrent mon visage. Pourtant, la fraîcheur procurée par ses mains ne s'en alla pas directement. Elle mit du temps à refluer et en même temps, mes autres conscience revenaient, reprenaient leur place habituelle dans ma tête... J'allais entamer la conversation avec eux lorsque je remarquai que Rein attendait des directives...

- "Ha... Hum, désolé. Il faudrait juste de quoi me soigner et te soigner aussi, j'appuyais volontaire sur la fin de ma phrase. Il me faut des habits, n'importe mais de quoi m'habiller. Retirer la blouse ne suffira pas à ne pas me faire repérer. Et si tu trouve, juste de quoi manger, je n'ai pas besoin de grand-chose pour ma part. Juste le stricte minimum quoi..."
Je ne faisais déjà plus attention à elle, c'était une Shuei, elle obéirait de toute façon, pas de soucis à se faire pour cela. Il avait une autre conversation qui l'attendait autre part...

*Alors ? Que c'est-il passé tout à l'heure ? Vous avez eu peur de la petite Shuei qui nous tient compagnie ?...*
*Dis-moi petit scientifique, tous les humains sont aussi sous évolué que toi ou bien es-tu un cas particulier ? Nous nous posons tous la question. Tu es le seul à ne rien avoir remarqué, à ne rien remarqué. Regarde toi, tu créés des êtres exceptionnels et tu restes à ton stade d'humain lambda, un être sans aucun pouvoir particulier, votre niveau de perception est extrêmement faible, presque tous les animaux vous surclasse dans ce domaine. Vous n'avez que des cerveaux et la technologie que vous avez su inventer mais face à ce que vous faite actuellement, votre armement me parait bien faible...
*Je ne vous ai pas demandé ce que vous pensiez de nous les humains et ce que nous faisions, cela n'a aucun intérêt pour moi. Tout ce que je veux savoir c'est pourquoi vous avez... Fuis ? Oui, c'est le mot, vous avez fuis lâchement face à un léger toucher de la part de cette Shuei. Auriez-vous peur d'elle ?*
*Peut-être comprendras-tu un jour... Débrouille-toi, tu n'auras qu'à le lui demander...*


Marre de ces énergumènes...

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MessageSujet: Re: Deux départ pour le prix d'un...   Deux départ pour le prix d'un... EmptyVen 30 Juil - 21:03

Je me faufilais dans la rue, me masquant dans la douce pénombre, allure féminine, mes courbes qui vaquaient sous mes pas, je replaçais correctement ma capuche. J’entourais la camionnette de mon aura, fort, protection que je lui assurais de bonne grâce. Enfin, c’était dans ma nature et quelque chose qui m’était inconnu me l’ordonnait. J’étais Shuei. Je ne me faisais pas d’illusions. Je m’arrêtais, n’étant plus à la vue du scientifique et seule dans une nouvelle ruelle. J’abaissais ma capuche, je sortais mes bras de mes manches, retroussant le manteau que j’avais sur le dos en une sorte de cape. Je passais rapidement mes mains sur mes jambes, pour atténuer l’effet sanglant de mes blessures, de loin, on ne remarquerait rien. J’essayais de sourire, à plusieurs reprises. Donnant à mon visage, un air plaisant, agréable. Une allure rassurante et apaisante. C’était faux, et je ne faisais que miner les expressions passées sur les jolis traits d’Octavie. Je m’engouffrais dans le centre ville, à la recherche de ce qu’on m’avait demandé.

Premier arrêt, de quoi le soigner. Je prenais tout un attirail médical dans mes bras et j’allais régler le prix de ces biens. Et là, comment ? Simplement à l’aide de ce qu’on m’avait donné, dissimulé dans une poche de mon manteau, équivaut même plus de ce que j’avais pris en valeur monétaire, au système financier de cette ville. Je rangeais le tout et je poursuivais ma route, de façon peut être brusque, vive, mais personne n’aurait le temps de me remarquer et de garder ma personne en mémoire. Second arrêt, des vêtements, pour homme donc. Cela devait paraître curieux de me voir prendre des habits qui n’étaient pas pour moi. Et si vous voulez savoir, oui je connaissais sa taille, et ce qu’il aimait porter. J’étais ressortis et j’allais maintenant acheter de quoi subvenir à ses besoins primaires et vitaux. Je ne négligeais pas la quantité d’eau. Et je prenais aussi de quoi manger, me basant encore sur ses goûts. J’empruntais un chemin différent de l’aller. Sans perdre du temps pour autant. J’arrivais par l’arrière du véhicule. Effaçant en route tous sentiments apparents, qui ne me ressemblaient en rien. Je soupirais. Portant toutes ces choses entre mes bras, mes poches. J’ouvrais le coffre et en déposer une grande partie.

J’allais ensuite de nouveau à son carreaux, j’ouvrais sa portière et posait sur ses cuisses, une bouteille d’eau, puis de flacons contenant des médicaments. Je regardais ailleurs et ajoutais avant de refermer la porte :

" Un de chaque. Ça calmera votre douleur dans un premier temps. "

Je tournais autour du véhicule pour remonter coté conducteur. Je m’assoyais, fermant ensuite les yeux, je sentais encore d’autres présences mais c’était plus faible mais parfois pesant pour mes sens….
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MessageSujet: Re: Deux départ pour le prix d'un...   Deux départ pour le prix d'un... EmptyVen 30 Juil - 22:44

Je n'avais pas remarqué son arrivée tout de suite, je ne l'avais pas entendu ouvrir la porte de derrière ni mettre tous les achats qu'elle avait effectué dans le compartiment, je ne l'avais pas vu ni même entendu ouvrir ma portière, je ne l'avais pas sentie poser les médicaments sur mes jambes, je ne l'avais toujours pas entendue me dire d'en prendre un de chaque pour faire refluer la douleur. J'étais ailleurs, les yeux dans le vague, l'esprit loin d'ici, tourmenté par des souvenirs plus ou moins anciens et plus particulièrement par le visage d'une personne. Je ne me souvenais plus exactement de l'identité de cette expérience là... Il y avait un rapport avec le sang s'il se souvenait bien, une vampire... Il ne savait rien de plus, ne se souvenait de rien d'autre sur elle... Malheureusement...

*Comment s'appelle-t-elle ?! Je dois savoir, j'ai besoin de savoir... J'ai passé tellement de temps sur elle... Pourquoi suis-je incapable de me rappeler son dossier, je me rappelle de la plupart des expériences de toute l'ile...
Même celle sur lesquelles je n'étais pas affecté. D'ailleurs pour cela que j'ai choisi Rein, la seul expérience à avoir été presque totalement oublié des scientifiques, la seule Shuei qui n'avait connu que ses anciens créateurs... Son créateur avait un nom ressemblant vaguement à du russe ou du tchèque peut-être, quelque chose dans le genre en tout cas. Je ne le remercierais jamais assez. Et puis, il faudrait que je parle à Rein, elle n'a pas de mission vis à vis du laboratoire, il fallait juste que les gardes ne se doutent de rien... Au fait, où en est-elle ?*


Je pris conscience de sa présence seulement à ce moment là, elle était déjà assise à sa place. Je sursautai bêtement en remarquant sa présence, m'arrachant un léger gémissement de douleur tandis que les médicaments et la bouteille d'eau tombaient à terre. Tournant la tête, je remarquais alors toutes les affaires quelle avait rapportées pour moi. Le plus étonnant n'était pas la quantité qui était pourtant énorme. Elle avait pris des choses correspondant avec... Mes goûts. Même les vêtements me plaisaient... Ce ne pouvait pas être le simple hasard, pas pour autant de choses différentes... Je ne me souvenais pas lui avoir parlé de ce que j'aimais pourtant... Sans faire plus attention à la douleur qui provenait de mon épaule, ni aux emplettes tombées à terre, je me retournais vers la Shuei, l'air encore un peu étonné...

- "Conduis-nous à l'extérieur, je me sentirais mieux une fois sorti de cet endroit. Sinon, il faut que je te parle et j'aurais des questions à te poser aussi. Pour commencer, tu n'as pas de mission en provenance du laboratoire, ils ne savent pas que tu es déjà sur l'ile sud. Disons que je me suis arrangé pour quitté le laboratoire avec un alibi correcte pour les gardes frontières et tout le reste. Cela te dispense de devoir retourner là-bas toutes les semaines. Au laboratoire, tout le monde pense que je suis retourné chez moi pendant un ou deux mois prendre du repos afin de revenir dans de bonnes conditions. Enfin bon, ce n'est pas important. La plupart des personnes au laboratoire pensent tous les shuei déjà implantés dans l'ile, étant sous la couverture de ton créateur et la femme qui l'accompagnait, tu es passée entre les mailles du filet si je peux dire. J'ai programmé moi même ton départ du laboratoire et les seuls personne à m'avoir vu resté avec toi sur l'ile sont mortes et cachées par tes soins. Donc nous n'avons rien à craindre normalement... Donc voila, ça c'est fait, et maintenant je vais devoir te poser plusieurs question.
Premièrement, on va faire simple, j'aimerais savoir comment tu connais aussi bien mes goûts et deuxièmement, j'aurais besoin de connaitre tes pouvoirs. J'ai besoin d'explication claire et nette par rapport à tes pouvoirs, cela m'aiderait beaucoup..."


Je me permis enfin de respirer, mon épaule me faisait un mal de chien. Toute mon attention était focalisée sur Rein, j'essayais de faire abstraction totale du reste mais une voix refusait de se taire dans mon esprit... Je ne me souvenais pas l'avoir déjà entendu parmi celle de la "chimère" qui vivait dans ma tête, je n'y faisais pas vraiment attention pour le moment, je dénouerais tout ce que j'ai dans la tête un peu plus tard... Le plus important pour le moment est juste à coté de moi et je ne dois pas faire attention au reste...

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MessageSujet: Re: Deux départ pour le prix d'un...   Deux départ pour le prix d'un... EmptyVen 30 Juil - 23:57

" Vous n’avez pas mon dossier ? "

Par là, je voulais dire, qu’il n’en avait pas pris plus conscience que cela ou le document était-il erroné ? Il faut dire que mes deux tuteurs avaient tout fait pour me cacher des griffes sournoises de leurs supérieurs. Ils avaient pu fausser le dossier ou même simplement être resté dans le vague. Devais-je lui dire, quelque chose me poussait à aller dans ce sens mais…Il y avait un mais. J’allais perdre un avantage concret à révéler ce qui m’animait et l’ampleur de mes pouvoirs. Le véhicule encore à l’arrêt, je gardais le silence. J’étais d’une nature dite inférieure et j’étais une bien belle poupée, d’une fragilité incroyable d’apparence et d’esprit par le simple fait que je n’avais pas de volonté propre et que j’avais énormément de mal à entreprendre par moi-même. J’étais un parasite qui devait survivre aux dépends d’une personne, seule, je n’étais plus. J’observais un moment mon reflet sans pouvoir conclure. N’avais-je vraiment aucun sentiment. Mon visage de marbre, clair comme la porcelaine. Les bijoux qui me servaient d’yeux. Alors quoi, je n’avais pas plus de valeur que ça ? Qu’un jouet, qu’une expérience…

Je démarrais, le moteur ronronnant à nouveau, nous nous déplacions alors, vers l’extérieur de la ville sous ses ordres, j’exécutais. Tant mieux, je ne me sentais pas si bien ici. Le monde, m’était, peuplé quasiment insupportable. Je me contenais mais c’était rude. Nous traversions les rues et peu à peu la ville s’effaçait derrière nous. Ses mots revenaient sans cesse dans mon esprit. Je m’arrêtais dans un coin un peu isolé, la fatigue se faisant sentir de plus en plus, j’avais besoin d’une pause. Et puis cela me permettrait de lui répondre, à sa question. Je ne pouvais pas faire taire cette voix en moi, mon moi, Shuei qui se respectait, je ne pouvais pas nier, ni refuser de lui apporter ce qu’il désirait savoir. Je posais mes bras sur le volant, ma tête ensuite en fermant les yeux, je daignais lui dire, de ma voix sans émotion :

" Bien, alors… Ils disaient que mon premier don était la perception extra-sensoriel, soit de prédire l’avenir et de dévoiler le passé, combiné mes sens ultras-développés qui est l’énoncé de ma seconde aptitude, je peux prétendre à dire que je vous connais depuis toujours. Enfin, je dissocie les deux, pour connaitre vos gouts sans pénétrer totalement votre personne, votre vécu et ce qui vous attends. Mais j’aurais pu…"


Je rouvrais doucement les yeux, mon regard se perdant près du sien :

" Il vous sera, effectivement, difficile de me cacher quelque chose. Vous me craigniez ? "

Pour le reste des hommes, il est vrai que je pouvais effrayer, après tout, je n’étais pas comme eux, et par ma différence on m’aurait exclue, détestée et certainement martyrisée et abusée. Je ne dis pas que tout le monde est ainsi, généralité. Mais bon c’était un scientifique alors bon, je m’en souciais guère, il avait du en voir des choses. Mais je voulais tout de même savoir s’il avait peur. L’entendre de sa bouche, par sa voix. Je ne cherchais pas à gagner ma liberté, je voulais juste survivre et comme ils me l’avaient dis, je devrais trouver un individu pour vivre à son crochet, sans risquer ma peau. J’ajoutais doucement :

" Dites-moi, ce que vous voulez savoir…"
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MessageSujet: Re: Deux départ pour le prix d'un...   Deux départ pour le prix d'un... EmptySam 31 Juil - 0:57

Ais-je son dossier ? C'est une bonne question, je devais l'avoir à un moment... D'ailleurs, où sont passées mes notes ? Mon calepin ? Ayant oublié mon épaule, je tentai alors de me fouiller et de fouiller ma chemise. J'essayais seulement car mon épaule se rappela à mes bons souvenirs m'arrachant un nouveau gémissement de douleur... J’abandonnai alors, fulminant intérieurement contre ma bêtise. La dernière fois que je l'avais eu en main, j'étais encore sur l'ile du laboratoire. Je ne sais plus ce que j'en ai fait ensuite... Quel abruti mais quel abruti je fais!!!

*Hô que oui tu es un bien bel abruti. Tu l’as laissé sur la plateforme ou vous avez récupérer Rein, tant pis pour toi...*

Ils me quittèrent sur un petit ricanement, bon débarras. Je pouvais faire sans de toute façon. Bon, voyons voir les médicaments qu'elle m'a ramenés... Me penchant tant bien que mal en avant je ramassais à tâtons tout ce qui était tombé, les plaçant sur le tableau de bord. D'après elle ce devait faire passer la douleur, tant pis, j'en prendrais plus tard, Rein venait d'arrêter la voiture et sa voix sans timbre sortit une nouvelle fois de ses lèvres. Ainsi elle pouvait si elle le désirait connaitre toute ma vie... Je n'ai rien a caché de toute façon. Quelle le fasse si elle le désire. Cela n'a pas d'importance. Est-ce que je la crains ? Autant être sincère...

- "Si tu tiens à le savoir, je peux t'affirmer que non, je ne te crains pas. Tes pouvoirs sont certes effrayants mais ils sont du à ta nature et ta nature t'oblige à obéir à quelqu'un, tu es incapable de vivre sans maitre. Tu es un peu comme une esclave parfaite. Tu es capable de faire presque tout à une seule condition. Qu'une personne te le demande et te fasse ainsi exécuter ses quatre volontés... Je suis sur que si je le souhaitais vraiment, et ceux malgré mon état, je pourrais profiter de toi. Tes résistances si toutefois tu en possédais cèderaient bien vite et tu le sais tout aussi bien que moi... Alors je peux t'affirmer que non, je ne te crains pas outre mesure..."

Si je ne peux rien lui cacher autant être sincère du début à la fin... Aussi repris-je la parole:

- "Tu sais, tu ne seras pas vraiment en sécurité avec moi, je ne suis pas un vrai tueur, je n'ai commis aucun crime si ce ne sont ceux aux noms de la science... Même les deux morts d'aujourd'hui n'avaient pas étés commis sous ma volonté... Maintenant, je vais te demander autre chose. Je ne veux pas connaitre mon avenir, c'est quelque chose d'idiot et le connaitre risquerait de le changer alors autant ne rien savoir. Maintenant, tu vas juste me regarder, dans les yeux, tu assisteras à toute ma vie. Si je suis venu sur cet ile, c'est pour une bonne raison, je vous ressemble plus à vous les expériences qu'aux scientifiques. J'aimerais que tu fasses attention aux deux derniers mois de ma vie. Les deux derniers mois passé au laboratoire. Tu verras ainsi pourquoi j'ai choisi l'exil. Je me qualifie moi-même de fou, de temps en temps, comme actuellement, je retrouve tous mes esprits. Mais c'est de plus en plus rare, je dois retrouver une personne vivant ici, elle seule est capable de me libérer..."

Ainsi elle assistera à toutes les expériences que j'ai essayées sur moi-même, tel un drogué, augmentant toujours plus le risque apporté par les modifications cellulaires. La transgénèse ne se manipule pas inconsciemment et pourtant il l'avait fait, au mépris de tout et de tous...

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MessageSujet: Re: Deux départ pour le prix d'un...   Deux départ pour le prix d'un... EmptySam 31 Juil - 1:27

Je commençais à sombrer, les images, les mots, tout venait se heurter de mon esprit avec violence. Je devais dormir, et c’était à ce moment qu’il me demandait de lire ces souvenirs et de voir la personne qu’il était. Maintenant de suite ? Je me laissais glisser sur le volant, mes forces me quittant peu à peu, lentement, j’arrivais à tourner la tête et mes yeux venaient s’encrer dans les siens. Est-il prêt ? Mon esprit pouvait subir ça, mais le sien… Je n’accordais pas beaucoup d’importance à ces mots, mais je le trouvais tout de même bien trop sur de lui. Alors quoi, certes jamais on avait entendu d’un Shuei qu’il s’était révolté, mais attention, nous ne sommes peut être pas aussi vides que les humains aimerait le croire…Après tout… J’avais cette sensation, ce sentiment étrange en repensant à eux. Andrei et Octavie, m’avaient apprit bien des choses, et souvent ils semblaient oublié le fait que je n’étais pas une simple humaine, que j’étais une créature, modelée de toutes ces pièces par un scientifique d’origine thaïlandais, trouvant la mort dans ses travaux. Pouvais-je, pourrais-je un jour, ressentir ne serait-ce qu’une infinie partie de la conscience, la raison humaine, ces impressions, ses sentiments. Je secouais doucement la tête pour enlever tout cela de mes pensées, chassant ses songes qui n’auraient pas du effleurer mon esprit de part ma nature.

J’inspirais et je me postais correctement devant lui. Son passé, son vécu, pas son avenir. Je me concentrais et j’aspirais alors à voir ce film. Je comprenais au fur et à mesure de ce qui se déroulait, je ne pouvais pas tout vous décrire. Tout cela se figeait dans un coin de mon esprit, j’emmagasinais les informations. Tout s’expliquait forcement. Je me détournais alors de lui et je fermais les yeux. C’était très dur, et ça me demandait beaucoup mine de rien. J’inspirais, ajoutant :

" Vous me rappelez mon créateur. Allons…"

J’enlevais mon manteau que je pliais soigneusement que je plaçais dans un coin de la camionnette dont l’habitacle était assez volumineux, ayant de l’espace. Dévoilant mon corps, mes traits, mes courbes, d’une femme, moulées dans un juste-au-corps noir, je replaçais correctement mes cheveux blonds, et fins sur les cotés de mon visage gracieux. Avant de sortir du véhicule, je reprenais :

" Je vais vous soigner, vous allez vous reposer. Je vous apporte aussi de quoi manger. "

Je sautais à nouveau, mais sans me retourner j’effectuais ma requête :

" Mais après, je vous demande juste, de me laisser un peu de temps, pour dormir. "

C’était en contrepartie de l’utilisation de mes attributs d’expérience. Il allait s’en douter et même s’il venait à me le refuser, je viendrais à m’effondrer à un moment ou à un autre…
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MessageSujet: Re: Deux départ pour le prix d'un...   Deux départ pour le prix d'un... EmptySam 31 Juil - 7:57

Je n'aurais peut-être pas du lui demander ça maintenant. Elle m'a l'air fatigué et en y pensant, je le suis moi aussi. Mais cela fait tellement de temps que je le suis, je ne le remarque pas tout de suite... Allez, un petit effort et nous pourrions tous deux nous reposer, reprendre des forces pour ce qui nous attendait. J'attendais alors, ne la quittant pas des yeux, je la regardais s'efforçant d'obéir à ma demande, oubliant temporairement sa fatigue. Enfin elle se tourna vers moi, tourna sur moi son regard si troublant, ses deux yeux, pareilles à des pierres précieuses brillaient, l'un jaune l'autre violet. Ils ne reflétaient rien de spécial aucun sentiment, il serait possible de se perdre dans ce regard pendant des heures sans même s'en rendre compte. Je me préparais à ce qui allait suivre, quoi que ce puisse être, j'y étais préparé. En tout cas, j'étais préparé à ça, à ce que l'expérience subit plus tôt se répète, un peu plus forte, plus longue, plus intensément.

Aussi ne fus-je pas étonné lorsque je me senti happé par son regard, ses yeux étaient plantés dans les miens, imperturbables et je ne pouvais plus m'y dérober. Mes forces déclinaient rapidement, peut-être avais-je été trop présomptueux quand à l'énergie qu'il me restait. En tout cas, l'attraction ne cessa de s'amplifier jusqu'à ce que... Jusqu'à ce que la même voix que tout à l'heure, celle que je n'avais encore jamais entendu surgisse à nouveau dans mon esprit. Sans comprendre ce qu'elle disait, je reconnu cette voix, une voix qu'en réalité j'avais toujours entendu, une voix qui à présent m'effrayais... Cette voix... Était la mienne. J'en étais sûr à présent. J'entendais ma voix résonner dans mon esprit, indépendamment de ma volonté... Elle me parlait, m'ordonnait de revenir et je ne sais pas comment, je me sentis attiré, attiré à l'intérieur de moi même. Cette force était plus grande que le pouvoir qu'avait les yeux de Rein sur moi. Mais ça ne s'arrêta pas là, une fois de retour dans mon corps, je me sentis rapetisser tandis que l'autre moi, le second puisque j'étais le scientifique, celui qui avait tout vécu dans ce corps jusqu'à présent, lui grandissait. Je me retrouvais alors enfermé dans mon esprit contrôlé par le second, une seconde personnalité qui vivrait à présent avec moi, je l’avais d’hors et déjà compris ...


Je revenais, après cette longue chute, j'étais de retour. Je me souviens avoir parlé pendant ma chute, avoir eu une discussion avec quelqu'un, je ne sais pas qui ? Tant pis, ce n'est pas grave. On devait être arrivé en ville maintenant, je n'entendais pas le moteur ronronner, Rein avait donc du se garer et couper les gaz. Je pensai tout d'abord ça. Puis, progressivement, ma vue se rétablit, révélant devant moi une étendue herbeuse, aucune ville à l'horizon. Sur le tableau de bord se tenait toute une quantité de médicament. Je tournais là tête, Rein me parlait, l'air de rien, comme si nous tenions une conversation. Une conversation dont je n'avais pas souvenir. Mon dernier souvenir était dans cette forêt, je lui demandais de nous emmener en ville... Et voila que je me réveille, elle me dit que je lui rappelle son créateur... Elle enleva ensuite son manteau, ce truc épais, la cachant aux regards d'autrui, cachant son corps, son corps pourtant plaisant à regarder et son visage qui ne l'était que tout autant si ce n'est plus malgré ces deux yeux si bizarre... J'allais lui demander ce qu'il c'était passé lorsqu'elle repris la parole, elle allait me soigner et m'apporter de quoi manger en échange d'un peu de repos... Je ne comprenais strictement rien à la situation...

*Dis-lui de se reposer, nous allons tout te raconter. Considère que c'est notre rôle, te remettre en mémoire tout ce que tu as oublié, sois sage et dis lui de se reposer, donne lui ta blouse aussi, elle aura assez de place pour s'allonger à l'arrière, son manteau peut lui servir de couette et ta blouse d'oreiller*

Je ne sais pas pourquoi j'obéis à ces voix mais je répétai mot pour mot, tel un automate, rajoutant que l'on s'occuperait de mes blessures demain. Je lui tendais ma blouse de mon bras valide, profitant qu'elle soit à l'arrière du véhicule et lui adressant pour la première fois un véritable sourire, me faisait paraitre encore plus jeune. Je lui souhaitais une bonne nuit puis retournais dans ma tête; là où d'autres personnes m'attendaient...

*C’est bien, tu es plus intelligent que l’autre toi au moins… Enfin bref, dis-nous, pose-nous toutes les questions que tu voudras, nous y répondront le plus clairement possible si toutefois nous le pouvons…*

Je tiquais sur « l’autre ». De quel autre voulait-il parler ? Il n’y a pas d’autre dans ce corps. Hormis eux et moi bien sur… Qu’importe, je dois d’abord savoir ce qu’il c’est passé.

Très bien… Alors, je voudrais savoir tout ce qu’il c’est passé en mon absence et avoir des informations sur… L’autre ?

La réponse ne se fit pas attendre, ils ne pouvaient me parler de l’autre pour mon propre bien mais me racontèrent avec moult détail tout ce qu’il c’était passé. Je dormais alors Rein en avait profité pour aller acheter tout ce dont nous avions besoin pour survivre, nous étions ensuite sorti de la ville et voila. Je m’étais réveillé au bout d’un petit morceau de route. Ni plus ni moins. Ils devaient me cacher quelque chose, pourquoi Rein était en pleine discussion avec moi si je dormais ? Je ne trouvais pas cela tout à fait normale mais le garda pour moi. Je mis fin à la conversation et décida de me coucher moi aussi. J’avais besoin de repos… Tant pis pour mon épaule, ce n’était pas à quelques heures près…



(P.S: J'aurais du répondre avant, 7H00 du mat, je suis naze maintenant XD, enfin bref, je vais tenter de dormir un peu tout de même ^^.)
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MessageSujet: Re: Deux départ pour le prix d'un...   Deux départ pour le prix d'un... EmptySam 31 Juil - 20:18

Je hochais la tête et je faisais ce qu’il m’ordonnait pour l’instant. Je m’allongeais à même le sol de la camionnette, me prélassant dans sa blouse blanche, contraste avec mon vêtement sombre. J’humais l’odeur qui s’en émanait. Je fermais les yeux, faisant comme si je dormais. Mais en réalité j’attendais. Après plusieurs minutes, assez longues, j’ouvrais un œil, pour remarquer qu’il s’était enfin assoupit. Je me relevais et pris sa blouse entre mes mains, je retournais à l’avant du véhicule, sans faire le moindre bruit. Je posais son habit sur lui, comme pour lui faire une couverture. Je restais à l’observer, il me perturbait. Et je ne pouvais pas laisser mon esprit en conflit ainsi. J’allais devoir l’aider. Je finissais par m’y résoudre. Puis je quittais l’habitacle pour marcher non loin. Je ne m’éloignais pas trop, je remontais dans un arbre, en face, à quelque pas, si je sautais je pouvais aisément atterrir sur le capot. Je le regardais dormir, paisiblement. Je fermais de nouveau les yeux et m’effondrais littéralement. Mon dos prenait la courbure de la branche, mes bras se balançaient dans le vide. Mon sommeil qui était particulier. Pour les simples humains, ce monde n’appartenait qu’à eux, durant cet état, le mien réunissait tout ce que je savais et triais en fonction des jours, des personnes et autres critères de classification. Parfois même il m’arrivait de rêver pour d’autre, car étant Shuei, je ne pouvais pas rêver à proprement parler. Sans sentiment, sans envie, il était ainsi difficile de voir tout cela se refléter en dormant, comme le ferait un humain normal.

Cela ne prenant pas autant de temps qu’on pouvait le croire, j’indexais comme une machine, on me comparait souvent à une machine, aussi j’ouvrais à nouveau les yeux. Je me perdais à regarder le ciel étoilé à travers le feuillage de l’arbre, les rayons de la lune qui venaient sur mon visage. Je louchais vers la fourgonnette, il dormait encore et il allait encore dormir longtemps je pense. En début de nuit ainsi, il se réveillerait à l’aube, quand le soleil se lèvera à son tour, chassant l’obscurité. Je le surveillais et tout ce qui pouvait l’entourer. Mes sens plus développé que la moyenne me permettait entre autre de bien voir dans le noir. Je bougeais sur l’écorce, tantôts sur le dos, autrement sur le ventre. J’étais en train de définir dans ma tête comment j’allais le soigner, je m’improviserais infirmière. Je soupirais et j’attendais. Je ne faisais rien, beaucoup aurait trouvé cela insupportable pour moi, c’était, comment dire, pas dérangeant. L’habitude surement. Le temps s’écoulait… Sur qui étais-je tombé…. Tout ce que je connaissais de sa personne me revenant en mémoire, jamais je n’avais côtoyé un tel homme. Je devais en savoir plus, encore, juste un peu. J’avais effleuré sa vie, sans rentrer dans le détail, j’en avais vu les grandes étapes. J’en savais assez aussi peut être trop, mais ce n’était pas suffisant. Dans ma nature, mon être est avide et se remplie grâce aux autres.

Je secouais la tête et sautais, me relevant sur mes deux jambes, je retournais place conducteur, et j’allais m’asseoir en tailleur à coté de lui. M’habituant ainsi sa présence…
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MessageSujet: Re: Deux départ pour le prix d'un...   Deux départ pour le prix d'un... EmptySam 31 Juil - 22:32

J'avais toujours eu le sommeil léger, je me réveillais pour rien, assez souvent, depuis mon plus jeune âge. Lorsque j'étais encore tout môme, le simple fait d'entendre mes parents rentrer en insérant les clés dans la porte et déclencher le mécanisme d'ouverture, me réveillait, je me souvent d'une fois ou j'avais passé une journée épouvantable à l'école, je m'étais levé et avait couru réclamer un câlin à ma mère. La réponse que j'avais eu ne me quitteras surement jamais, après tout, cela faisait déjà vingt-cinq ans que je l'avais en mémoire. Je me souviens encore trop bien de la façon dont elle m'avait repoussé du bras, me disant simplement:

- "Pas maintenant, je suis fatiguée, retourne te coucher maintenant."

"Pas maintenant" me disais-je sur l'instant, mais quand alors ? Vous n'êtes jamais là toi et papa, je suis toujours tout seul et vous êtes toujours trop fatigués le soir et trop pressés le matin... Vous ne m'avez jamais demandé si j'avais passé une bonne journée, si j'avais des amis à l'école, si la maitresse était gentille. Même pour mes anniversaires vous n'êtes pas là... Ne pouvant le dire tout haut, je retournais dans ma chambre, des larmes s'écoulant de mes yeux silencieusement. Je retournais dans mes bras, m'y blottissait serrant fort contre moi une peluche, c'était un nounours même, je lui racontais tout, je ne pouvais le faire avec mes parents, je les avais remplacé. Les câlins et les conversations, tout ce qu'un enfant normale connaissait, c'était une peluche qui me les prodiguait. Mais tout ceci était passé maintenant, une époque révolue depuis longtemps...

Aussi, lorsque Rein se leva, je m'en rendis compte, l'information se logeait dans un coin de mon cerveau tandis que moi je restais dans mon état de « demi sommeil ». J'étais plus ou moins conscient de ce qu'il se passait autour de moi mais je ne pouvais pas interférer dans les évènements. Un ordinateur lui aurait été en veille, se réveillant à la première occasion. Moi je ne me réveillais pas, je notais tout dans un coin de mon esprit. Je sentis donc Rein sortir de la voiture, poser sur moi ma blouse de scientifique avant de s'éloigner à nouveau je ne sais où, pas trop loin j'espère, je trouvais sa présence est rassurante après tout... Je m’assoupie totalement une seconde fois, je ne sais pas combien de temps j'eu droit à ce repos total avant que mon cerveau n'analyse d'autres bruits et mouvement, Rein était revenue, elle était sur le siège conducteur, juste à coté de moi... Me réveillant un peu, je tentais de bouger un peu, de trouver une position plus confortable, mon épaule se heurta à la portière, une grimace tordit mon visage quelques instant, le temps que la douleur s'apaise. Elle n'était que déboitée, déplacée, elle pourrait surement me la remettre en place, je souffrirais quelques jours et tout rentrera dans l'ordre... Mes jambes devrait tenir elles, ce n'était que des blessures légères, superficielles. Penser à mes jambes me finit de me réveiller, mes yeux se posèrent immédiatement sur celles de la Shuei. Si elle continuait à s'arracher toutes les croutes de sang, si elle continuait à passer sa main dessus, cela finirait par s'infecter et nous serions dans de beaux draps...

- "Rein, tu devrais te soigner. L'état de tes jambes risque de s'aggraver si tu continus comme cela. Soigne-toi s'il te plait. On s'occupera de moi ensuite. Mon épaule n'est pas à quelques minutes près et j'en profiterais pour me réveiller un peu plus complètement, je ne suis pas totalement éveillé."

Rein m'intriguait, je me demandais si elle savait ce qu'était les sentiments, si elle connaissait le regret, la déception, le dépit, la honte, tous ces sentiments humains. Elle en avait l'enveloppe, peut-être pourrait-elle avoir le mental un jour. J'aimerais bien la rendre plus humaine, lui donner une volonté au lieu d'être un objet, une machine, une esclave...

- "Dite-moi Rein... Vous n'avez jamais entrepris quelque chose de vous-même ? Vous avez toujours eu besoin de... De vous ancrer à quelqu'un pour vivre ? Vous n'avez jamais eu envie d'entreprendre des choses de vous même ? Je ne sais pas, peut-être n'avez-vous pas envie de rester à mes cotés, ma compagnie n'est pas des plus divertissante après tout..."

Je ne sais pas pourquoi j'avais dis la dernière phrase, à dire vrai je détesterais qu'elle me quitte, je ne sais pas ce que je ferais si elle en venait à partir maintenant. J'avais certes de quoi manger pour quelques jours mais mon épaule ne se soignerait pas d'elle-même... Pour être sincère, j'avais besoin de Rein à mes cotés. J'avais besoin d'une présence à mes cotés, je n'en avais jamais eu et en connaitre une était un sentiment si agréable... Trop agréable pour y renoncer tout de suite en tout cas... Préférant ne plus y penser, je saisis la bouteille d'eau devant moi, l'ouvri et en bu quelques gorgées. Un léger écho raisonna dans son esprit, je ne devais pas trop m'attacher selon cet écho, me tenir sur mes gardes...

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MessageSujet: Re: Deux départ pour le prix d'un...   Deux départ pour le prix d'un... EmptyDim 1 Aoû - 0:18

" Mademoiselle disait toujours, que la vie était des plus exquises à deux. Que bien heureux soit celui ou celle qui partage un sentiment. "

Je parlais d’Octavie. Quand elle me regardait, elle me disait bien souvent que j’étais le reflet du refus de bien des hommes, j’étais ce qui illustrait la faiblesse humaine. Car moi, oui j’avais besoin de m’encrer à quelqu’un, tout le monde le savait, je le savais, je ne le niais jamais. Un humain aurait tendance à valoriser sa solitude et à jouer les forts en réfutant. Mais les humains aiment la compagnie, ils peuvent supporter d’être seul, temporairement, plus ou moins longtemps. Vient un jour, où cela leur manque. Ils sont contraints d’accepter, ce qui est dans leur nature. Cela ne s’expliquait pas.

[ En cours, désolée, j'essaye de finir vite ]
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MessageSujet: Re: Deux départ pour le prix d'un...   Deux départ pour le prix d'un... EmptyDim 1 Aoû - 1:32

" Mademoiselle disait toujours, que la vie était des plus exquises à deux. Et que bien heureux soit celui ou celle qui partage un sentiment. "

Je parlais d’Octavie. Quand elle me regardait, elle me disait bien souvent que j’étais le reflet du refus de bien des hommes, j’étais ce qui illustrait la faiblesse humaine. Car moi, oui j’avais besoin de m’encrer à quelqu’un, tout le monde le savait, je le savais, je ne le niais jamais. Un humain aurait tendance à valoriser sa solitude et à jouer les forts en réfutant. Mais les humains aiment la compagnie, ils peuvent supporter d’être seul, temporairement, plus ou moins longtemps. Vient un jour, où cela leur manque. Ils sont contraints d’accepter, ce qui est dans leur nature. Cela ne s’expliquait pas. Elle me disait toujours que je n’étais pas à blâmer. Et qu’elle appréciait ce coté en moi. Mon regard allait se perdre par delà les vitres du véhicule, je hochais négativement la tête pour lui apporter à nouveau réponse. Non, jamais, je n’avais entrepris, pas une once de volonté, ou alors je l’ignorais. Là, toute la complexité de la Shuei que j’étais. Je fermais les yeux, pourquoi voulait-il savoir tout cela ? Qu’est ce que cela changeait…Je me le demandais, creusant encore un peu plus le fossé entre nous deux.

Je me devais de le soigner alors, je descendais à nouveau du véhicule pour aller chercher, pommade, crème médicale, bandage et autre à l’arrière. Je grimpais ensuite de son coté avec tout ce qu’il fallait. Je préférais m’occuper de lui avant moi. Et comme je le répétais, ce n’était vraiment rien. Moins important en tout cas que ces maux. Je maintenais mes yeux dans les siens et je lui demandais sans hésitation :

" Vous pouvez ôter votre haut s’il vous plait. "


Il fallait ce qu’il fallait, je ne pourrais pas le soigner si je n’avais pas accès à sa peau. Je me préparais à cela, le toucher à nouveau. Ma condition faisait qu’il m’était difficile d’effectuer un contact physique avec autrui. Je devais m’habituer à la personne, pendant un temps, Octavie et Andrei pouvait me toucher, souvent il tenait ma main, souvent elle me tenait dans ses bras. Aussi j’essayais de me familiariser à sa présence. Je tentais d’être proche pour accélérer cette face d’adaptation. C’était plutôt bien partit.
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Kenkyuu Kanzen

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MessageSujet: Re: Deux départ pour le prix d'un...   Deux départ pour le prix d'un... EmptyDim 1 Aoû - 2:14

La vie est des plus exquises à deux ?... Elle n'avait surement pas tort, après tout, j'étais bien avec elle. Je doutais fortement de partager le moindre sentiment avec elle. Elle n'en avait pas si je m'en tenais à ce qu'elle m'avait dit. Toutefois, j'en doutais fortement. On ne pouvait pas lui avoir retiré toute humanité non plus. Quand bien même elle avait été créée de toute pièce, en chaque expérience résidait une part de la conscience de la personne d'avant. Il devait donc y avoir quelque part dans sa tête, au plus profond de son être, quelque chose ressemblant à des sentiments, son reste d'elle-même, le reste de son être...

Je la regardais à nouveau, elle faisait le tour du véhicule afin de chercher de quoi me soigner, n'en faisant qu'à sa tête. C'était bien la preuve qu'elle avait encore une volonté, qu'elle était encore humaine quelque part à l'intérieur. J'hésitais à lui en parler, j'optais plutôt pour le garder en attendant. Après tout, je n'en étais pas à la première chose que je gardais pour moi. Que ce soit avec les présences dans ma tête ou avec Rein. Elle s'approchait maintenant de moi, ses yeux se plantèrent dans les miens, je n'y décernais toujours pas le moindre sentiment. Vide. Elle me demanda de retirer mon haut, mon maillot ne se retirerait de façon traditionnelle. Je plongeai donc a main valide au fond de ma poche et en sortais un petit canif que j'utilisais d'habitude comme découpe papier. Je découpais alors l'habit sur toute la longueur d'un geste vif, m'égratignant légèrement la peau au niveau du torse sans m'en rendre spécialement compte sur le moment. Ce n'est qu'en sentant du liquide couler lentement sur mon corps que je vis que c'était en fait mon sang. La coupure n'était pas profonde mais avait du croiser la route d'une capillaire. Je regardais à nouveau Rein avant de descendre du véhicule. J'étais plus petit qu'elle, rien d'étonnant vu mon physique... Un vrai gamin, même pas 1M60, un "beau" travail... Enfin bref, j'y suis habitué.

- "J'aurais du faire plus attention, mas bon, c'est fait. "
Je récoltais sur mon doigt quelques gouttes de sang avant de le porter à ma bouche, je déteste perdre du sang... J'étais torse nu à présent, le dos appliqué contre la paroie de la voiture. Je n'avais plus qu'à me préparer à ce qui ne tarderait pas à arriver.

- "Allez-y, je suis prêt. Ne vous inquiétez pas pour moi."
Je lui adressais alors un petit clin d'oeil, lorsque les présences revinrent...

*Laisse-nous nous en occuper, tu ne souffriras pas au moins. Nous pouvons au moins faire ça pour t'aider, Nous sommes beaucoup plus résistant et fort qu'un simple humain ne le sera jamais...*
Je n'eus pas le temps de répondre, déjà je me sentais propulser violement dans un coin de mon esprit, je tentais de bouger et pourtant, mon corps ne répondait plus, je voyais et sentais alors mon corps se raffermir un peu comme si toute la fatigue me quittait, ma faiblesse s'envolait, mon corps avait retrouvé sa force et en avait même en plus. Je me savais d'un coup beaucoup plus résistant, assez pour ne pas avoir à souffrir, ce sentiment de puissance était dangereux, je le savais mais il ne m'appartenait heureusement pas... Je n'aurais jamais eu le courage de lui résister...

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MessageSujet: Re: Deux départ pour le prix d'un...   Deux départ pour le prix d'un... EmptyDim 1 Aoû - 2:36

" Vous vous méprenez... "

Je lui lançais ça, ainsi, sans aucune autre explication alors que je sentais ses autres présences s’enroulées autour de son corps. Je m’approchais de lui comme pour les apprivoiser, les percevoir de plus près comme si je voulais moi aussi les entendre, chose que je ne pouvais pas encore. Je me reculais de lui et je saisissais dans l’une de mes mains ce qu’on appelait de la pommade. Son épaule dans un premier temps, je devais aussi m’occuper de l’entaille qu’il s’était fait sur le torse en déchirant son habit. La crème dans entre mes doigts, avec une douceur incroyable, je la posais délicatement à hauteur de la blessure non apparente. Massant légèrement comme c’était conseillé, je m’appliquais, mon regard sur mes gestes pour en avoir l’assurance. Je lui disais sans relever la tête, pour compléter ma phrase :

" Guérir vos maux, avant les miens, ne dépend pas de ma volonté. Ce n’est qu’illusion. Je ne sais guère comment nous pourrions nommer cela, on m’a…programmé, éduqué ? Pour faire passer les autres avant ma personne. Je dois répondre aux attentes de celui qui m’a sous sa tutelle. Ce n’est pas naturel…"

Je ne pouvais pas m’excuser, cela le décevait peut être, mais je devais lui dire. Je pansais le tout avec une bande. A l’aide d’une compresse et de désinfectant, je nettoyais la plaie occasionnée un peu avant. Puis je me détachais du scientifique, ajoutant en marchant pour accéder au grand coffre de la camionnette :

" Je vais chercher de quoi vous vêtir. "


Je revenais après peu de temps, vraiment, lui tendant le tissu que je tenais entre mes mains pour qu’il le prenne, je lui demandais :

" Vous désirez autre chose ? "
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