Dans cette maison au bord de la ville... (Pv Kenkyuu/Rein)

Hum... Seishin ne regrettait vraiment pas d'être venue embêter Kenkyuu...
Maintenant elle était fixée sur ses sentiments, et ils étaient réciproques... Leur baiser avait été le couronnement de ce fabuleux moment...
L'arrivée de Rein l'avait interrompu un peu vite á son gout mais bon, ses quelques minutes avaient étés des minutes de rêve, tout simplement.

Elle avait besoin d'eux. Et ca, c'était un sentiment que Sei connaissait bien. C'est donc sans hésiter qu'elle les suivit, après tout, elle pouvait être utile... Cette journée avait été parfaite, alors elle pouvait bien améliorer le quotidien de Rein.
Son état rendait á nouveau le jeune homme anxieux, surtout qu'une maladie n'était apparemment pas fréquent chez les condamnés transformés...

Elle n'aimait pas se sentir ainsi impuissante, de ne pas pouvoir aider Rein, et que le regard de Kenkyuu soit à nouveau ombré d'inquiétude...
Ils se retrouvaient tous deux á veiller sur la jeune fille, et Seishin lui faisait un sourire amical dés qu'elle en avait l'occasion. Le fait que Kenkyuu se repose sur son épaule lui apportait un contact réconfortant, et elle lui prit finalement la main...
Une vision extérieure aurait pu voir le parfait tableau de famille, les parents veillant sur leur fille malade, et ce contexte, malgré l'inquiétude présente, était agréable. S'il fallait attendre pour savoir efficacité des médicaments sur une Shuei, ils pouvaient au moins lui donner ca...

Quand elle y repensait, Sei n'avait jamais côtoyé la maladie auprès de proche, et elle espérait que tout cela soit bientôt terminé...

D'un coup, elle se réveilla. Sans s'en apercevoir, elle s'était endormie... La chambre était calme, elle était apparemment la première réveillée.
Sans faire de bruit, elle sortit de la pièce, regardant une dernière fois le visage serein de son Kenkyuu endormis...
Tout en descendant les escaliers, elle repensait à sa pensée... Cette idée de possession lui était d'habitude étrangère, mais bon... Ses sentiments n'étaient ils pas réciproques ? Mais... Il ne lui avait pas dit qu'il l'aimait non plus... Elle était peu être un peu trop entreprenante pour lui...
Elle était si plongée dans ses pensées qu'elle trébucha, tombant de tout son long au bas des escaliers...

-saleté! Rhalala... ça n'arrive qu'à moi... En espérant que ça n'ai réveillé personne...

Un peu plus rapidement, elle se rendit à la cuisine. Elle n'était pas chez elle, mais bon...
Elle réussi à préparer café et thé, ainsi qu'à dégotter des petits gâteaux à la cannelle. Elle en laissa une partie au chaud, qu'elle pourrait servir quand ses hôtes se réveilleraient.
Elle prit une tasse de thé sur un plateau, avec de nombreux biscuits, et s'installa face à la seule fenêtre de la pièce.
Malgré les quelques habitations avoisinante, elle parvenait à voir un peu de verdure, au loin.
A peine eut elle bu un peu de thé qu'elle se rendit compte, une fois de plus, qu'elle ne pourrait plus en boire... Qu'elle idiote... Vraiment, oublier ce que l'on est, oublier que l'on est devenue une vampire...
Ce remue ménage l'avait mis en appétit, et maintenant Sei avait faim...
Kenkyuu avait précisé hier qu'il ne voulait pas lui donner son sang aujourd'hui, que cela l'affaiblissait trop... Elle n'avait aucune envie de gouter à une autre personne, et encore moins de tuer un animal.
Elle prendrait donc sur elle même.

Je finis par me réveiller, je n'avais pas vu le temps passer et j'avais finis par m'endormir, mes pensées s'envolèrent immédiatement vers mon calepin, il me restait pas mal de boulot à faire... Trop de boulot, réunir toutes les informations dans mon esprit puis les retranscrire sur mon cahier demandait pas mal d'effort. Autant niveau concentration qu'endurance, ne pas se laisser dominer par la fatigue, la monotonie de la tache était un facteur d'inattention auquel il fallait grandement attention aussi... Et puis, il y avait cette odeur fruitée qui ne me quittait plus, cette odeur un peu sauvage qui avait envahi mes sens il y a peu. J'étais déjà découragé par le travail qui m'attendait, je trouverais bien quelque chose pour le repousser un peu, au grand plaisir de Seishin je pense... Je ne lui avais jamais dit ouvertement que je l'aimais... Il y a une différence, une énorme différence entre accepter le fait et celui de le dire tout haut... J'attendrais un peu, elle attendrait un peu elle aussi, tout se déroulait tellement vite... Tant pis...
Mes yeux se posèrent sur Rein, cette Shuei... Je m'étais attaché à elle aussi, sans m'en rendre compte, elle m'avait été bien utile pendant ces quelques jours et je ne tenais pas à me séparer d'elle. Mes sentiments envers elle bien qu'étant différents de ceux me liant à Seishin, il était presque aussi fort. Je lui devais d'en être là aujourd'hui, d'être encore vivant. Elle me devait en quelque sorte d'être à nouveau "vivante" elle aussi... Je crois que... Que nous nous étions rapprochés dans un besoin réciproque l'un de l'autre. J'avais besoin d'aide et de compagnie, elle avait besoin d'une "volonté la mettant en action". Il n'y a pas grand-chose à dire d'autre. Je veillerais sur elle maintenant et quoi qu'il puisse arriver, je savais dès à présent qu'elle ne me trahirait pas. C'est pour cela qu'elle avait obtenu ma toute confiance. Je ne savais pas si c'était sage mais si je ne faisais pas confiance en la Shuei avec qui je vivais, je ne pourrais avoir confiance en personne...

J'en étais à peu près à la dans mes réflexions lorsque je me décidais enfin à me lever. Je lâchais la main de Rein, et me penchant sur elle embrassait délicatement son front avant de poser le dos de ma main dessus. Elle n'était plus fiévreuse, ou très peu en tout cas. J'avais eu peur que cela ne dure, après tout, pour réussir à avoir une fille tel que Rein, ce ne pouvait être un simple rhume... M'enfin, le plus important et qu'elle aille mieux maintenant. Je lui donnerais quelques jours de tranquillité. Qu'elle se promène un peu et aille se relaxer, cela lui ferait le plus grand bien. Elle pourrait en profiter pour tenter de trouver des renseignements sur ma vampire... Quel casse-tête elle représentait celle-là... Saisissant ma canne, je faisais demi-tour, mon épaule ne me faisait presque plus mal et même si mon bras pendait toujours aussi lamentablement le long de mon corps, je savais que je pouvais le bouger un peu sans risque. Je guérissais vite, surement grâce à mes amis présent dans ma tête... J'essayais de ne pas faire trop de bruit afin de ne pas réveiller Rein, et je ne savais pas où était Seishin non plus. Je la savais juste dans la maison, je l'entendais bouger quelque part plus bas dans la maison...

*Alors petit scientifique, tu as prévu de faire quoi comme bêtise aujourd'hui, voyons voir, tu vas t'enticher d'un spectre ? Non, mieux tu vas faire connaissance avec un lycan affamé et essayer d'échanger quelques civilités avec lui. C'est une bonne idée ça tu ne trouve pas ? Nous sommes sur que tu en meures d'envie. Et puis, tu es assez résistant, regarde toi, je suis sur que tu pourrais donner encore un peu de ton sang à ta vampire adorée. Et quand tu trouveras ton autre vampire, débrouille-toi pour lui laisser une poche remplie à elle aussi. Je suis sur que tu vas réussir à nous trouver une nouvelle perle, une nouvelle idée plus qu'ingénieuse. Une idée totalement quelconque et incongrue mais qui reviendra à être tellement lumineuse que tu nous mettras tous en péril une nouvelle fois... Sinon, nous avions pensé à autre chose sans aucun risque une chose dénuée de tout risque de comme de bien entendu. Pourquoi ne pas essayer de faire comme les avaleurs de sabre. On devrait trouver une boutique d'arme dans la ville. Tu achètes une petite dizaine de katana et paf, c'est parti, tu peux te donner en spectacle dans la rue!!! Si tu veux, nous avons des centaines d'idées dans ce genre là, on t'en soumettra une par jour au moins tu auras des idées de bêtise pour le restant de tes jours. Tu es d'accord ?*
*Ma foie, ce pourrait être pas mal l'avaleur de sabre mais je préfère retenir une autre de vos proposition, une sans risque comme de bien entendu. D'ailleurs, de toutes celles proposées, elle est la moins risquée, vous verrez...*

Autant mettre fin à la conversation. Traitons l'ironie par l'ironie et ne nous attardons pas. Ils verraient bien assez tôt et ne me proposeraient surement plus d'idée aussi bête... Enfin, pas bien grave. Cela me permettrait de m'amuser aussi un peu, j'en ai tellement peu l'occasion en ce moment... Je reprenais ma descente dans les escaliers et me dirigeais vers la cuisine/salle à manger. Seishin était là, en train de prendre un petit déjeuner... Je mis quelques secondes à comprendre que quelque chose clochait... Et je compris assez vite ce qui n'allait pas. Les vampires ne se nourrissent que de sang... Que faisait-elle avec une tasse de thé et des gâteaux secs ? Elle n'y avait toujours pas touché cela se voyait, la tasse était pleine et il n'y avait pas tout un tas de miette impossible à éviter lorsque l'on mange des gâteaux secs... Elle avait du agir par habitude. Auquel cas, il fallait faciliter sa prise de conscience. Je posais ma canne contre le mur et prenais le plateau avec douceur, le déposant sur la table derrière Seishin. Je revenais ensuite à son niveau, et malaxais un peu mon cou endolori vu la position dans laquelle j'avais dormi, surtout ma nuque, je craignais d'avoir un petit torticolis mais ce n'était pas bien important. Sans faire attention, je m'ouvris peu profondément, j'avais oublié que mes ongles étaient devenus des armes occasionnelles. M'enfin la blessure n'était pas bien grave et je n'étais pas à cela près au vu de mon épaule et mes jambes. Le sang coulait doucement, avec lenteur. Trop peu pour que cela ne me gêne plus que cela.
- "Bonjour Sei', tu as bien dormi ?"
Je me penchais sur elle et l'embrassais tendrement avant de récupérer ma canne et revenir à ses cotés. Je m'accroupissais à son niveau et attendais la réponse, regardant la vampire avec plaisir, ses yeux, son visage... J'attendais une réponse, et plus, une réaction... Je riais intérieurement.

*Je vous remercie de m'avoir proposé une si bonne idée...*

Cela devait faire une vingtaine que Seishin était réveillée lorsque qu'enfin, elle sentit la présence d'une personne descendant les escaliers. Et pas n'importe qu'elle personne... Kenkyuu Kanzen, son scientifique adoré, allait bientôt la rejoindre.
Elle décida de faire le jeu de celle qui n'a rien entendu, et patienta ces quelques secondes lui paraissant une éternité, ou le jeune homme pénètrerait dans la cuisine.
Le fait que son premier geste soit de débarrasser son plateau l'amusait. et elle le regardait faire, un sourire au lèvres. Cette petite attention ne passait pas inaperçu, et les battements de son cœur augmentèrent légèrement...

- "Bonjour Sei', tu as bien dormi ?"

Hum... Elle ne se lassait pas d'entendre sa voix... Au moment ou elle allait lui répondre, il l'embrassa... Doux moment qu'elle savourait avec délice... Seishin garda les yeux fermés encore un peu après, se remémorant toujours les actes de tendresses dont Kenkyuu faisait preuve à son égard.
Tout à coup, son instinct se réveilla. Ce parfum qui l'avait mené jusqu'à lui apparaissait à nouveau. Elle ouvrit les yeux pour s'apercevoir que, sans qu'elle ne sache pourquoi, du sang coulait d'une toute petite plaie le long du cou de Kenkyuu.
Il la regardait, fixement, un petit sourire au coin de ses lèvres, guettant comme sa réaction. Que voulait il ? Elle était paniquée, ne sachant pas trop quoi faire. Était ce un test, ou alors lui permettait il de prendre son sang ? Elle ne pouvait se permettre de prendre un quelconque risque, l'état dans lequel elle l'avait mis hier lui avait causé suffisamment de remords...
Elle avait faim, et voir ce sang couler la mettait au supplice... Mais... Ne lui avait il pas dit qu'il était fatigué ? Non, non, et non, Seishin ne devait pas, ne pouvait pas se le permettre.

-Je... J'ai... Bien dormis et... J'espère que vous aussi... Je... Il y a de quoi manger et boire si vous voulez... Mais... Je vais me retirer... Excusez... Moi...

Et sur ce, elle le salua, et couru à toute vitesse se cacher sous la cage d'escalier, afin de se calmer, et ne pas repenser à ce sang, à sa faim, à cette odeur, au visage de Kenkyuu, à cette chaire qui n'attend qu'à être mordue...

Invité

[ Je corrige quand je change de pc. ]

Ouvres les yeux Rein, avant que le vide ne te prenne. Chose que je faisais immédiatement en écoutant prudemment cette voix intérieure, ce n’était pas la mienne, et elle ne venait pas de l’extérieur, ni du scientifique, ni de la vampire. Mais cette élocution ne mettait point étrangère. Je me demandais juste pourquoi une telle intervention de sa présence. Je sentais la douleur s’enrouler autour de chacun de mes membres. Je crois que j’avais un peu surestimée ma capacité de survie. N’étant pas liée, je puisais dans des ressources passées mon énergie pour servir l’homme de la maison. Je faisais une estimation du temps qu’il me restait avant de sombrer totalement. Les changements sont toujours brusques pour un Shuei, et en vue de tout ce que j’avais encaissé en une si petite période de temps, cela ne me surprenait pas des masses. Je me reprenais, trop de sommeil peut être dangereux. Je clignais des yeux sans exagération et je sortais du lit. Je m’avançais jusqu’à la fenêtre, l’ouvrant ensuite, pour laisser le vent caresser mes joues et soulever mes cheveux. Je m’accoudais à rebord, la tête entre mes mains, le regard rivé vers les cieux. Puis je laissais mes bras glissés dans le vide, mon visage maintenant enfouis entre eux. Ce qui se passait en bas ne me regardait pas et je préférais les laisser tous les deux. Ayant causé assez de soucis comme ça. On viendrait me chercher quand on aura besoin de moi. Ah, mais oui, il ne pouvait pas deviner aussi aisément si j’étais réveillée ou non. Hm… Je me levais pour ouvrir la porte, signe que ne viendrait pas à me déranger si on voulait entrer, puis je retournais sur le lit.

Me prélassant comme un félin, entre les draps, qui s’enroulaient entre mes jambes, sur mon bras. Dos sur le matelas, la tête dans le vide, mes yeux se figeaient sur le plafond, sans aucune raison particulière. Mes cheveux sur le sol, je battais des cils dans une étrange concentration. Déconnecter mes sens, ce n’était pas ce qui avait de plus facile, je pouvais entendre leur conversation mais je ne le souhaitais pas. Je sentais, aussi fine soit-elle l’odeur du sang. Une situation qui devait être difficile pour la jeune femme qui devait en avoir nécessité. Ça s’agitait en bas, visiblement. Enfin, je secouais la tête, ôtant ce détail soudain, sans grande importance. Ils étaient bien libres de faire ce que bon leur semblait. Je planifiais plus ou moins mes agissements, pour éviter de me frotter au néant. Ce n’était pas le moment de perdre le souffle de ma vie et sans retenue que je ne pourrais pas choisir entre la souffrance et la mort. Je devais me maintenir, me soutenir encore, tant qu’on exigeait de moi. Le repos eternel, cela serait envisageable le jour où on me délaissera ou me demandera de m’éteindre. Je n’osais regarder quand ça viendrait, pas sur que je puisse entre nous cela dit. Je soupirais, gardant les yeux fermés, la petite poupée que j’étais, patientait alors…

Je sentais un peu d'agitation au-dessus, enfin, j'entendais plus exactement. Le bruissement des couvertures contre le lit, des pieds se posant avec légèreté par terre et en même temps que cela, une petite vampire était partie se réfugier sous l'escalier... Dans tous les cas, je devrais passer à coté alors autant s'arrêter un peu du coté de Seishin... Cela ne prendrait pas trop de temps après tout... C'est donc ce que je fis. Je prenais la direction de l'escalier, passant ma main dans mon cou afin d'en nettoyer le peu de sang qui avait coulé et l'essuyer avec assez peu d'attention sur une des serviettes trainant sur la table. Je déposais ensuite la serviette au fond de ma poche atténuant nettement l'odeur du sang. Je n'avais pas été spécialement sympathique mais les présences dans ma tête avait eu la preuve de la bonne foie de Seishin et c'était le plus important. Déposant une nouvelle fois ma canne, j'ouvrais la porte doucement et tendais ma main vers la vampire afin de la ramener en dehors de la "cage". Je la prenais ensuite dans mes bras avec douceur... J'entendais les voix dans ma tête, elles étaient un peu affolées et me traitaient de tous les noms mais j'en avais l'habitude à présent. Après tout, ce n'était pas la première fois...

- "Pardonne-moi Sei', je n'aurais pas du te faire subir ça. Accepterais-tu de me mordre ? De prendre un peu de mon sang ? Considère cela comme un moyen de me faire pardonner pour t'avoir fait endurer cette épreuve cruelle..."

J'embrassais une nouvelle fois ses lèvres avant de tendre ma tête un peu en arrière, dégageant alors totalement mon cou et montrant alors la petite entaille à peine visible dessus. Lentement, je rapprochais les lèvres de la vampire. Les battements de mon cœur s'accéléraient, j'attendais ce moment. Je n'osais pas pour autant déposer ses dents sur mon cou, je lui laisser encore le choix, lui montrant juste que j'en avais envie moi aussi... Deux mots sortirent alors de mes lèvres, dans un souffle, doucement...
- "Mord... Moi..."
Ma voix était faible... Mais dans mon esprit, l’enfer régnait. Ils étaient à nouveaux en train de tout foutre en l’air. Garder mon contrôle était difficile…

Quelques larmes coulaient le long des joues de Seishin. Elle sentait qu'il arrivait, mais que pourrait elle lui dire...? Ses sentiments la submergeaient, la rendaient folle de ce jeune homme, mais elle avait si peur de lui faire du mal...
Au moment ou il ouvrit la porte, elle se dépêcha d'effacer les traces de sa tristesse. De toute façon, la cage d'escalier était dans la pénombre, il ne devrait pas s'apercevoir de sa soudaine détresse.
Il la prit dans ses bras... Qui aurait pu penser qu'il puisse trouver une telle force avec son bras endommagé ? Il devait souffrir un peu, tout de même... C'était... Agréable... D'être ainsi choyé par celui qu'on aime...
Kenkyuu prit finalement la parole.Elle l'écouta attentivement, buvant ses paroles. C'était donc un jeux... Un jeux bien vicieux...
Le baiser en lui même aurait suffi à calmer Sei', sa faim disparaissant totalement lors de leurs moments de tendresse. Mais... Sa proposition était assez agréable...
Elle sentait son corps contre lui, sa respiration s'accélérer, son cœur battre plus fort... Pour la seconde fois, il l'incitait à le mordre.
Kenkyuu approchait doucement la tête de Seishin de son cou, près de l'entaille précédemment faite. Dans un souffle, il laissa échapper deux mots qui effacèrent toutes craintes pour la jeune vampire. Il le voulait, il désirait qu'elle le fasse.
Sei' ouvrit lentement sa bouche, laissant apparaitre ses deux longues canines pointus. Elle les avança vers cette chaire tendre, offerte, par celui qu'elle aimait. Son cœur battait la chamade, et elle décida de parcourir le cou de jeune homme du bout de ses canines, afin de le mettre en confiance. Finalement, elle revient près de la petite plaie, et commença à y faire pénétrer une de ses canines. La seconde se plantait de façon parallèle, sous le même rythme, doux et lent. Seishin finit par rentrer en contact avec les premières gouttes de sang. Doucement, elle aspira ce précieux liquide, avec un temps assez conséquent pour chaque gorgée. Elle finit par planter entièrement ses crocs, prit encore deux petites rasades, puis, progressivement, retira ses dents de la peau de son Kenkyuu.
Avec beaucoup de tendresse, elle lécha la plaie, mêlant douceur et attention, nettoyant grâce à de petits coups de langues toute trace de sang ou de blessure.

-Merci, mon... Amour... Tu as été vraiment parfait... J'espère que tu as apprécié ma délicate morsure...

Puis, calmement, elle inversa leur position, le prenant à son tour dans ses bras. Et, comme pour conclure cet agréable moment, Seishin déposa un doux baiser sur ses lèvres...

Je sentis ses crocs, lentement, ils pénétraient ma peau, ma chair, mon cou avec une douceur infinie... La sensation de douleur apparue, une fraction de seconde, cela ne représentait rien face aux sensations qui suivirent... Une seconde fois, je sentis mon sang quitter mon corps, lentement, une impression de paix, les voix s'éloignaient, je n'étais plus qu'en présence de Seishin et elle me mordait, une nouvelle fois, plus longuement, avec plus de douceur et de délicatesse... Je me sentais défaillir et pourtant, encore une fois j'aurais voulu que cet instant soit éternel. Une étreinte peut-être longue, aussi bien que l'éternité peut être courte... Ses deux anagrammes totalement dissocié et pourtant pouvaient prendre une seule et même dimension... Comme à présent...Je l'avais déjà vécue mais l'expérience ne perdait pas en intensité, loin de là... Je résistais tant bien que mal à l'envie qui m'envahissait, celle de presser sa tête plus fortement au creux de mon cou, celle que cet instant ne s'arrête pas. J'étais à nouveau totalement sous son contrôle, un simple pantin, mais un pantin totalement subjugué par ce qu'il subissait, un sentiment s'approchant un peu de l'extase, la sublimation des sens... Je sentais tout ce qu'il se passait, le venin se diffusant lentement rendant la morsure indolore, le sang quitter veines, artères et capillaire afin de passer dans le corps de la vampire que j'avais dans mes bras, quelque chose en moi, très loin, se révoltait, ne supportait pas cet état de faiblesse, cet état de soumission totale... Puis vint le moment ou les dents de Sei se retirèrent, toujours aussi lentement. Les sensations, elles, mirent plus de temps à se dissiper, je restais donc dans les bras de la vampire, restant dans cet état, une poupée de chiffon, une simple poupée de chiffon sans volonté. Un peu comme les Shuei...

La voix de Seishin résonna alors à mon esprit, si moi j'avais été vicieux à faire couler mon propre sang devant elle, sa voix et les mots qu'elle employait ne l'étaient que plus. Ils s'insinuaient dans mon âme et ne voulait plus s'en aller mais... Un mot avait été utilisé, un mot qui avait régné sur sa vie... Parfait... Ce mot me sortit quasi-immédiatement de l'état de transe dans lequel j'étais. Je restais certes faible mais je tombais dans de nouvelle réflexion, je profitais de la situation pour me reposer au creux des bras de ma bien-aimée tandis que mes pensées s'envolaient...

*Perfection ? Je suis loin de l'être mais presque toutes les créatures ici s'en approchent... Je ne sais plus, au-delà de mon nom, il a une autre valeur... Encore un blanc que je n'arrive pas à reconstruire dans mon esprit... Il y en a trop... J'aurais beaucoup de mal à tout reconstruire et il me faudrait beaucoup de temps... Trop de temps...*

Je finis par couper court à ces réflexions, des mots quittèrent mes lèvres lentement...
- "Je... Vous aime Seishin Hōrō..."
J'avais fini par le dire, à mon esprit cela sonnait un peu comme une sentence, mais aussi une libération, mon regard plongea dans celui de Seishin, je me sentais si bien dans ses bras, en sécurité... Le baiser que je reçus alors finis de me réconforter dans mes positions, je ne voulais pas quitter ces bras, je ne voulais pas que ces lèvres me quitte, je ne voulais pas que cela s'arrête... J'avais souvent envie que le temps s'arrête depuis peu, envie que certains moments deviennent éternels mais je ne pouvais pas. Je devais me relever, et aller voir Rein, après, seulement après je verrais que faire. Embrassant à mon tour mon aimée, je récupérais ma canne et commençais à prendre le chemin m'amenant aux cotés de "ma" Shuei. Je me retournais seulement afin de demander à Seishin de m'attendre et rejoignais Rein dans la chambre...
- "Bonjour Rein, bien dormi ?"
Je lui adressais un léger sourire tendis que je me tenais dans l'encadrement de la porte.
- "J'ai décidé de te donner tes premiers "congés" en quelque sorte... Je sais que vivre en ville t'épuise et c'est ce pourquoi je te laisse un temps de répit, aussi longtemps que tu voudras. Pendant ce temps, je finirais de réécrire mes notes et ferait une recherche auprès des habitants de la ville. Je voudrais que tu fasses de même, j'aurais juste besoin de renseignement sur deux vampire. Ils ont été dans les premiers insérés sur l'ile... Ils sont deux normalement, un jeune garçon et une jeune femme... Il y a des chances qu'ils trainent ensemble ou se connaissent tout du moins... Enfin bon, c'est seulement si tu as le temps, ce n'est pas pressé. Enfin bref, tu as quartier libre pour te ressourcer auprès de la nature. Je n'ai pas spécialement envie que la ville t'épuise de trop. Et surtout, prend soin de toi Rein, je ne veux pas qu'il t'arrive quoi que ce soit. Je m'en voudrais..."
Je m'avançais dans la chambre et l'aidais alors à réunir quelques affaires pouvant lui être utile.
*Je prie pour que tu ne fasses pas de bêtise, je t'aime beaucoup...*

Invité

Je me relevais vivement, le tout était que je n’étais pas dans une position accueillante, pas adéquate pour avoir une conversation avec cet homme en tous cas. Dans un geste rapide je posais mes mains au sol, contorsion de tout mon corps, pour prendre appui, un arrondi de mon dos, puis mes jambes droites en l’air, le temps d’une seconde. Mes pieds allaient ensuite sur le plancher d’une quelconque matière, je levais le haut de mon corps. Je vous l’accorde, étrange façon de se mettre debout, mais j’avais besoin de ces acrobaties. Mes courbes plus ou moins élastiques, demandaient leur dose de flexibilité. Une agilité, comme gymnaste aurait acquis en bon nombre d’années, ce fut plus bref pour ma part. Entrainée au combat, au sport en tout genre pour accroitre ma capacité physique, je ne devais pas faiblir et continuer pour stabiliser voir encore un peu améliorer mon niveau. Je frottais mon bras d’une main, remontant jusqu’à mon épaule. Je hochais simplement positivement la tête. Mon sommeil fut assez bienfaisant. Il me donnait certaines instructions, ainsi donc je devais partir en quête d’informations…Je le regardais s’agiter, réunir des affaires, qui lui semblaient utiles que je prenne avec moi. Je faisais un bilan de ses mots. Et je jetais un œil par la fenêtre, observant à nouveau le temps, prédiction du temps à venir, vu que j’allais le passer dehors, autant savoir ce qui m’attendait. Dans un souffle j’ajoutais :

" Bien. "

Simplement, je m’acquitterais de cette tache, si cela pouvait l’aider. Je ferais vite, j’essayerai. J’allais chercher mon manteau entre mes bras et d’autres vêtements, pour me changer, je ne pouvais pas rester avec cette odeur de sang plus longtemps. Je ferais couler le mien en temps voulu pour attirer les vampires sur qui je devais enquêter en quelque sorte. Le sang Shuei est différent de celui des humains, logique car il s’agit d’être génétiquement modifié, leur liquide vital l’est tout autant. Un signe de la tête, je me déplaçais, allant dans une salle d’eau pour me vêtir, ne pouvant m’exécuter devant lui. Je passais à sa hauteur, poursuivant :

" Je ferais attention, si telle est votre volonté. "

Je ne lisais pas encore dans ses pensées, et j’espérais ne pas le faire par mégarde, je suivais juste ses paroles. Un autre pas, j’arrivais dans le cadre de la porte, j’inclinais la tête vers le haut, j’aurais du lui dire, que quand bien même il m’arriverait malheur…Ce n’était rien, et il n’aurait pas à s’en vouloir. Mais je savais comment aller tourner cette conversation, alors je gardais le silence et je faisais ce que j’avais à faire. D’ici peu de temps, je sortirais de la maison, pour vaquer à ses diverses missions…

Seishin, après avoir mordu son Kenkyuu, était resté quelques temps dans cet état de torpeur,entourée de cette sérénité, cette bienfaisance. Enfin, il lui avait avoué ses sentiments, il lui avait dit qu'il l'aimait... Elle n'en espérait pas tant de sa part si vite, pourtant...
Hélas, comme à chaque fois, il s'échappait, ne lui laissant pas le temps de savourer une longue étreinte... On aurai dit un jeune oiseau insaisissable, qui d'un coup, pouvait s'envoler loin de la personne qu'il aimait... Elle sentait que cela allait trop vite pour lui, mais à chaque fois, un gros vide emplissait son cœur quand il brisait leurs caresses.
Finalement, comme il le souhaitait, elle ne le suivit pas. Elle sortit de sa cage, doucement... Elle réfléchissait, marchant avec une légèreté digne d'une danseuse...
Elle entendait Kenkyuu et Rein parler, là haut... Pfff... Le fait d'être ainsi enfermée l'oppressait, elle n'aimait pas ça...
En allant rejoindre une des fenêtres de la maison, elle passa devant un grand miroir, et aperçu l'état de la négligence de son physique. Ses cheveux étaient emmêlés, elle portait toujours les mêmes sous vêtements et cette tunique transparente, pourpre. Sa combinaison étant restée sur la berge. Pour la première fois, elle eu honte. Honte de son physique, de ses vêtements usés de ses cheveux désordonnés. Pied nus, sans rien pour recouvrir ses chambres... Une magnifique réplique version vampire de Cendrillon, pensait elle.
Mais, le pire, dans tout ça, c'est que Kenkyuu l'avait vue dans cet état... Lui, l'homme qu'elle aimait...
A coté d'elle, Rein ressemblait à une princesse! De belles robes, ajoutées à sa beauté naturelle, son physique avantageux... Elle s'était surement douchée, parfumée, là haut. S'était changé pour vêtir une belle robe, aux chaussures et accessoires assortis... Et elle... Une vrai petite souillon... Kenkyuu poserait surement son regard sur le corps de Rein, admirerait sa beauté...
Seishin était tombée, sa tête entre ses mains, elle gémissait, poussait de petits cris... Elle finit par donner un grand coup de pied dans le miroir, le brisant en plusieurs morceaux de verres épars. Le bruit avait troublé ce silence pesant, accompagné du cri puissant de la vampire.
Elle avait tellement honte, tellement honte... Elle n'était qu'une sauvage, comment pouvait on l'apprécier ? Le jeune homme qu'elle aimait pouvait surement se trouver un meilleure parti qu'elle... Elle n'avait rien... Elle était misérable...
Un torrent de larmes coulait le long des joues de Seishin. Elle couru, à toute vitesse. Elle ouvrit la fenêtre, sauta, s'accrocha à la gouttière, et grimpa avec agilité.
Elle arrivait sur le toit. A nouveau, un air frai emplissait ses poumons. Elle s'assit, continuant à pester contre elle même, à pleurer sur le toit d'une maison qui n'était pas la sienne...

J'étais en train de réunir des affaires pour Rein lorsque j'entendis un miroir se fracasser plus bas, le cri qui le suivit me perça les tympans cruellement... C'était Seishin, j'avais oublié à quel point elle était faible et sensible, je ne sais pas pourquoi elle n'allait pas mais maintenant, je devais faire avant qu'elle ne fasse une bêtise... Je l'entendais déjà escalader la façade de la maison et monter sur le toit... J'accélérais un peu et reprenais la parole...

- "Oui, je veux que tu prennes soin de toi, je ne veux toujours pas qu'il t'arrive quoi que ce soit de mal. Je serais responsable de chacune des blessures que tu recevras et je détesterais que tu le sois grièvement par ma faute. Alors quoi que tu fasses, ton intégrité prime sur tout autre chose. Tu as compris Rein ? Et je vais te le répéter au cas où tu n'aurais pas totalement compris, je t'apprécie énormément..."
Je finis alors de regrouper ces emplettes.
- "Tu peux prendre la voiture, ce sera plus simple et tu reviens quand tu veux à la maison, ne t'inquiète pas pour nous. AU passage, tu sais si on peut se dégoter un nouveau véhicule ici ? Enfin, essaye de nous revenir le plus tôt possible tout de même Rein... Je t'en serais reconnaissant... Très reconnaissant même..."

Je m'approchais alors de Rein et me hissant sur la pointe des embrassais pour la seconde fois de la matinée le front de la shuei.

- "Je te laisse ici Rein, je vais tenter de m'occuper de Seishin avant qu'elle ne nous fasse une grave bêtise, vous êtes de vrais enfants vous deux. Et je suis le seul à en avoir le physique... M'enfin, vous êtes toujours deux personnes de très bonne compagnie que je ne souhaiterais jamais perdre..."
Sans attendre de réponse, je descendais les escaliers et me dirigeais vers la fenêtre qu'elle avait ouverte après avoir ramassé la plupart des débris du miroir pour les poser sur une commode à coté... Mon bras invalide ne m'aiderait pas à grimper mais c'était une vieille bâtisse certaine pierre étaient un peu délogée ce qui me permettait de prendre appui pour continuer à grimper. Je m'élançais alors sans plus réfléchir, malgré les pierres, je craignais de tomber n'importe quand et les voix dans ma tête n'arrangeaient rien du tout. Je continuais malgré tout, jusqu'à arriver en haut... Mes bras et jambes étaient endoloris, je n'avais pas mis longtemps mais la tension encore présente dans mon corps avait un effet "paralysant", j'avais à présent le plus grand mal à me hisser jusque la vampire. Elle était dos à moi et je m'avançais alors jusqu'elle, tant bien que mal. Je m'asseyais à ses cotés et saisissait son visage avec ma main valide afin de le tourner vers moi. J'essuyais ensuite chaque larme présentes sur son visage.

- "Qu'y a-t-il qui ne va pas Seishin ? Je suis là pour toi tu sais, je le serais toujours..."

Elle l'avait sentis venir. Elle était partagée entre la peur qu'il ne tombe et le fait qu'il parvienne à grimper sans encombres.
Finalement, il avait réussi. Tant mieux. Elle pleurait toujours, en regardant le vide.
Quand Kenkyuu fixa Seishin, ses larmes redoublèrent. Dès qu'il eu finit d'essuyer son visage, et de parler, malgré l'envie de l'embrasser, elle se retourna, se leva, et alla s'assoir un peu plus loin

-Ne regarde pas mon visage! Ni mon corps! Non, ne me regarde pas... Je suis un véritable immondice...
Rein et toi êtes si propres, si beau, si élégants... Moi, je suis une souillon, une sauvage, tout juste bonne à attirer des problèmes...
Rein marche avec tant de grâce, de légèreté! Quand elle se déplace, si bien vêtue, on dirai une duchesse... Et moi, je ne suis rien... Je ne pourrai même pas prétendre être son ombre, je suis tellement loin derrière elle!
Je ne suis pas agréable à regarder... Je suis juste une pseudo vampire sale qui n'attire que des ennuis... Et en plus je te vide de ton sang... Je suis horrible...
Je me déteste... Je me déteste de te faire subir ça... D'être là alors que je ferrais mieux d'aller crever seule dans la foret et que personne ne me regrette...
Quand je me suis vue dans le miroir, je me suis sentie tellement nulle... J'ai pensée à Rein en train de se changer, de se pomponner, à toi qui regardait ses formes si bien agrémentées avec plaisir, et puis à moi, lamentable Cendrillon juste bonne à vivre seule au milieu de la cuisine... Elle, si belle, si fraiche, si radieuse, et moi, souillant tout sur mon passage avec mes pieds et mes mains sales...

Un torrent de larme dévalait le long des joues de Seishin, elle ne savait plus ou se mettre, plus quoi faire. Elle ne faisait que pleurer en regardant le vide à ses pieds. Sa tunique était mouillée, comme si elle n'était pas assez pitoyable..
Et en fin de compte elle n'avait fait qu'apporter des problèmes à Kenkyuu... Toujours à le coller, à l'embêter dans son travail, à le distraire...
Elle s'avança un peu plus du bord du toit.

-Je sers à rien...

Invité

Je ne sais pas comment j’aurais pu qualifier ce qui se passait. Un fracas, des cris, des larmes et cette conversation. Je serrais mes mains sur ma poitrine, je n’avais jamais connu de telle chose mais je pense que je me sentais coupable de tout ce qui arrivait et que je n’avais pas ma place auprès d’eux. C’était très difficile car je commençais à m’attacher à ces deux personnes. Devais-je quitter la maison ? Je ne sais pas trop. Comment pouvais-je choisir, je savais bien des choses, mais ça, c’était impossible. L’une de mes mains remontait sur mon visage, mes doigts sur mes lèvres, dans ce que les autres êtres appelaient l’incertitude, j’étais indécise. Je n’avais rien à envier et quand bien même on se liait avec moi, tout n’était qu’illusion et ceux qui en avaient eu la prétention, qui avait réussit ne serait-ce qu’un peu, étaient tous morts. Je descendais en bas, les laissant un peu tous les deux, le temps que la vampire se confie à lui. Je ramassais les débris de verre qui scintillaient sur le sol. Rangeant le tout. Je laissais un plan, pour trouver un autre véhicule, quelques autres adresses, et des dessins pour en illustrer l’accès avec les noms. Je m’enroulais dans mon manteau, attachant mes cheveux en queue de cheval haute, ma capuche sur ma tête pour cacher mes traits. Je devais prendre la route…Pour accomplir ce qui me fut demandé…

Je sortais par la porte et suivais la rue mais je relevais la tête, voyant les traits de la jeune femme à la lisière du vide. Mais enfin, que faisait-elle. Non loin, le scientifique nous ayant recueillit sous ce toit. Je retirais ma capuche, mon visage à la lumière, exposé à elle, mes deux yeux disgracieux la fixant longtemps, longuement. J’avais maintenant son attention. [ Je me permets de dire que Seishin regarde un instant vers le bas et me remarque, j’espère que ça ne sera pas trop gênant. ] Le visage incliné vers elle, laissant également entre voir dans mon cou, une cicatrice. De même que j’avais masqué mes jambes couvertes de plaies. Je faisais quelques pas vers l’arrière pour la scruter et pour qu’elle me voit bien également. Je me courbais vers l’avant, la tête baissée pour les saluer respectueusement. Mes traits sans aucunes émotions, de marbre, froid. C’est ma voix qui s’éleva dans les airs, jusqu’aux hauteurs des tuiles :

" Mademoiselle, faites attention à vous. Prenez soin de vous, autant que lui. Inversement; Réciproquement. "

Mes yeux roulaient sur le scientifique, d’un vague signe de la tête, qu’il se rapproche d’elle et qu’il entraine loin de là, pour la mettre en sécurité, ce n’était pas bien raisonnable. Je portais à nouveau une main sur mon buste, prenant les pulsions du semblant de cœur qu’il me restait, je me redressais, ajoutant :

" Tout est sur la table, en bas. J’attends que vous soyez rentré pour partir…"

Pour être sure, que tout se passe bien pour eux. Je prévoyais à l’avance, une autre planification de ce que j’allais faire, durant mon absence. Je ne sais pas pour combien de temps je partirais, mais je laissais un peu de mon aura ici, pour être en contact, je serais à l’affut du moindre problème et je pourrais revenir, juste, au cas où… La vampire devrait le sentir et si, il venait réellement à m’arriver préjudice, la présence se dispersa, ils en seront ainsi avertis…

J'attendis patiemment que Seishin et Rein finirent de parler pour me mouvoir et commencer à parler moi aussi... Ces deux filles sont tout simplement ingérable, deux véritables gamines que je vais devoir tenir par la main tout le temps si je ne veux pas avoir de problème, d'ailleurs, je craignais déjà le pire pour Rein...

- "Rein, tu peux y aller, ne t'inquiète pas pour nous, tout ira bien. Et même si elle choisissait de sauter, ses blessures seraient soient superficielles soient guériraient dans la journée... C'est la nature des vampires, des êtres inaltérables... Enfin, tu peux y aller..."
Je saisissais la canne que j'avais gardée sous mon bras pendant l'ascension. C'était bête mais je ne voulais pas laisser ma canne en bas, son contact était toujours aussi rassurant. Je tendais la poignée de ma canne vers la vampire afin de la faire revenir à mes cotés et ne faisais plus attention à Rein, mieux valait s'occuper des problèmes un à un...
- "Pour commencer, approche-toi s'il te plait..."
Je prenais une nouvelle fois son visage dans ma main, caressait doucement sa joue avant d'embrasser ses lèvres, tendrement, amoureusement...
- "Tu sais ce que cela représente ? Ce simple baiser, c'est un geste simple non ? Un geste que je pourrais répéter des centaines de fois sans soucis... Tu es la seule personne, la première avec qui je partage de tels contacts... Tu es la première et la seule que... Que je n'ai jamais aimé et que j'aime... Même s'il est difficile pour moi de le dire à voix haute..."

Je m'autorisais quelques secondes de répit avant de déposer un nouveau baiser sur les lèvres de la vampire...
- "Maintenant, je peux te dire que tu n'as rien d'une Cendrillon quand bien même tu n'es pas spécialement propre actuellement, une cendrillon à une mauvaise famille lui faisant autant de mal que possible, ici, ta famille se résume à Rein et moi, nous ne voulons en aucun cas te rendre triste. Ensuite une Cendrillon à un prince charmant, regarde moi..."
Je me relevais, m'appuyant sur ma canne.
- "Je n'ai jamais connu de prince charmant dans un état aussi désastreux que le mien. Mes jambes, mon bras, mon épaule, mon physique de gamin... Ce n'est pas à ça que ressemblais un prince charmant dans les contes et cette île n'a rien de féérique..."
Je relevais Seishin en lui saisissant le menton avec douceur. L'embrassait une seconde fois un peu plus passionnément...
- "Maintenant, même si tu n'es pas spécialement propre, que tes pieds sont sales, tes mains aussi, même si tes vêtements ne sont pas de première fraicheur, que tu ne les as pas changé ce matin, il y a des moyens assez simple de remédier à tout cela. Nous avons l'eau courante, tu peux te laver, Rein à des habits en trop, emprunte lui de quoi t'habiller aujourd'hui, j'en profiterais pour aller chercher un véhicule potable et nous irons ensuite t'acheter de quoi t'habiller. Tu pourras prendre tout ce qui te plait, qu'importe le prix et qu'importe la quantité. Et tu sais, Rein a été faite "sur mesure" selon les fantasmes d'un scientifique aussi fou que je l'étais. Alors il est normal qu'elle soit attirante. Sinon, il n'y a aucun rapport entre toi et elle, vous êtes totalement différente et toi tu es celle pour qui mon cœur bat... Redescendons maintenant, tu vas aller te laver et prendre quelques choses pour t'habiller je reviendrais vite et nous profiterons de la journée d'accord ?"

Je la prenais par la main et l'emmenais au bord de la maison.
- "J'ai un service à te demander aussi... Aide-moi à descendre je t'en prie..."
Même si elle ne risquait rien à tomber, il en était totalement différent pour moi... Une chute pouvait être mortelle...

Les paroles de Rein étaient assez troublantes, de vouloir que l'on prenne ainsi soin de nous... En tous cas, du haut de son perchoir, elle lui adressa un franc sourire, accompagné d'un petit signe de la main. Sans savoir pourquoi, on aurait dit qu'en bougeant, elle laissait une trace, une trace mystérieuse, une présence indétectable pour ceux n'ayant pas de sens ultra développés, mais présente quand même...
Kenkyuu avait il un pouvoir ? Celui de faire disparaitre ses maux et blessure aussi facilement ?
Elle était la première qu'il ai aimé... Et c'était pareil de son coté... Cela ne faisait qu'une journée qu'ils s'étaient rencontrés, mais elle se sentait déjà si proche de lui... Il lui était vital, ses baisers lui auraient suffit pour vivre... Elle commençait à le connaitre, et le fait qu'il lui parle ainsi la touchait énormément. En l'écoutant, son ventre s'était noué, elle avait un peu mal... Quel était ce sentiment ? Il commandait presque son corps, elle suivait tous ses gestes, suivre ses mouvements, dans cet état de soumission, était nouveau... Mais si agréable...

Seishin n'était pas d'accord. Certes, il était un peu fatigué et ses membres était engourdis mais... Malgré sa petite taille, il était séduisant... Elle ne se lassait pas de gouter à ses lèvres, à admirer son visage, à le voir bouger... Il était beau...
Malgré qu'il lui dise qu'elle était un peu sale, ce qui n'était pas faux, il lui proposa... Leur première sortie...
Quand il émit cette supposition, ses joues rougirent, et elle tourna un peu son visage, pour masquer sa gène...

-Je... Serai ravie de vous accompagner...

Elle le vouvoyait... Mais quelle idiote!

-Enfin, je suis très heureuse à l'idée de sortir en votre... En ta compagnie!

Pfioulala... Quelle galère d'aligner trois mots dans cet état...

- "J'ai un service à te demander aussi... Aide-moi à descendre je t'en prie..."

Monter ainsi lui avait surement demandé un effort considérable... Alors, tendrement, elle le prit dans ses bras. Ne s'aidant que d'une seule main, elle descendit doucement, évitant tout geste qui aurait pu faire du mal à son Kenkyuu. Il n'y eu pas d'encombres, et après être repassée par la fenêtre, elle le déposa un doux baiser sur ses lèvres, et le mit à terre, gardant une de ses mains dans les siennes.

-J'espère que je ne t'ai pas fait mal...

Elle respira, puis continua :

-Je ne vais pas te déranger plus longtemps, et vais aller me préparer...
Je t'aime, Kenkyuu...

Elle ne lâcha sa main qu'au dernier moment, s'éloignant en trottinant vers la chambre de Rein.
Une fois arrivée, elle ouvrit la grande armoire qui devait contenir tout ce dont elle aurait besoin.
Elle choisis une robe rouge bustier, ornée de petits nœuds et de dentelle violette. Elle était douce, magnifique... Elle lui emprunta également des sous vêtements assortis, d'une belle couleur pourpre.
Toute excitée, elle se dirigea vers la grande salle de bain. Elle se fit couler un bain le temps de se déshabiller, puis pénétra dans l'eau chaude... Hum... C'était si agréable... Elle pris son temps, se lavant avec soin, et s'occupant avec attention de ses cheveux. Les démêlants, leurs appliquant shampoing et après shampoing.
Une fois satisfaite, elle sortie de l'eau, entourée d'une délicieuse odeur de fruits rouges.
Elle se sécha méticuleusement, coiffa à nouveau ses cheveux, qui furent rapidement secs, s'accrocha un ruban pour que sa mèche ne lui tomba dans les yeux.
Elle finit par enfiler les sous vêtements, puis la robe... Se parfuma légèrement. Elle se regarda dans le miroir, assez satisfaite du résultat. Dans la chambre de Rein, elle réussi a dégotter un collier violet, ainsi que des escarpins de la même couleur, dans une matière délicate, du velours, peut être...
Seishin se sentit belle. Et, doucement, elle commença à entamer la descente des escaliers...

Elle me vouvoie maintenant... Décidément, mon entourage n'a vraiment rien de normale... M'enfin, je pourrais m'amuser à la vouvoyer de temps en temps, je suis sur que ce serait distrayant. En tout cas, il y a de forte chances que je la déstabilise. Il faut bien s'amuser de temps en temps et ce, quoi qu'en pense les gens dans ma tête... Je me sentis alors soulever lentement, elle avait accepté ma requête me tenait tout contre elle... En réalité, j'aurais surement pu entreprendre la descente moi-même... Mais cela aurait été beaucoup plus long et difficile. Et puis, cela me donnait une bonne raison pour être au creux de ses bras, pourquoi m'en serais-je interdit ? Elle finit par me déposer à terre, gardant ma main dans la sienne et m'embrasant d'elle même. Elle ne prenait pas souvent de telles initiatives mais je les trouvais toujours fort plaisante...

- "Ne t'inquiète pas pour moi va, je ne suis pas en sucre non plus. Allez, file te laver, je reviens le plus vite possible. Je fais juste un rapide passage en haut pour récupérer mon calepin..."
Je la suivais donc dans les escaliers, rattrapant sa main afin de la garder un peu plus longtemps avant de me séparer d'elle faute de direction contraire. Je récupérais mon calepin et descendais voir les notes que Rein m'avait laissées. Je sortais alors de la maison, ayant mémorisé les trajets et partais donc à la recherche d'un véhicule potable... Le rêve de tout enfant conduire une belle voiture rouge sportive (je ne fais pas de pub ^^), une belle truie (toujours pas de pub), une grosse voiture noire qu'on les flics dans les séries policières américaines (je suis trop fort, je tais même le nom des séries ^^), ou bien, les voitures de luxe anglaise au initialisé par deux R (je m'arrête ici ^^). Même si j'en avais à présent les moyens, ces véhicules n'étaient pas spécialement pratique, hormis, la grosse voiture ricaine, aucune ne pouvait servir en de nombreuses conditions et la grosse "tuture" serait malheureusement trop voyant, je me redirigeais donc vers du plus bas de gamme et me contentais d'un simple Ni-ssan (je fais comme je peux là) du commissaire navara (on change le nom de la série, garde le nom du véhicule, parfait ^^). Enfin bref, il n'était pas en parfait état mais je m'en foutais totalement, on avait un véhicule pratique et spacieux à présent...

Conduire s'annonça beaucoup plus difficile avec mon bras défaillant, le passage de vitesse me faisait souffrir et je faisais tout pour en changer le moins possible, surtout qu'il fallait forcer un peu le levier de vitesse... Enfin, tant pis. Il faut faire des efforts de temps en temps... J'avais fait vite et Sei n'avait pas fini de se préparer alors j'en profitais pour relire le passage lui étant dédié dans mon calepin en attendant en bas des escaliers, il était assez court et un descriptif rapide de son pouvoir de son physique et de sa vie passée. J'en étais à la moitié de sa biographie lorsque je l'entendis descendre. Les vêtements choisis n'était pas exactement à sa taille et adapté à ses formes mais lui allait pour autant très bien. Elle avait gardé la même couleur de vêtement que sa tunique... Une senteur de fruit s'échappait de son corps, tout simplement délicieuse... Je lui adressais un grand sourire et lui tendais la main afin de la mener dans la voiture.
- "Vous êtes tout à fait charmante ma chère, séduisante..."
Je n'avais pu m'empêcher de la vouvoyer, par jeu et par envie de la taquiner aussi un peu. Je lui ouvrais sa portière avec galanterie avant de prendre le voila et prendre le chemin du même magasin ou on avait trouvé tous les vêtements de Rein, j'imaginais déjà la tête de la vendeuse en me voyant avec une nouvelle personne et surement dépenser à nouveau une somme astronomique... Je garais la voiture rapidement et allait ouvrir à seishin tout en lui tendant la main afin de l'aider à descendre.
- "Si madame accepte de se donner la peine, toutes ses envies seront comblées, allons-y..."
Je laissais ma canne et lui offrait mon bras, cela lui ferait plaisir, je n'en doutais pas. Et nous nous avançâmes alors dans ce magasin que je finissais par connaitre par cœur afin de remplir tous les désirs de la vampire que j'aimais...

Lorsque que Seishin arriva au bas des escaliers, elle ressentit l'effet qu'elle avait produit sur Kenkyuu. Son regard avait légèrement changé et... Il l'avait détaillée de toute part, de haut en bas. C'était assez... Intimidant...
Quand il lui présenta sa main, elle la prit, en lui adressant un sourire radieux.

- "Vous êtes tout à fait charmante ma chère, séduisante...

Oh... Il... Il la vouvoyait... Et en plus, la complimentait... Son estomac s'était contracté, et avec une grande partie de son corps... Elle le regarda dans les yeux... Elle devait être toute rouge...

-Je... Je... Je vous remercie...

Elle n'avait vraiment pas l'habitude qu'on la complimente ainsi...
Elle finit donc par le suivre, par pénétrer dans la nouvelle voiture... Elle était assez discrète, mais tout de même spacieuse, en tout cas, le cadre était assez agréable. Et puis, tant qu'elle était avec son Kenkyuu...

Il traversèrent donc une partie de la ville, avant de se garer en face d'un magasin de taille moyenne. On voyait que la battisse en elle même avait vécu, et on pouvait même voir des zones entièrement en bois sculpté. Seishin était assez impressionnée. Elle n'avait pas vraiment l'habitude d'aller faire du shopping...

- "Si madame accepte de se donner la peine, toutes ses envies seront comblées, allons-y..."

Cette phrase coupa court ses réflexions inutiles, et, à sa grande surprise, Kenkyuu lui proposa son bras. Et... Sa canne alors ? Il la laissait, alors qu'il ne s'en séparait apparemment jamais... Sei' le regarda, rougissant à nouveau... Cela devait bien l'amuser de la voir ainsi confuse, pensât elle...

En s'approchant un peu plus du magasin, on pouvait voir les tissus colorés qui se mélangeaient, créant comme un immense motif irisé. Elle était fasciné par toutes ces nuances de couleurs, et de plus en plus excitée par le fait de s'y choisir des vêtements.
Quand ils passèrent le pas de la porte, elle salua la gérante, et commença à regarder autour d'elle. tout lui plaisait, tout était magnifique, il y en avait pour tous les gouts... Qui plus est, ils proposaient également des chaussures assortis à chaque couleur possible, créant un arc en ciel de motifs et de teintes toutes plus belles les unes que les autres...
Elle avait envie de tout acheter, mais il fallait vraiment qu'elle établisse une sélection, pour ne pas abuser de son Kenkyuu...

Seishin était une vraie gamine, encore une fois, j'avais le physique d'un ado et mon entourage avait le comportement d'enfant... Je ne pensais pas que cela venait de moi, juste que je m'entourais de personne ayant eu une vie sociale à la limite de l'inexistence et bien que la mienne eut été assez peu facile, elle avait existé... Enfin, Sei était un peu comme émerveillée, face à tout cela, je l'aurais bien vue la bouche grande ouverte dans un petit cri de stupeur: "HO...", le genre qui s'éternise pendant des heures... Enfin, je tentais de garder mon amusement, à chaque fois que je venais ici, je trouvais de bonnes raisons pour m'amuser, je devrais sans doute revenir plus souvent... Il n'y avait rien de mal à ce que je prenne du bon temps de temps en temps...

- "Il va bien falloir te décider à un moment ou un autre tu sais... Je n'arriverais pas à faire tenir tout le magasin dans la voiture... Si tu veux, je peux toujours essayer mais je ne te promet."
Je lui adressais un sourire amusé et la faisais avancer un peu plus loin dans le magasin. Je me laissais ensuite mener par Seishin, allant ou elle voulait aller, regardant ce qu'elle regardait, aimant ce qu'elle aimait... Elle pouvait bien choisir tout ce qu'elle voudrait, je ne trouvais jamais rien à redire... Je parlais le moins possible, j'aurais du l'assommer sous les compliments sinon et je n'avais pas assez de vocabulaire pour ne pas me répéter tout le temps... AU bout de quelques instant, je sentis quelque chose d'anormale en moi, un petit mal de tête, un spasme à un moment, pas grand chose, à peine perceptible mais je me sentis frissonner tout de même. Je choisis de ne pas y faire attention et je continuais à suivre Seishin dans les rayons...

*Tu devrais rentrer à la maison et vite si tu veux épargner à tout le monde un épisode assez... Choquant... Enfin, tu n'es pas obligé de nous écouter mais tu n'as vraiment pas beaucoup d'espace libre ici et tu risque de te cogner un peu partout, d'empirer ton état... C'est ce que nous te conseillons en tout cas... Tu risques beaucoup si tu ne fais pas attention à toi...*
*Que me racontez-vous encore là ? Je vais très bien pour le moment, je n'ai aucun souci... Mais si vous êtes autant inquiet pour moi, c'est qu'il doit y avoir quelque chose. Je vous promets de faire attention et de rentrer le plus vite possible si vous y tenez...*

Je ne comprenais pas vraiment mais dans le doute je leur accordais un peu de réalité, ils n'ont pas l'habitude de s'inquiéter pour rien...
- "Mon... Seishin, ça ne te dérange pas si on rentre tout de suite..."
Je rajoutais afin de me reprendre ma jovialité:
- "Si ça se trouve, tu as pris encore plus de vêtement que Rein, et ce n'est pas rien, tu peux me croire. Enfin, tu auras une belle garde-robe toi aussi au moins... À vous deux on pourrait faire un défilé de mode qui s'éterniserais pendant des heures..."
Je lui adressais un nouveau sourire avant de l'embrasser avec douceur... Le gout et le contact de ses lèvres était si merveilleux... Je ne m'en lassais pas...

Pendant plus d'une heure, Seishin avait battifolée entre les rayons du magasin, toujours en compagnie de son Kenkyuu.
Elle fouillait de partout, cherchant la robe, l'accessoire, la paire de chaussure. Elle devait reconnaitre qu'elle s'amusait bien...
Elle avait en particulier choisis deux tenues, qu'elle avait même essayé. La première était une combinaison noire, très moulante, mais s'arrêtant un peu avant mi cuisse, accompagnées de cuissardes en cuir également, sans talons. Une à la fois attirante et pratique pour toutes sortes de combats, pour la discrétion... Cette ensemble lui allait terriblement bien, et la réaction de Kenkyuu quand il la vu apparaitre ainsi habillée ne pu que la ravir encore plus...
La seconde était une robe un peu plus habillée. De la même couleur que ses yeux, elle s'arrêtait au dessus des genoux, laissant entrevoir des jupons qui donnait ainsi un coté bouffant à la robe. Elle avait un bustier à lacets dans le dos, et des rubans argentés sur le devant. Avec, elle avait choisis de petites bottines accordés, ainsi qu'un ruban de la couleur de ses cheveux, qu'elle nouerai autour de sa cuisse.
Avec ceci, elle choisis des vêtements en tous genre, mais principalement des robes, qui iraient avec toutes les situations. Mais aussi une multitudes de chaussures, de foulards, de chapeaux, de collants, de bas, de vestes, de manteaux...
Un monticule se présentait au devant de la vendeuse, qui commençait à regarder Sei' comme une magnifique cliente.
Seishin n'avait pas vraiment une grande notion de l'argent, et quand Kenkyuu passa en caisse, elle fut assez surprise de cette façon de faire... Elle commençait à culpabiliser, mais se défoula sur le livre d'échantillons, s'amusant à caresser chaque tissu.

Sa joie redescendit un peu lorsqu'il se remit à parler, il n'avait pas l'air d'aller bien... mais bon, il lui avait offert de nombreux vêtements, alors autant qu'elle lui remonte le moral avec son énergie!
Elle l'embrassa à son tour, le poussant un peu plus dans les rayons, et recommença à plusieurs reprises. Elle était assez excitée, et elle enchainait les baisers avec amour et passion... Puis, consciente d'épuiser le jeune homme, elle s'arreta, l'enlaçant une dernière fois, lui sourit.

-Merci pour tout, mon amour... Je t'aime ♥

Seishin retourna vers la caisse, prit tous les sacs d'un coup, et les emmena en sautillant vers le véhicule.
Elle déposa le tout sur la banquette arrière, et s'installa à sa place. Quand Kenkyuu la rejoignit, elle ne pu résister, et, le reversant à l'horizontale sur son siège, dévora ses lèvres d'un langoureux baiser...

Faire du shopping avec Seishin se révéla être un véritable enfer, elle sautait partout, me trainait partout, mon mal de tête persistait augmentait un peu mais vu comme j'étais balloté dans tous les sens, ce n'était pas bien étonnant... En arrivant en caisse, la bonne dame qui devait surement être une grande criminelle par le passé me regardait à nouveaux de ses gros yeux ronds et exorbités. J'avais l'impression d'être un aliéné des fois. Mais bon, en étant sincère avec moi-même, c’était vrai, je n’étais pas spécialement en parfait état… Il y aurait eu de l'alimentaire je serais parti cherché quelques boîtes de caviar juste pour voir sa réaction, je l'imaginais bien à tomber dans les pommes, la langue pendante... Sei' me sortit de mes pensées à ce moment là, m'embrassant tendrement avant de me faire reculer dans les rayons... Je craignais qu'elle veuille s'acheter encore d'autres vêtements, on finirait vite par vider les stocks du magasin à cette vitesse... Je plaignais les propriétaires qui devaient racheter maintenant... En deux passages, une part assez conséquente de vêtement avait été prise...
Au final elle ne retourna pas chercher de vêtement, elle me serra dans ses bras et m'embrassa, une fois, deux fois, trois fois, je ne les comptais plus, ses baisers étaient si bons... Le gout de ses lèvres, l'odeur de sa peau, le contact de son corps contre le mien... J'oubliais totalement ou nous étions et profitais pleinement de l'instant oubliant momentanément les tambourinements rythmiques qui martelait à présent mon crâne, ceux-ci avait quelque peu reflués à mon plus grand bonheur et étaient redevenus un simple mal de crane... À peine avais-je voulu resserrer mes bras autour de Seishin qu'elle repartit en direction des caisses, me laissant légèrement hébété au milieu du magasin. Je secouais vigoureusement la tête afin de me remettre de mes émotions et reprenait la direction des caisses... J'adressais un léger sourire à la caissière et sortais à la poursuite de la vampire. J'ouvrais la portière lentement et montais calmement en voiture pensant être tranquille lorsque Seishin me "sauta" dessus et me renversa sur mon fauteuil, m'embrassant une nouvelle fois, longuement... Je répondais au baiser avec autant de fougue et la serrais un court moment contre moi avant de la repousser au contrecœur, lui adressant tout de même un sourire et un regard remplie de tendresse...

Je prenais quelques secondes la canne dans ma main et la faisait tourner entre mes doigts, son contact était bienfaisant et réconfortant... Je me remis ensuite en position de conduite normale et manœuvra le véhicule avec difficulté utilisant plus que je n'aurais du mon bras endolori... Nous retournions donc à la maison et je sortis les affaires du véhicule avec l'aide de Seishin afin de les ranger dans la maison. Une fois fini, je m'asseyais sur le lit un peu fatigué et attirais Sei' à moi afin de la faire tomber sur le lit et la prendre dans mes bras avec tendresse et amour...
- "Je t'aime Seishin..."
Cela n'avait été qu'un simple murmure, un simple souffle venant de loin, du plus profond de mon être, de mon âme...
- "Je vous aime Ma dame, veuillez ne jamais en douter..."
Le vouvoiement m'amusait beaucoup et me permettais de dire ce que je n'aurais pu lui dire directement...

Une fois qu'ils eurent tout rangé dans l'armoire de la pièce que Kenkyuu venait de mettre à disposition pour Sei, à se grande surprise, il l'entraina sur le lit, l'étreignant avec douceur... Il était pour le moins entreprenant.
Ses paroles, douces, délicates, splendides, emplissaient son esprit dans une mélodie parfaite...

-Oh... Kenkyuu... Je... T'aime...

Ces paroles étaient sorties d'elle même, seul écho possible aux paroles précédemment murmurés par le jeune homme.
Sei' se lova au creux des bras de son Kenkyuu, elle était encore un peu troublée par ses paroles... Décidément, elle ne s'y habituait pas... Elle leva son visage vers lui, lui souriant:

-Tu es bien entreprenant aujourd'hui dit donc... Tout va si vite...

Dès la fin de sa phrase, elle nicha sa tête dans son cou, et y déposa quelques doux baisers... Elle l'étreignait avec force et douceur à la fois, comme si elle avait peur qu'il ne s'envole... Sei' était un peu confuse, d'avoir ainsi ce sentiment de possession... Elle souhaitais le garder, le protéger, et ça pour le restant de ses jours. En un peu plus d'une journée, il était devenu sa raison de vivre, et elle ne s'en séparerait pour rien au monde. Elle aurait fait n'importe quoi pour le rendre heureux, il controlait sa vie, son corps, son coeur.
Pourquoi tant de soumission ? Car il lui était impossible de lui résister, de voir la tristesse s'installait dans ses yeux bleus, car elle donnerait sa vie pour son bonheur.
Seishin était heureuse... Quand elle y pensait, elle était en prison, après tout... Mais elle n'avait jamais connue tant de joie... Elle avait retrouvé une délicieuse raison de vivre, des bras pour la soutenir, une personne pour l'aimer. Et puis... Rein pourrait peut être devenir son amie, après tout. Elle avait l'étrange sentiment que la maison était remplie de sa présence, que toutes deux se ressemblaient, et Sei sentait qu'elle avait de la tendresse pour elle...

-Hum... Kenkyuu... Kenkyuu... Je t'aime... Je t'aime tellement...

Et, remontant son cou pour atteindre ses lèvres, les embrassa d'un doux baiser entouré des effluves sucrées de son parfum...

- "Tu me trouves entreprenant là ? Je voulais te prendre dans mes bras, je n'ai rien fait d'autre... Et puis, si tu te souviens bien, c'est toi qui m’as sauté dessus dans le magasin et la voiture... Je n'ai fait que te prendre dans mes bras jusqu'à présent, ce n'est pas spécialement entreprenant que cela contrairement à vous... Et puis, je me demande ce que vous pensez des hommes qui se paient des filles de joie ou autres..."
Je savourais la douceur de ses lèvres, encore et toujours, inlassablement, leur contact était électrisant, un sentiment de paix m'envahissait et je me contentais de la garder contre moi, tout contre moi, ignorant le reste. J'étais incroyablement bien, ce qui était appelé "l'enfer des condamnés" était mon paradis. Nous n'étions pas dans l'enfer mais plutôt dans les enfers grecs, nombreux étaient ceux à être resté coincé dans le Tartare, j'avais eu la chance d'arrivé aux champs Élysées directement... Et je n'en partirais pour rien au monde, si je devais le quitter, ce serait aux bras de ma vampire, aux bras de Seishin...

Ses lèvres quittèrent mon cou, vinrent à la rencontre des miennes et s'y déposèrent avec légèreté, j'y répondis avec plus de passion tandis que mes sens se remplissaient de son être, m'étourdissaient...
- "Seishin... Veuillez... Ne jamais me quitter. Votre perte me serait insupportable et déchirerait mon âme d'une bien cruelle manière..."
Je cachais ensuite ma tête aux creux de son cou, m'emplissant de son odeur, ne bougeant plus, me contentant pleinement de sa présence à mes cotés... Que pouvais-je désirer de plus ?

*Ho ben pas mal de choses d'après nous. Tu pourrais vouloir te débarrasser de nous, tu pourrais vouloir quitter cet endroit infect pour retourner à une vie normale aux cotés de cette vampire, tu pourrais désirer rendre la liberté à tout ces sujets d'expérimentation au lieu de faire de cet endroit un zoo. Après, il y a tout un tas de désirs matérialistes, comme l'argent et le luxe. Une grande maison, un château, avoir une île à son nom, être le roi du monde, avoir tout pouvoir sur la terre. Tout un tas de chose irréalisable quoi...*
*Vous parlez inutilement pour changer*
Pas la peine d'éterniser un tel débat, je me contentais de Seishin, c'était tout ce dont j'avais besoin sur terre et je l'avais à présent...
- "Seishin..."
Il me semblait que j'aurais pu m'endormir sans m'en rendre compte pour autant, mes paupières commençaient d'ailleurs à se fermer, j'étais si bien...
- "Je t'aime..."

Seishin avait eu l'impression d'avoir été recadrée, remise à sa place, comme on ferrai une réprimande à une petite enfant. Son ventre s'était contracté, elle avait mal... Et puis, aborder ainsi les filles de joie... Elle n'en était pas une, non... Non...

-Kenkyuu.. Je... Je ne suis pas une fille de joie, hein...? Je suis juste amoureuse, moi...

Sa voix avait faibli, mais finalement, son cœur se réchauffa quand il dit cette douce phrase, comme quoi elle ne devait pas le quitter...

-Tu sais... Je suis toute aussi dépendante que toi... Kenkyuu... Grâce à toi j'ai retrouvé une raison de vivre, et tu n'imagine pas ce que cela représente pour moi... Je t'aime tellement, tellement...

Et, comme un enfant, il se logea dans son cou... Elle fut un peu surprise, poussa un "Kya!" puis se radoucit, commençant à lui caresser la tête, doucement... Elle le sentit soudain bouger, comme harcelé par des monstres imaginaires, puis son souffle diminua, pour devenir plus stable, plus doux. Elle commença à chanter une douce mélodie, qui sortait d'un coin inexploré de son imagination, sentant ainsi le jeune homme faiblir...

-Tu peux t'endormir, mon amour... Je veillerais sur toi... Passe une douce nuit, fais de beaux rêves...

Tout en continuant de le caresser, elle embrassa délicatement sa tête, fis en sorte de rabattre la couverture, puis, bien installée, protégeant l'amour de sa vie, elle se laissa emmener dans cette torpeur bienfaisante...

Quelques heures plus tard, Seishin commença à émerger, doucement. Kenkyuu dormait toujours, paisiblement, au creux de son cou. Elle le regardait dormir, un sourire tendre aux lèvres. Son sommeil était paisible, et, elle ne voulait risquer le réveiller en bougeant.
Donc, longtemps, elle veilla sur lui, attendant patiemment le retour du pays des rêves de Son Kenkyuu...

Je m'endormais lentement, m'enfonçait dans cette torpeur bienfaisante avec délice. Bercé par la voix de celle que j'aimais, enivré par l'odeur de cette même personne et ravi par le fait d'être dans ses bras... Que pouvais-je demander de plus que cela... J'embrassais une fois, une seule le cou de la vampire avant de fermer complètement les yeux pour m'enfoncer avec douceur dans ce monde qu'est celui des rêves et des possibilités infinies.... Comme toujours, une partie de mon esprit analysait tout ce qui se déroulait autour de moi, je sentais sa main dans mes cheveux, ses lèvres sur mon front tandis que la couverture nous recouvrait avant qu'elle ne s'endorme paisiblement à son tour... Mon imaginaire galopait loin d'ici à des années lumières... Je ne faisais rien pour le retenir alors qu'inconsciemment, mes bras se refermaient un peu plus sur la vampire qui faisait battre mon cœur... Je n'étais pas seul dans ce monde unique à chacun, les présence étaient là aussi, restant toujours ensemble, enfermé en cercle, ne laissant filtrer de la muraille qu'ils représentaient, que de vagues murmures incompréhensibles pour moi. Je décidais de ne pas les rejoindre, s'ils l'avaient voulu, ils ne se seraient pas positionné ainsi et auraient laissé une place vacante à mon "honneur". Je partais donc, marchant dans cette plaine verdoyante qui se transformait sous mes pas, sans cesse, ne restant jamais longtemps le même paysage à moins que je ne le décide. Je m'arrêtais alors dans un bas relief, à quelques pas de moi était une petite chaumière, il faisait nuit, de la lumière filtrait des fenêtres, au loin derrière était reconnaissable une forme noire, gigantesque, en plein jour, le sommet devrait être blanc. Cette masse projetait une ombre aussi immense qu'elle l'était sur le paysage, cachant partiellement la douce lune à mon regard. Je levais les yeux aux cieux. Quelques étoiles nous offraient leur faible lumière et je m'en délectais avec plaisir. L'ombre s'arrêtait à mes pieds, comme une frontière à ne pas dépasser. Ma canne apparu alors dans ma main, je l'avais totalement oubliée comme toujours, son contact froid me rassurait, m'enveloppait d'une chaleur bienfaisante malgré la froidure qui était la première chose que l'on sentait à son contact. Un frisson me parcouru avec délice. Ma canné était dans l'ombre, ce paysage n'était pas parfait... Je tapais le sol à deux reprises avec ma canne, le temps s'accéléra, la lune se mouvait alors, se hissait au-dessus de l'énormité majestueuse que représentait la montagne avant d'entamer une descente passant derrière moi, éclairant le paysage qui me faisait face avec les étoiles qui resplendirent alors plus intensément et en plus grand nombre. Je tapais à nouveau le sol et tout se figea, reprit son cours "normal"... Je voyais à présent la montagne, les pics enneigés, le paysage semblait irréel et malgré mon désir qu'il devienne réel, le resterait... Il y a des choses qui restaient impossible, même dans ce monde malheureusement... Je me déplaçais alors à mon tour, prenais la direction de la chaumière tandis que le paysage prenait des teintes de moins en moins réelles. Seul le ciel, la montage et la chaumière restaient en état. Les seuls éléments sur lesquels je m'étais concentré. l'herbe prenait des teintes orange à certains endroit, le lièvre qui fuyait au loin était un mélange de violet et de jaune. La fumée qui s'échappait de la cheminée était bleu, cyan, et se détachait dans la nuit, s'élevant paresseusement... Saisissant ma canne plus bas, je tapais une à la porte de la chaumière afin de m'annoncer, une forme se dessinait derrière les carreaux, une forme mouvante... J'ouvrais ensuite la porte lentement avant de franchir le pas qui me séparait de l'intérieur. J'arrivais dans un petit vestibule. Je continuais, le traversant en quelques pas qui raisonnèrent dans l'espace réduit. J'allais ouvrir la porte qui me faisant face lorsqu'elle s'ouvrit et qu'une furie me sauta dessus me serrant fort dans ses bras, mon premier geste fut de me raidir face à ce contact avant de remarquer la couleur des cheveux, des habits et des yeux de celle qui m'avait dans ses bras. Je me relâchais alors et la serrait à mon tour... Un sourire se dessina sur mes lèvres et mes yeux prirent un éclat rieur...
*Non, elle ne me quitterait plus, même dans mes rêves...*
Le rêve s'éternisa avant que je ne me réveille, je m'endormais dans ce rêve pour me réveiller dans la réalité... Il faisait nuit à présent et Seishin était toujours avec moi, dans mes bras, éveillée depuis quelques temps déjà mais elle ne m'avait pas quitté loin de là, que ce soit physique ou dans ce monde lointain d'où je revenais...

- "Bonsoir jeune vampire. Je suis désolé, je n'aurais pas du me laisser aller ainsi contre vous... Je ne dors pas beaucoup d'habitude... J'aurais voulu que vous partagiez mes pensées pendant mon sommeil, cela aurait été merveilleux d'après moi..."
J'embrassais son cou une nouvelle fois avant d'embrasser ses lèvres, restant tout contre elle, faisant durer le baiser avant de le perpétuer.
- "J'ai pris beaucoup de retard sur mes prévisions grâce à vous... Il va falloir que je rattrape cela, malgré mon peu de motivation. J'ai pas mal d'information à retrier dans ma tête... Vous êtes libre de faire ce que bon vous semble de votre coté. Que ce soit de rester à mes cotés ou vous trouver une activité quelconque. Tout un tas de chose est possible ici. Nous avons tellement de chose inutile... J'espère que vous n'avez pas trop faim... Sinon, je pense que l'hôpital devrait avoir des poches de sang en prévision pour les vampires affamés... On pourrait en acheter plusieurs en avance si vous le souhaitez... Enfin, je dois aller refaire une partie de mon calepin, après je vous proposerais bien une petite sortie... Une promenade à l’extérieur de la ville si cela vous dit bien sur, je ne vous force à rien... »
J’embrassais une nouvelle fois Seishin avant de la quitter à grande peine. Me soutirer à ses bras me demandait un effort monumentale et j’y parvins tant bien que mal. Je reprenais ma canne qui était restée à terre et mon calepin avant de m’enfoncer dans les ténèbres dont la maison était baignée. Je me dirigeais vers le secrétaire ou j’avais écrit la veille avant d’être dérangé par les deux personnes qui partageaient ma vie. Je m’assis comme la dernière devant, la petite lumière éclairant faiblement l’endroit tandis que je trempais ma plume de l’encrier. Je devais être un des dernier humain sur terre à encore utiliser ces objets... Plumes et encrier... J’aimais beaucoup ces objets que j’avais presque toujours eus. Fronçant légèrement les sourcils dans un effort avant de secouer la tête pour me sortir de ma demi-torpeur, je me mis à récolter les informations sur le deuxième vampire vivant sur cette île...
« Nom: Kuroda
Prénom: Masaki
Race: Vampire
Etc... »
Je possédais relativement peu d’information sur cette personne, une des toutes premières créatures envoyée sur l’île. Ce vampire avait peur de l’eau et maitrisait l’élément du feu... Je ne sais pas si le réseau existait sur cette île, je n’avais pas vu d’antenne de transmission dans cette partie en tout cas. Des téléphones nous seraient bien utile sinon... Si Rein tombait sur cette personne, elle serait en danger... Je l’avais bêtement envoyé dans la gueule du loup... Si elle n’était pas de retour d’ici deux ou trois jours, nous partirons à sa recherche. Je lui ai ordonné de ne pas se mettre en péril mais on ne sait jamais... Je secouais une nouvelle fois la tête afin de me recentrer sur mon problème, je ne devais pas penser à autre chose pour le moment. Le problème était de refaire ce calepin, je ne devais pas me laisser aller à penser à Rein ou autre chose. Je repris la plume en main et reprenais la fiche en cours finissant une rapide description mentale et physique du personnage...
*Tu sais, ce serait...*
*Vous, fermez la et laissez moi bosser, je ne suis pas d’humeur à ce que vous me parliez de choses qui ne ferait que me déconcentrer et m’apeurer inutilement...*

-Non...

Ce faible cris emplissait l'esprit de Seishin...

-Ne pars pas... Reste...

Elle ne devait pas le dire, ces mots devaient rester une complainte silencieuse, rien de plus. Elle l'empêchait déjà de travailler... Il ne fallait pas qu'elle devienne un fardeau non plus.
Il devait être tard, environ quatre, cinq heures du matin. Sei' était un peu embuée, et le départ si précipité de Kenkyuu, alors qu'il y a une dizaine de minute elle lui caressait doucement la tête dans son sommeil, la mettait dans un état d'hébétude, comme si son esprit c'était vidé d'un coup. Elle regardait l'encadrement de la porte ou il avait disparu, telle une poupée de cire.

Après de longues minutes ainsi figée, elle décida de se ressaisir, se levant tout doucement, et se dirigea vers la salle de bain avoisinant sa chambre. Elle avait emprunté des produits pour le bain à Rein, ceux qu'elle avait en double ou qu'elle n'utilisait pas. Il ne devrait pas y avoir de problème...
Elle pénétra dans la douche, le temps de reprendre ses esprits. L'eau chaude ruisselait sur son corps, la buée se collait au vitre. Seishin se détendait progressivement. Elle ne se lava qu'à la fin, laissant le liquide couler, cela l'apaisait...
Après une vingtaine de minute de détente, elle sortit finalement, empoigna une agréable serviette de couleur blanche, et rejoignis sa chambre. En ouvrant son nouveau dressing fraichement renouvelé, elle se rendit compte d'une chose: elle avait trop de vêtements.
Elle jeta un œil dehors. Huuuum... Le temps était au beau fixe, et une promenade était à prévoir... Elle opta pour une petite robe courte de couleur rose pale, ainsi que de petites sandales aux rubans montant assortis. Son moral était revenue et elle aimerait bien qu'ils aillent pic-niquer ensemble en dehors de la ville comme il le souhaitais, ce midi. "J'espère que vous n'avez pas trop faim... Sinon, je pense que l'hôpital devrait avoir des poches de sang en prévision pour les vampires affamés... On pourrait en acheter plusieurs en avance si vous le souhaitez.."
Elle ne voulait pas boire le sang d'un quelconque inconnu. Elle attendrait simplement que Kenkyuu soit à nouveau prêt à se faire mordre. Même s'il fallait attendre demain... Elle serait patiente.
Elle retournât dans la salle de bain se remettre de ce délicieux parfum fruité, pris un panier, un grand chapeau de paille, et descendit. Elle l'entendait parler à voix haute... Pourquoi ce carnet était il si important pour lui ? S'y mettre dès le matin alors qu'ils auraient pu rester ensemble...
Sans faire de bruit, pour ne pas risquer le déranger, elle se dirigea vers la cuisine, faire le bilan de ce qu'elle avait à sa disposition... Hum... Rien de très convainquant.... Même pas un grand sachet de riz... Elle irait en ville faire les courses d'ici quelques heures, quand le marché sera ouvert. Elle voulait faire un bon repas à son Kenkyuu pour le remercier...
En fouillant dans un placard, elle dégotta un livre sur la cuisine traditionelle Japonaise, "Parfait!" pensat elle. Sur la pointe des pieds, elle rejoint le bureau ou travaillait son désirable ami, s'assit dans un canapé, et se plongea dans la lecture...

J'écrivais donc sans relâche, depuis plusieurs heures. Le soleil se levait, Seishin m'avait rejoint un livre à la main, un livre sur la cuisine japonaise. Je ne faisais pas trop attention à elle de peur que mes pensées s’échappent, loin d’ici et très près en même temps. J’espérais qu’elle me prenne dans ses bras et le redoutais en même temps. Je ne serais pas capable de lui résister et cela me remplierait de joie mais en même temps, cela m’empêcherait de finir ce maudit calepin... Même si pour le moment il n’était pas vital, il pourrait sans doute nous sauver la vie dans une quelconque situation... Le besoin impérativement de le remplir c’était ancré en moi lorsque je m’étais aperçu que certains passages, certaines pages avaient disparu. Il était presque dix heures lorsque je m’accordais ma première pause, j’étais fatigué, mes yeux surtout. Mon poignet me faisait souffrir lui aussi. Je poussais un léger soupir avant de me retourner vers Seishin... Je me levais et allais la rejoindre sur le canapé, lui retirant le livre des mains avec un sourire, le déposant par terre. Je me penchais ensuite sur son visage pour l’embrasser...
- « Cela ne vous dérange pas si je vous embête un peu, le scientifique que je suis à besoin d’un peu de repos... Et de répit à vos cotés... »
Je faisais passer mes bras autour d’elle et le rapprochais de moi. Mes lèvres glissèrent alors dans son cou et j’y déposais un baiser avec tendresse.
- « J’espère que vous me pardonnerez de vous déranger ainsi dans vos tâches Seishin... Je ne puis m’en empêcher. Et puis, il fallait que je susse comment vous réagiriez au fait que je vous embête ainsi en coupant court à vos activités... »

Il n’était plus besoin que j’aille sur mon calepin, j’avais déjà assez avancé à mon goût, tant pis pour le retard pris. Je n’avais plus envie d’écrire. Plutôt de jouer avec la jeune vampire que j’aimais... De plus sa timidité passagère était quelque chose d’étonnement amusant à mon goût. Ses réactions pouvaient être tellement « innocentes ». Une vraie gamine.

- « Madame à réussi à faire un choix parmi le nombre impressionnant de tenue que vous possédez ? Je vous en félicite grandement. J’en aurais moi-même été totalement incapable. Je me contente de quatre ou cinq tenue différente de mon coté... »

Je la faisais tomber sur le canapé en pesant un peu sur elle et me retrouvais au-dessus d’elle, mes bras de chaque coté de son visage et le mien à quelque centimètres du sien, je me plongeais avec plaisir dans son regard et m’y perdais délicieusement avant de me rapprocher lentement, jusqu’à effleurer ses lèvres des miennes... Répétant l’action une seconde fois avec plus de douceur encore fermant les yeux calmement... L’envie de me faire mordre me pris alors et je devins fébrile... Lorsque je pris la parole, ma voix tremblait légèrement. Je voulais tenter une nouvelle fois l’expérience... Encore une fois...

- « Seishin... Accepterais-tu... De... Me mordre... Une troisième fois... J’en ai très envie... S’il te plait... Mord-moi... »
J’attendais, une réponse, un signe, scrutant avec son visage, je tremblais de tout mon corps à présent tandis qu’un nœud se formait au niveau de mon estomac... Je devais être fou pour aimer me faire aspirer ma vie. Mais bon, en tout le monde vivait une part de folie, la mienne était un peu plus étendu que celles des autres... Aussi simple que cela...
Au final, je ne réussis pas à attendre longtemps... J’embrassais la vampire, langoureusement, passionnément, me coupant la langue par inadvertance avec l’une des canines de ma vampire... Le sang ne tarda pas à couler sang que je ne mette fin au baiser... Je ne reculais devant rien pour me faire mordre lorsque le désir s’en faisait ressentir... Je ne devrais sans doute pas...

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