Entretien avec un scientifique [PV Kenkyuu]

PNJ Messages : 4 Date d'inscription : 24/10/2010

Gekido Akui, un homme respectable et respecté, surtout craint, tant par ses égaux que par ses supérieurs, alors ne parlons pas de ses inférieurs, se trouvait à l’arrière d’un fourgon blindé, entre deux shuei, des créations personnelles auxquelles il avait affecté différents pouvoirs assez éblouissants. A vrai dire, il en avait créé des dizaines, possédant chacun une dose de pouvoirs bien supérieure à la norme de l’île. Il n’avait, bien sûr, pas oublié que les pouvoirs étaient aléatoires, mais il avait organisé un combat à mort à l’issue duquel il gardait les quatre meilleurs shuei, les survivants. Ainsi, deux monstres énormes se trouvaient à l’avant, le conduisant en enfer, et les deux autres étaient à ses côtés, l’accompagnant dans son périple.

Une idée le faisait sourire depuis quelques temps, depuis qu’il avait entendu parler d’un scientifique qui était soi-disant rentré chez lui mais qui, en vérité, s’était offert un petit voyage en enfer. Le grand patron était, bien sûr, au courant depuis longtemps des magouilles de son employé, mais il avait laissé faire, espérant découvrir quelque chose d’intéressant au bout du compte.

Mais ce jour là, il avait décidé d’arrêter de rester en observation, et d’entrer en action.

Quelques heures plus tôt, pris d’une impulsion soudaine, il avait envoyé un message sur le bipper du fameux scientifique, le sommant de se présenter devant le sas à quinze heures précises. Il attendit quelques secondes, et, à l’heure dite, les deux conducteurs ouvrirent l porte du sas et il descendit du fourgon, entouré de ses deux gardes du corps.

Cela faisait peut-être une semaine, un peu plus même que j'étais sur l'île. Et en tout ce temps là, je n'avais jamais remarqué l'erreur la plus bête et stupide que je n'avais jamais faite, une erreur tout simplement monumentale, une erreur honteusement ridicule... Comme quoi, les réflexes professionnels sont les pires au monde, les plus cons... Je me demande encore comment j'avais bien pu l'oublier. Dans ma blouse en plus. Qui sait combien de fois je l'avais fouillée pourtant, fouillée à la recherche du bloc note ou autre chose. Et je ne l'avais jamais remarqué plus que ça. Quel abruti je faisais, mais quel abruti, une triple buse, la pire de toutes, le seul objet que je n'aurais jamais du garder et détruire ou un truc dans le genre, il avait fallu que je le garde dans ma vieille blouse toute déchirée et maculée. Je n'aurais pas pu jeter cette blouse non plus peut-être. Idiot que je suis... La première fois qu'il avait sonné, j'ai cru à une hallucination, puis il sonna une seconde fois tout de suite après, et une troisième fois. La scène se passait au ralenti, par bonheur, j'étais seul à ce moment là et mon regard c'était lentement tourné vers ma terrible blouse. À ce moment là, je priais silencieusement que ce ne soit qu'une simple convocation me disant que mes vacances sont écourtées, rien de plus... Et lorsque j'allais prendre l'objet dans ma poche, je dois avouer que mes mains tremblaient légèrement, je pouvais faire une croix sur ma tranquillité à présent... Et lorsque je lu le message inscris sur ce gadget, mon impression n'en fut que renforcé, ils savaient que j'étais sur l'ile... "Au sas à 15H00..." Cela sonnant plus comme une sanction qu'un rendez-vous, une sentence à laquelle je ne pourrais surement pas me dérober sans risque malheureusement mais... J'avais un peu comme un temps d'arrêt maintenant... Ses pertes de mémoires à nouveau... Quant à l'expéditeur du message... Gekido Akui ?... Ce ne pouvait pas être n'importe qui mais... Mais je n'en savais pas plus de toute façon... Et puis, ce n'était pas le moment pour que quelque chose comme ça me tombe dessus, je me faisais déjà assez de soucis quant à Rein qui était absente depuis déjà trop longtemps à mon goût...
- "Merde!!!"

Rendez-vous à 15h00, il se fout de ma gueule se mec, dans le genre prévenir à la dernière minute, il se démerdait bien, qui qu'il soit, il faisait déjà chier. Entre la restitution de mon cahier, la recherche de ma vampire, l'absence de Rein, l'apprentissage du pouvoir de seishin, pourquoi fallait-il que cet enflure se réveille maintenant... Une demi-heure pour me préparer et rejoindre le sas, enfoiré... Il peut bien patienter un peu mince, je lui ai rien demandé moi d'ailleurs!!! S'il voulait que je sois à peu près à l'heure, je devrais y aller à peine préparé, mal rasé, ma blouse toujours sale et déchirée sur le dos. À peine le temps de griffonner un petit mot pour prévenir que j'avais du m'absenter mais que je reviendrait le plus vite possible que je sautais déjà dans la voiture et démarrais tant bien que mal avec mon bras valide... Conduire avec une seule main était quelque chose d'inoubliable, je ne sais combien de fois je faillis me renverser sur la route, contrôler le volant avec le genou pour le changement de vitesse était tout simplement suicidaire mais bon, je n'étais plus à ça près maintenant.
- "Enfoiré de merde!!!"
J'arrivais alors au niveau de la forêt, on entamait la partie la plus amusante d'une certaine façon. J'avais percuté un ou deux arbres mais sans gravité bien heureusement, juste de quoi perdre un rétroviseur. Je marmonnais furieusement une quantité incroyable d'insulte et de juron, je n'aurais jamais cru en connaitre autant, je dus même en inventer sur le moment... Au final j'arrivais enfin devant le sas, je klaxonnais comme une brute pour que l'on m'ouvre et faisais rentrer le véhicule sans plus de cérémonie sans même vérifier s'il n'y avait personne devant moi. Je sortis ensuite de la voiture comme une furie, saisissant juste ma canne au passage avant d'apostropher le premier venu pour lui demander ou étais le dénommé Gekido Akui... Après qu'il m'ait bafouillé quelques explications, je prenais le chemin et annonçait juste ma présence d'un petit coup à la porte avant de faire irruption dans la pièce sans attendre spécialement de réponse... De toute façon, j'étais attendu non ? Et en retard en plus alors autant couper court et aller droit au but. C'est ainsi que s'en faire très attention aux gros bras présents dans la salle je m'asseyais devant le bureau où se trouvait sans doute ce Gekido...
- "Alors ? Qu'y a-t-il ? Pourquoi m'avoir convoqué ?"

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Le ‘’big boss’’ eut un rire amusé . Comment cette pourriture pouvait-elle arriver en retard à un rendez-vous avec lui ? Cette témérité quasi suicidaire était à la fois amusante et irritante. Il fit un signe négatif à l’immense Shuei qui menaçait de s’emparer de l’être immonde qu’il avait face à lui.

-Mais asseyez-vous, je vous en prie.

Il se leva. Un instant, il lui prit l’envie de lui faire peur, de lui faire du mal, de lui faire comprendre que lui, Gekido Akui, n’était pas arrivé à ce stade pour rien. Mais il se réprima. Il fit quelques allées e venues dans le bureau, marchant lentement, longuement, comme si il cherchait encore les mots que retenaient à grand peine ses lèvres serrées. Puis, il fit face à son interlocuteur.

-Je vois que vous ne vous souvenez pas de moi. Vous n’avez jamais eu le privilège de me rencontrer, à vrai dire.

Il marqua une longue pause, imprégnant chaque détail de la scène dans son esprit. N°[2] et N°[3], ses favoris, se trouvaient juste derrière le scientifique dépenaillé. Celui-ci, en plus d’avoir une blouse à l’état de loque, n’était pas rasé, et semblait ne pas s’être lavé avant de venir… si ce n’était plus longtemps avant. Il suffisait alors d’un geste, un seul geste pour écraser ce lambeau de vie qui ne lui inspirait rien de plus que du dégoût. Mais il n’en fit rien.

-Je suis le PDG. Je suis le propriétaire de chaque chose et de chaque être qui se trouve ici. J’ai pouvoir de vie ou de mort sur vous et tous vos petits amis.

Amis. Un mot dérisoire, surtout pour quelqu’un, ou plutôt quelque chose, qui préférait vivre avec des condamnés plutôt qu’avec les éminences de la société. Enfin. Peu lui importait. Il savait ce qu’l voulait, et il savait qu’il l’obtiendrait.

-Parlez-moi plutôt de vous, fit-il en se rasseyant. Où en êtes-vous dans votre petite quête ?

- "Je n'avais pas spécialement attendu votre autorisation pour le faire mais je remercie tout de même que, dans votre immense et sans limite bonté, vous me l'ayez autorisé..."
Pas besoin de vous avoir rencontré plusieurs fois pour savoir qu'elle genre d'homme vous êtes en tout cas... Ces quelques secondes sont déjà amplement suffisantes... Youpi, quel honneur, le grand PDG m'accueil en personne et me fais perdre bien aimablement mon temps, comment pourrais-je le remercier et lui montrer toute ma gratitude ? Enflure va... Propriétaire de toutes choses et toutes personnes, droit de vie et de mort, tu te fous de ma gueule. Toi tu n'as aucun pouvoir, tu as juste quelques gorilles à tes ordres et des lèches-bottes à chaque coin du laboratoire s'urinant dessus juste en entendant son nom, sinon tout s'arrête là... C'est fou comme il suffit de peu pour se souvenir d'une personne, ou bien la redécouvrir. À croire qu'il se prend pour un grand seigneur féodal des temps anciens, nous vivons sur ces terres et lui prêtons allégeance, lui jurons fidélité et servitude absolue jusqu'à la fin de nos jours. Enfin, vous voyez le genre...

- "Je ne me souviens certes de votre sérénissime altesse mais je ne le regrettais pas le moins du monde, quelques secondes en votre présence impérieuse suffit amplement à satisfaire toute curiosité et à répondre à la plupart des questions pouvant venir à mon esprit vous concernant, si vous le vouliez, je pourrais même faire un portrait de vous en deux exemplaire, un fictif que vous entendriez avec plaisir et flattant votre égo, un second que vous n'entendriez que jusqu'au dixième à peine mais néanmoins plus réaliste et collant plus à votre image... Enfin bref, ne nous attardons pas sur cela..."
Il me restait juste assez d'intelligence pour ne pas pousser le bouchon plus loin, histoire de ne pas me faire appeler Maurice et ne pas me faire aplatir par les gorilles qui les accompagnaient non plus. Cet homme était moins humain que n'importe lequel des expériences de l'ile. Imbus de sa personne, totalement narcissique, et puis, qu'est-ce ça pouvait lui foutre ce que je recherchais sur cette île, surtout que cette rognure d'ongle devait déjà être au courant... Pour être sincère, à ce moment là, la chimère présente dans ma tête me dictait une grande partie de mes pensées et pour une fois j'étais d'accord avec elle et ne la retenait qu'au minimum... Chaque animal avait des insultes différentes, que ça soit, chien galeux, ou fiente d'oiseau, chacun avait sa façon de caractérisé le Grand PDG du laboratoire, moi je penchais plus vers le fieffé bâtard que j'avais entendu au hasard au milieu du tohu-bohu et que j'avais de suite adopté mais eu énormément de mal à retenir entre mes lèvres...

Je jouais "nerveusement" avec ma canne, ma patience était mise à dure épreuve avec cette personne et elle était nettement plus courte qu'en temps normale, fatigue, énervement, soucis, stress... Tout un tas de raison expliquant cet état.
- "Et si nous arrêtions de tourner autour du pot, ce que je fais ne vous intéresse pas le moins du monde, à partir du moment ou ça ne vous concerne pas, cela n'a pas d'intérêt à vos yeux alors dites moi ce que vous voulez que je me casse d'ici rapidement..."
J'avais loupé tout un tas de chose auquel il s'attendait surement, je lui manquais de respect, alors que ce devais être une des seules choses ayant de l'importance pour lui. Bon, je vais essayer de me rattraper un peu maintenant alors calmez-vous un peu là dedans, on risque d'y passer tout de même...

PNJ Messages : 4 Date d'inscription : 24/10/2010

Un sourire carnassier apparut sur le visage du PDG. Cet énergumène qui lui manquait de respect l’agaçait autant qu’il l’amusait. N°[2], peut-être le plus intelligent de ses colosses, lui jetait un regard incrédule. Akui n’avait pas pour habitude de rester passif face à de telles agressions. Beaucoup étaient morts pour bien moins que cela, un simple regard soutenu, voire même un simple petit dégoût, une envie, une ’’pulsion’’. Cet homme revendiquait sa cruauté comme personnalité, comme mode de vie, comme raison d’être.
Il avait du mal à résister à l’envie de dire à ses Shuei de maintenir ce scientifique avant de l’égorger, lentement de ses propres mains. Il posa son regard sur lui, fit le tour du bureau et approcha son visage de celui du scientifique jusqu’à ce qu’ils se touchassent presque. Irritant, pathétique, infime. Et pourtant, il avait besoin de ce déchet humain.

-A vrai dire, répondit-il, je vois un intérêt assez personnel à cette quête e ce sens qu’elle pourrait rejoindre l’un de mes objectifs.

Akui marqua une pause. Il voulait laisser son ’’cher ami’’ réfléchir à cela. Il fit un petit tour, examinant le bureau sombre dans lequel il était entré pour la première fois quelques minutes plus tôt. Il se souvenait avoir exigé sa construction ainsi que celle de quelques pièces, dans le sas de sécurité. Personne n’en avait vu l’utilité, mais lui savait que c’était le meilleur moyen pour parler seul à seul avec une expérience ou, dans ce cas là, à un scientifique implanté dans l’île, sans courir le risque de l’emmener sur Kenkyûjo , ni celui que d’autre expériences l’entendissent.
Les murs étaient laids, recouverts d’une tapisserie claire, jaunie par les années et recouverte de cloques et de champignons. L’odeur d’humidité était telle que l’on ne pouvait pas s’y habituer. Le seul ameublement que présentait la pièce était un bureau rayé, gondolé et trois chaises dot l’une était dans un état un tout petit peu meilleur que les autres. Inutile de préciser qu’il se l’était réservée…
En bref, cette pièce allait très bien avec l’état du scientifique qui se trouvait alors à l’opposé de la perfection, son but.

- Je sais très bien que je ne pourrais vous forcer à obéir, reprit-il, fut-ce en faisant pression sur vous ou en menaçant votre vie. Je suis peut-être d’un égocentrisme hors normes, et d’une cruauté sans bornes, je ne suis pas stupide pour autant.

Akui se tourna vers le scientifique auquel il tournait le dos quelques secondes auparavant et le regarda droit dans les yeux. Il revint s’asseoir, pensif. Cet homme, une éminence de matière grise, allait-il saisir où se trouvait son avantage dans ce procédé, ou bien devrait-il employer un autre moyen ? Il préférait éviter, mais si Kanzen ne lui laissait pas le choix, il se verrait contraint d’utiliser la force…

-Bien. Je pense que mon projet rejoint, au moins en quelques points, votre quête. Ou est-ce l’inverse, mais peu importe.

Il joignit les mains et posa les pieds sur le bureau, dans une position on ne peut plus détendu.

-Voyez-vous, j’ai fait implanter dans l’île sud…

Il regarda sa montre d’un air pensif.

-…Il y a quelques heures, un virus extrêmement contagieux. Il touche uniquement les expériences, être génétiquement modifiés, donc, les shuei, et les scientifiques qui se seraient amusés avec leur corps, termina-t-il en jetant un regard plus appuyé au scientifique, histoire de lui faire comprendre qu’il devrait faire attention. Bien sûr, nous ne sommes certains de rien en ce qui concerne ces dernier.

Il claqua des doigts, et N°[4] sortit de la pièce. Quel abruti ! il avait dû oublier les documents dans le fourgon… Quelques secondes de profond silence plus tard, le colosse revint avec l’enveloppe dans les mains et l’amena à son maître. Celui-ci lui fit signe de les donner au scientifique.

-Je vous laisse en prendre connaissance, dit-il d’une voix plus douce que celle qu’il avait l’habitude d’employer. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à me les poser.

Décidément, malgré le fait qu'il soit l'homme le plus puissant de cet endroit, donc possédant un minimum d'intelligence, on arrive pas à ce rang sans rien démontrer de son savoir et de sa logique, il le cachait très bien actuellement. La seule chose que je retenais actuellement avait plus rapport avec sa nature agressive qu'il dissimulait derrière un sourire et qu'il avait sans doute un très grand mal à garder en lui. Seulement, si on appliquait une logique de base qui n'avait surement pas cours dans cette situation, je pouvais me considérer supérieur à lui. S'il m'avait fait venir et me demandais quelque chose, c'est qu'il avait tout simplement besoin de moi pour quelque chose. Mais même si j'avais fictivement et théoriquement une place supérieur à lui à la vu des faits, au niveau de la pratique, je ne donnais pas cher de ma peau. Rien qu'à voir les gorilles qui m'entouraient, commandés par un macaque à peine plus évolué qu'eux mais dans une autre matière, ma survie ne tenait surement qu'à un unique et petit filin de sécurité... Il était d'ailleurs étonnant qu'il n'ait toujours pas été rompu voyant mes dernières paroles... La présence des gorilles autour de moi m'étouffait un peu et me pesait sur le système, j'avais besoin d'air, libre à nouveau plutôt que de rester dans cette salle miteuse, l'humidité de l'air était insupportable et me faisait ressentir avec plus d'acuité encore l'engourdissement de mon épaule et les vagues régulières qu'elle m'envoyait afin que je ne l'oubliasse pas. Autrement dit, qu'on mette un terme à cette entrevue ou change d'endroit le plus tôt possible, même si cela me poussait à être une nouvelle fois agressif, je n'avais pas trop le choix en réalité, je n'étais pas totalement maitre de mes actions, loin de là même...

- "Je croyais vous avoir demandé d'en venir aux faits et vous ne pouvez vous empêcher de tergiverser, c'est une seconde nature chez les gens comme vous ? Je comprends votre manque énorme de relation humaine. C'est vrai, regardez, vous avez quatre animaux de compagnie totalement soumis n'ayant aucune conversation, même pas entre eux, quand vous n'êtes pas avec eux, vous êtes entourés de vieilles loques pourries, s'aplatissant plus bas que terre devant vous. Je ne doute pas du fait que vous en tiriez un grand plaisir à la limite du sadisme, loin de là mais vous devez avoir du mal au niveau des relations humaines non ? Le plus triste c'est que biologiquement parlant, vous êtes la personne la plus humaine de la salle mais voyez vous, si l'on oublie le coté biologique je me demanderais même si vous n'êtes pas moins humains que ces quelques shuei... Dans tous les cas, notre niveau d'humanité se situe dans des mondes tellement opposés qu'il serait impossible de nous comparer... N'est-ce pas paradoxale que cela ? Ô grand seigneur que vous êtes, je vous prierais de bien vouloir ne pas prendre mal ces paroles, ce n'était que quelques suppositions et réflexions. Elle viennent du seul fait que vous preniez votre temps pour enfin me dire ce que vous attendez de moi, je n'ai pu m'empêcher d'accéder à votre désir de compagnie et de relation..."
Cela devrait lui suffire comme discussions inutiles non ?

Donc, oui, vous voyez un intérêt personnel, vous n'êtes pas stupide pour autant, nos quêtes et buts se rejoignent... Oui, youpi, dansons la carioca, faisons une gigue pleine d'énergie et de joie de vivre... Sérieusement, qu'il est lourd ce mec. Je ne lui demande pas grand-chose pourtant... Toutes ces niaiseries pour enfin en venir au fait... Fait très peu plaisant d'ailleurs... Il est vrai que ce n'était pas spécialement étonnant de la part d'une ordure tel que cet homme mais tout de même, je ne pensais pas qu'il en viendrait à envoyer un virus sur sa propre création et sa seule fierté. Puisque je ne pense pas qu'il ai réussi à faire autre chose dans sa vie de plus spectaculaire... Enfin, dans tous les cas, cet homme était un abruti, pour lui mon seul but dans la vie est de trouver ou atteindre la perfection, son but à travers le virus est surement de détruire les faibles afin de garder les forts, le même principe que le Colisée à l'époque de la grande Rome, les gladiateurs faibles mourraient et les plus forts survivaient pour le plus grand plaisir ô combien sadique que prenaient les citoyens à voir des hommes s'entretuer. Les plus forts survivent pour se battre entre eux et offrir de merveilleux combat. Voila ce à quoi on avait droit ici. Près de deux millénaires plus tard, alors que nous sommes déjà dans un climat de guerre de rang mondial, la troisième, un siècle après la dernière. Le sens de "crime contre l'humanité" à été oublié soudainement, une seule erreur et la quantité d'armement nucléaire pourrait faire exploser la terre une petite centaine de fois au bas mot. C'est à se demander comment les grands de ce monde sont arrivés au pouvoir avec une bêtise aussi grande, les guerres ne sont pas humaines, volonté de seulement quelques personnes chez qui l'ego a été "mortellement" atteint. Les gens sont aveugles, ils ne se battent pas pour leur nation mais pour des abrutis. Ici, les expériences se battront pour leur survie... Mais aussi pour cet homme sans le savoir. Il est impossible de leur faire tous renoncer à se battre, pourquoi se laisseraient-ils moururent après tout ? Et le pire dans tout cela, c'est que moi aussi je vais me battre, pour un être détestable et détesté, j'étais vaincu dans ce combat là...
- "Et vous espérez surement savoir qu'elle effet aura le virus sur moi ? Que c'est gentil d'avoir pensé à moi, auriez-vous des vues sur moi "petit seigneur" ? Et si vous tenez à le savoir, je me pose tout un tas de questions concernant votre virus, mais la logique me donne aussi déjà quelque réponse... Pour commencer, je doute que vous ayez pris le risque de mettre en danger votre petit escadron de shuei..."
Tout en parlant, je levais lentement la main et la posais doucement sur le bras du gorille le plus proche ne craignant pas grand-chose tant que son maitre ne lui donnait pas d'ordre, même si ces shuei, comme tous les autres était sensibles au toucher...
- "Laissez-moi juste expliciter ce que je viens de vous dire. Ce que vous avez envoyé sur l'ile est très virulent donc, si vos animaux de compagnie avait déjà été intoxiqué, leur corps à déjà produit des anticorps ou d'autres systèmes de défense immunitaire contre cette maladie... Mais je doute que vous les ayez mis en danger comme je l'ai déjà dit. Donc un antidote à cette infection existe, il me suffirait de retrouver le corps que vous avez envoyé pour nous contaminer, ce qui ne dois pas être très difficile vu les arrivées journalières de l'ile... Si je la confine, je devrais pouvoir déjà limiter les personnes atteinte et même retrouver un antidote. Comme vous l'avez dit, je peux être atteint, ainsi je pourrais même tester sur moi-même le sérum de guérison. Dites-moi, cela ne contrarierait pas vos... Objectifs ? Ce serait tellement regrettable sinon..."

Il était certes un homme de pouvoir et de savoir mais je n'étais pas totalement ignare non plus. Je suis un scientifique malgré tout et la recherche est ma spécialité. S'il existe un antidote je le trouverais, il n'y a aucun doute possible la dessus. Et si cet homme était aussi intelligent qu'il le disait, il s'en rendrait forcément compte... Et je pouvais reprendre une position avantageuse, me permettant de négocier un peu avec lui... Je laissais néanmoins mes paroles prendre tout leur sens dans un court silence, reposant ma main sur le pommeau de ma canne, un léger sourire amusé et moqueur naissait sur mes lèvres.
- "Qu'il serait doux de mettre ainsi fin à votre magnifique plan retors et vicieux... Je vous avouerais que j'y prendrais moi-même un plaisir à la limite du sadisme, mais vous connaissez cela bien mieux que moi, le plaisir pris à détruire les gens... Aussi je vous remercie pour ce document, je vous promets d'en prendre grandement soin. Et... Si jamais l'idée de le détruire tout de suite et maintenant, cela ne serait pas très utile, tout est déjà stocké autre part... Vous savez que j'ai mené des expériences sur mon corps mais... Savez-vous qu'elle effet cela a eu ?"
Je laissais un nouveau silence planer dans la salle et m'installais un peu plus confortablement au fond de la chaise...

PNJ Messages : 4 Date d'inscription : 24/10/2010

Gekido Akui grimaça. Cet abruti de scientifique jouait un peu trop avec ses nerfs. Il eut un geste imperceptible vers N°[2] qui le comprenait bien. Il s'agissait de l'intimider, pas de le tuer, cette fois. N'en laissant rien paraître, le Shuei sortit une lame peu impressionnante par sa taille, certes, mais elle se rattrapait par son tranchant. Il eut un gloussement qui rappelait plutôt un mauvais démarrage d'une vieille guimbarde datant de près d'un siècle. La lame s'approcha doucement du cou du scientifique que N°[4] avait attrapé par les bras et qui était à présent, les membres croisés devant lui comme une ceinture, bloqué au siège. N°[2] posa donc la lame sur le cou de Kanzen et commença d'appuyer, tout en faisant le mouvement de glisser, comme l'archet sur les cordes de son violon, s'apprêtant à jouer d'une musique bien plus sinistre que toutes celles qu'on pouvait jouer sur cet instrument.

Mais Akui se ressaisit et fit un signe de tête négatif à N°[2] et ordonna à N°[4] de le lâcher.

-Écoutez , je me fiche de ce que vous ferez. Il n'y a pas de remède connu à ce virus, et il n'est pas censé être mortel. Seulement, il a certaines propriétés qui peuvent être intéressantes en observation. Je sais que vous me méprisez, et vous savez que c'est réciproque. Je vous utilise, mais je vous propose aussi de m'utiliser. Faites ce que bon vous semble, vous ne pourrez pas arrêter ce qui est en cours.

Il se leva. Il était fier d'avoir réussi à garder le contrôle jusque là, mais il savait que, vu le chemin qu'empruntait Kanzen, ça ne durerait pas. Cet homme n'allait pas tarder à mourir si il continuait de l'asticoter ainsi. Il jeta un regrd sur samontre, un objet tout simple et peu coûteux qu'il affectionnait énormément, malgré sa personnalité.

-Bien. Il est à présent temps pour moi de partir. Je vous propose quelque chose. Si vous acceptez de me donner des renseignements sur vos découvertes à propos du virus, je vous laisse N°[3].

À la mention de son matricule, le colosse quitta la porte et se posta aux côtés de son maître.

-Il n'est pas très intelligent, mais il a une bonne mémoire. Il possède plus de pouvoirs que toutes les créatures présentes sur l'île, dont celui de me communiquer des informations n'importe quand. Notez que je suis sincère avec vous. Cependant, vous n'avez rien à craindre pour vous-même, vous ne m'intéressez pas, comme vous le savez.

Il jeta un oeil sur le Shuei. Celui-ci était le plus grand des quatre gardes du corps du PDG, ses muscles étaient saillants sous sa veste kaki dont les manches avaient été déchirées. Brun, les yeux petits et noirs, il n'attendait qu'une chose, les ordes mentaux d'Akui, avec lequel il pouvait communiquer. Ce dernier avait décidé d'être fair play avec le scientifique et de ne pas lui nuire, tant qu'il ne cherchait pas à retourner le Shuei contre son créateur, c'est à dire lui-même.

-Enfin, je vous laisse vous amuser à découvrir ses quatre autres pouvoirs, si vous décidez de l'emmener, bien sûr...

Il s'installa sur le bureau. Il ne savait pas pourquoi cette envie de lui laisser N°[3] l'avait pris, mais il savait qu'il fallait se fier à ses intuitions. Or il savait que N°[3], avec lequel il avait une connexion à sens unique lui serait aussi utile dans le cas présent.

-Alors... Accepterez-vous mon présent?

Je savais bien qu'il finirait par craquer... Pauvre petite chose si fragile... Malgré tout, je ne pouvais laisser échapper un léger rictus lorsque mon épaule fut actionnée contre son gré, la lame présente dans mon cou ne me gênait pas plus que cela autrement, à croire que les morsures répétées de Seishin avait fini par le rendre totalement insensible... Le pauvre... Mon rictus se relâcha tandis que la lame commençait à mordre ma peau, son tranchant coupant avec une douceur infinie toutes tentatives de résistance de la part de mon épiderme. Un liquide vermeil commença alors à glisser le long de la lame avant de descendre le long de mon cou. J'adressais cordialement un sourire narquois au grand seigneur qui me faisait face tandis que celui-ci après ce moment d'égarement mettait fin aux menaces d'un simple signe. Je laissais donc mon bras invalide tomber mollement, ne retenant qu'une seule chose. Avec mon autre bras, je remontais doucement le long du trajet sinueux et rougeâtre, un doigt récoltant ce qui suivait ce chemin, nettoyant passablement mon cou. Une fois arrivé à l'entaille, je présentais ma main dessous et pressait en dessous afin de calmer l'hémorragie et récupérer le peu de sang que je pouvais avant de porter ce flux vital à mes lèvres, les teintant de rouge à leur tour. Je finissais alors par reposer ma main sur ma canne. je me relevais tranquillement, restant en face du patron
- "Je n'ai que faire de vous utiliser, la chose qui me dérange est le simple fait que Vous vous m'utilisiez. De plus, ce n'est pas parce que vous et vos esclave n'avez pas trouvé de remède qu'il n'y en a pas... Loin de là même... Et là ou vous êtes bête cher "prince", c'est dans le fait que de propager votre virus dans le laboratoire aurait été plus simple. Des centaines de scientifique pour faire des rapports détaillés sur les actions du virus, vous auriez pu voir si les effets diffèrent entre les "prototypes" et les créatures "achevées". Ensuite, je n'ai que faire d'un Shuei, je pourrais fort bien me contenter de ce que j'ai déjà..."

Néanmoins, ce macaque avait un bon point d'après moi, gekido venait de le dire totalement abruti, que demander de plus pour avoir une nouvelle personne à la recherche de ma vampire... Ensuite, ses pouvoirs, je m'en fous totalement, loin de moi, il aurait du mal à rapporter mes faits et gestes à son abruti de maitre... Autrement dit, j'acceptais de prendre une taupe à mes cotés mais cette taupe était tellement bigleuse (même pour une taupe) que je pourrais facilement l'utiliser à mes propres fins...
- "Et bien... Je pense que je vais accepter votre cadeau empoisonné. mais il se pourrait fort bien que je ne découvre rien sur votre virus, auquel cas ce serait une perte bête pour vous grand seigneur... Et puisque nous n'avons plus rien à faire, je vous propose de m'en aller accompagné de votre petit jouet, vous n'y voyez bien sur aucun inconvénient... Par contre, je vous prierais de bien vouloir m'excuser, mais il y a deux choses que je suis dans l'obligation de faire avant de vous quitter, ça ne prendra pas plus de quelques secondes..."
Tandis que je parlais, je changeais bien élégamment la position de ma main sur ma canne, la tenant plus bas que la poignée. Cela aurait certes que peu d'effet dans ma forme actuelle mais pour une fois, ma chimère me prêta bien volontiers une petite partie de son énergie, assez pour recouvrer mes forces et même un peu plus que celle naturelle et m'autoriser à utiliser mon épaule meurtrie pendant un court laps de temps...
*Merci bien, je dois avouer que pour une fois vous n'êtes pas que des bâtons dans mes roues...*
*Tais-toi et agis petit scientifique de pacotille...*
*Mouais, fallait pas trop espérer à ce que je vois...*
Cela faisait longtemps que je n'avais pas entendu leurs voix de façon actives, c'était troublant mais bon, pas plus que cela pour autant, je m'y étais déjà quelque peu habitué auparavant... Enfin, assez tergiversé, je m'inclinais légèrement devant Gekido avant de me retourner vers les deux gorilles qui avaient osé poser leurs sales pattes sur moi. Celui qui portais le nom de N°[4] finit avec une épaule dans le même état que la mienne, j'avais tapé un peu fort à cet endroit m'aidant de ma canne et de sa garde en argent pour frapper, le craquement qui se fit alors entendre était tout simplement sublime d'après moi, mais je ne pris pas le temps de m'en délecter. J'avais rétablie ma prise sur la canne-épée et d'un mouvement en sortais la lame pour ouvrir la gorge du N°[2], plus profondément qu'il n'avait ouvert la mienne mais pas assez pour le tuer, juste le déranger pendant un temps indéterminé mais une petite semaine au minimum, comprenant bien sur, le fait qu'il soit un shuei et non un simple humain...
En tout est pour tout, j'avais repris ma position initiale, légèrement incliné face au grand patron avant que le bruit produit par l'épaule explosé de N°[4] ne s'éteigne totalement dans la salle. J'adressais enfin un sourire plein de joie à l'homme en face de moi, le quittant sur un simple:
- "Fini."
Avant de rejoindre la porte et sortir de cette salle, arrivant tranquillement à ma voiture, y attendant N°[3] qui conduirait à ma place sur le chemin du retour...

» Sharon un scientifique bien démoniaque
» Kenkyuu Kanzen
» Réveil du Vampire n°3... (pv: Kenkyuu/Rein)
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